Tout commence par une faute de grammaire au dos de la boîte : "Je suis sûr que ma grand-mère est meilleur
s que les tiennes". Cela ne serait pas bien grave si le reste de la traduction était nickel (à l'image de Toonstruck, sorti en 96, par exemple, je suis désolé d'avoir pris un exemple aussi vieux, mais c'est le premier jeu bien traduit qui m'est venu à l'esprit). Cependant, il y a aussi quelques petits défauts dans le jeu (par exemple, certaines phrases n'ont pas été traduites et restent en américain). Tout cela pour vous dire que ce test est révolutionnaire car on commence par un défaut mineur, alors que vous ne savez pas de quoi parle de jeu. Est-ce un démineur déguisé dans lequel deux grand-mères s'affrontent ? Désolé, mais le slogan combiné au titre nous ferait penser à ça... Mais il n'en est rien, car il s'agit d'un jeu de stratégie temps réel mettant en scène les Américains contre des terroristes (ça ne vous fait pas penser à quelque chose ?). Le jeu est donc le concurrent direct du décevant World War 3, dont le test a été diffusé il y a un peu plus d'un mois dans nos colonnes (comme c'est bien dit !).

Naissance d'un jeu
Bon, le dos de la boîte ne fait pas tout, car si l'acheteur potentiel le regarde, c'est qu'il a d'abord regardé le recto. Et qu'est-ce qu'on trouve sur le recto de la boîte de
Real War ? Oui, le titre du jeu, certes, mais aussi ? Oui, une pastille indiquant qu'il s'agit d'un jeu solo et multi, et puis une image, et puis le sous-titre du jeu "Forces Interarmes : Terre, Mer et Air" et aussi une phrase d'accroche "Stratégie en temps réel avec les armements d'aujourd'hui", mais surtout, un petit encadré disant "Basé sur le jeu officiel de formation des chefs d'état-major interarmes mis au point pour l'armée américaine". En fait, l'Armée Américaine a commandé un logiciel qui devait permettre de simuler des conflits réels et étudier comment les résoudre. Ce logiciel mettait en scène toutes les unités existantes actuellement. Deux ans de développement plus tard, le logiciel, baptisé "Joint Force Employment", fut utilisé, et l'est toujours d'ailleurs, par des écoles telles que "Westpoint".
Real War s'est inspiré de ce logiciel, mais ce n'est quand même pas exactement le même soft, calmez-vous !
L'Oréal War
D'ailleurs, c'est très bizarre, car l'armée américaine est réputée pour être balèze et pourtant, ce n'est pas l'IA de
Real War qui a permis cette réputation (remarquez que leurs méthodes sont quand même bourrines), car elle est tout simplement baveuse. Le path-finding n'est pas tout à fait au point (vos unités restent parfois coincées devant une falaise) et l'ordi a des méthodes d'attaque parfois étranges. Si ces défauts résident dans "Joint Force Employment", j'imagine bien la tête d'un grand chef militaire en train de dire : "Chitte ! Waïe maïe youniti ize bloquède devant visse falaise ?".
D'ailleurs, restons dans les défauts, tant qu'on y est. Le graphisme n'est pas vraiment au top, lui non plus. Remarquez que ce n'est pas si moche que ça, mais le terrain est vide et semble dater. Par contre, les bâtiments et les routes sont bien faits. Franchement, on fait beaucoup mieux dans le genre (cf. SWINE par exemple, ou
Battle Realms -désolé de prendre toujours les mêmes références). Et puis l'interface n'est pas parfaite. Pour sélectionner les avions, je ne vous explique pas la galère, car ces $^#ù@ tournent en rond constamment et on a du mal à cliquer dessus !
Bon ben pas trop beurk quand même
Remarquez qu'il existe des qualités dans
Real War, fort heureusement ! Par exemple, le système de ressource a le mérite d'être original : ici, on ne récolte pas, on construit des structures de réapprovisionnement (terre, air ou mer) et des véhicules viennent régulièrement vous amener des ressources. Cela constitue des points stratégiques qu'il faut défendre à tout prix !
Real War gagne ainsi en rythme et ce n'est pas plus mal, car ça lui donne un petit côté Command and Conquer. Les unités en présence sont toutes réelles et ça donne un côté réaliste au jeu qu'on ressent rarement autant. On se dit : "Wow ! Si ce conflit était réel, j'aurais vraiment vaincu l'ennemi !". Et puis il y a un défaut qui se transforme en qualité : le jeu mêle unités en 3D et en 2D. D'un côté, on a les véhicules qui sont modélisés en 3D et d'un autre les soldats qui ne sont que de simples sprites et croyez-moi, ces derniers tiennent bien la route ! Mieux, que s'ils étaient en 3D moche et floue.