Le sous-titre donné sous les bandes-annonce du jeu sur internet disait "Build, Defend, Expand", entendez : Construisez, Defendez, Agrandissez. Ce slogan résume tout à fait le jeu de Monte Cristo Multimédia qui, loin de faire une entrée fracassante dans le monde vidéo-ludique pourra ravir son public par bien des aspects... En espérant que le-dit public ne fouille pas trop le jeu et n'essaie surtout pas de l'exploiter à fond.
Classique et efficace
L'interface du jeu proprement dite est, malgré un manque d'originalité, très agréable et pratique. Vous créerez vos batiments en deux clics et des routes viendront automatiquement s'y rattacher, à l'instar d'autres jeux où il fallait les construire nous mêmes. Bien sûr, il existe toujours la possibilité de créer de véritables autoroutes pour vos charretes de marchandises si la disposition automatique ne vous plaît guère. En un seul clic, vous connaitrez les besoins d'une maison de vos sujets et pourrez à l'aide de conseillers royaux leurs y subvenir, si tant est que vous décidiez d'agir tout à fait autrement (Pour ma part, j'ai créée un petit quartier pauvre très amusant à regarder Yek Yek Yek). La zone d'influence de batiments indispensables comme les puits ou les postes d'ingénieurs est représentée intelligement par un grand cercle, de même que votre influence sur la carte nationale. Tout ceci fait que le jeu est assez agréable à parcourir à la seule condition de couper le son vraiment rébarbatif.

Du haut de l'Olympe...
... et bien vous y verrez plus que dans d'autres softs du genre. En effet, le moteur graphique n'étant plus de la 2d comme nous avaient habitués des titres comme
Zeus : Le Maître de l'Olympe ou
Caesar mais de la 3d. Et c'est ce qui fait la différence : Ici vous aurez la possibilité de zoomer jusqu'en vue subjective pour observer vos sujets vaquant à leurs activités de tous les jours. Par contre, cette nouvelle option cause aussi du tort au jeu, car on remarque très vite le manque de variété des textures de décors, et de tout en général. Finalement, la 2d comportait aussi ses avantages qui étaient de masquer la fainéantise des graphistes qui squattaient la machine à café. De plus, l'animation assez pauvre des objets, comme un troubadour qui exécute en boucle le même mouvement toutes les 10 secondes, vous lassera très vite du mode zoom et on reviendra rapidement à la bonne vue du haut du ciel, de l'Olympe (Zeus portait bien son nom).
Enfer et Damnation !
C'est ce que vous crierez quand vous passerez plusieurs minutes sur le menu principal à chercher le mode multijoueurs. Oui, il n'y en a pas, et ça sape totalement la durée de vie du jeu. Plus précisement vous devrez vous contenter de la campagne solo, car la présence même d'un mode escarmouche à été omise. Seul un éditeur de carte, quoique bien construit, vous fera jouer quelques heures de plus à
Medieval Lords. Et j'ai gardé le meilleur ou plutôt le pire pour la fin : "Expand" la troisième partie du slogan vous a peut-être insuflée l'idée qu'il y aurait confrontation et guerres. Certes, il y en a mais votre seule fonction sera de placer les unités sur la carte et d'attendre qu'elles attaquent. Elles choisiront une cible (au hasard?) et s'acharneront jusqu'à ce qu'elles décèdent ou réussissent. L'aspect stratégique se résume donc à masser le plus d'unités possible sur votre frontière et à attendre qu'elles écrasent tout sur leur passage.