Mais Act of War n’est pas qu’une simple simulation de conflits scénarisés à la va-vite. Non, Act of War –derrière ce nom barbare qui sonne terriblement impersonnel- est avant tout un jeu qui parle d’amour, d’amitié, et d’émotion.
Jack Bauer sur 2 DVD
Le mode solo est ainsi parsemé de cut-scènes filmées pou de vrai, à la
Command & Conquer, dont le titre se rapproche par bien des points. Vu la qualité de l’image, on comprend alors tout de suite pourquoi le jeu tient sur 2 DVD (ce qui est tout de même une première pour un jeu, et encore plus pour un STR…). Les dialogues sont d’ailleurs très bons, dans le ton, avec de vrais doubleurs qui n’ont pas fait ça entre deux pauses café. Les musiques enfin, sont assez épiques et futuristes pour cadrer le jeu et happer le joueur. Les français qui ont réalisé tout ça ont prit le risque de s’intéresser à des points généralement délaissés dans les STR (notamment le mode solo, de plus en plus rabattu à une simple suite de missions sans véritable lien). On ne peut que les féliciter, car le résultat est très probant. Bon, le scénario a tout de même été laissé à un américain, Dale Brown, grand fan devant l’éternel du Clancy’s style. Résultat, on se retrouve devant un énième raté de The Rock où les américains endossent avec honneur et respect de la nature les superbes uniformes des gentils. Tant pis pour l’originalité, mais au moins, ça va bouger !
Bouge ton corps, fais l’amour à la caméra…
ET c’est vrai qu’en solo, ça bouge. Un vrai feuilleton à grande échelle avec défense d’ambassades gouvernementales, protection de civils et de politiciens, escorte, attaque surprise, et tout le tintouin. Bref, le grand jeu. La drague à la française en quelque sorte. Le gameplay est assez bien foutu, en solo du moins, avec un éventail d’unités toutes plus ou moins futuristes, mais qui s’accordent très bien, et se différencient assez rapidement. Bref, on prend son pied, et c’est le principal. Surtout que l’univers solo est assez important. Le multi, quant à lui, est malheureusement un peu oublié.
Le multi retombe en enfance
Lorsque l’on voit un STR futuriste, maintenant, on est en droit d’attendre un multi de qualité, fondé sur un gameplay solide et une variété de cartes et de modes nombreux. Act of War, s’il propose un nombre moyen de cartes (à savoir 17), n’est malheureusement pas assez fourni sur les autres points. Résultat, on s’ennuie vite à ne revoir qu’une copie un peu fade de C&C Generals.
D’autant que certaines idées, comme la prise de puits de pétrole pour gagner plus de blé, n’apportent pas vraiment le renouvellement escompté (et en plus, c’est du déjà vu…). Les fans un peu techniciens sur les bords devraient sûrement se mettre à la tâche et pondre quelques mods originaux, certes, mais ne proposer que le Deathmatch et le Team Deathmatch reste particulièrement difficile à encaisser.
Au final
Act of War est terriblement bien foutu en solo, avec court-métrages réels en guise de cut-scènes (bon après, les avis sont partagés, mais le résultat est plutôt convaincant), et des missions véritablement explosives. Ca bouge, on ne souffle pas, tout en prenant toujours le temps pour construire sa base pépére si le cœur vous en dit. Les batailles sont parfois épiques, voire confuses, mais cela ne dérange pas vu la beauté de l’ensemble. Quoiqu’en multi ce genre de défaut devient difficilement crispant. D’ailleurs, le jeu sur Internet est pour l’instant assez limité, et il faudra attendre quelques gros patchs salvateurs avant de s’y lancer à corps perdu.