Test : The Saga of Ryzom - PC

The Saga of Ryzom - PC
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En quelques années, les MMORPG’s ont pris une importance considérable. Le maître dans le domaine est bien sûr Everquest avec pas moins de sept extensions. Se lancer dans un nouveau MMORPG est devenu plutôt risqué au vu de la grande concurrence. Nevrax a pourtant décidé de relever le défi avec son Saga Of Ryzom. Une première expérience de ce genre pour la firme.
The Saga Of The Saga of Ryzom est effectivement le premier MMORPG de Nevrax. Pour leur premier bébé, ils ont décidé de faire grand. Ainsi The Saga of Ryzom vous entraîne dans un monde particulièrement attachant et enchanteur. On se plaît à regarder le paysage terrestre, maritime ou aérien. Malheureusement, The Saga of Ryzom manque de profondeur dans certaines de ses parties et quelques problèmes viendront ternir le jeu.

Atys, planète vivante

Dans The Saga of Ryzom, vous vous retrouvez dans la peau d’un jeune homin (habitant) sur la planète Atys. Mais cette planète n’est pas vraiment comme les autres. En effet, Atys vit. J’en vois déjà qui sursaute sur place en se demandant si on peut l’attaquer ou faire d’autres choses contre elle. Non, Atys vit mais c’est notre amie (admirez la rime). Le background de The Saga of Ryzom est très soigné et plutôt conséquent. Ainsi Atys possède son propre sang, la sève. Cette sève coule dans les entrailles de la planète mais aussi dans les peuples et autres grosses bestioles. Mais la vie d’une planète n’est pas rose et Atys possède une sorte de cancer, le Goo. Cette matière très nocive était enfermée dans une partie de la planète lorsque des homins eurent la bonne idée de la libérer …

L’histoire d’Atys est longue et je ne vais pas vous la raconter entièrement (allez voir le site officiel ou les fan site pour ça). Cependant, un minimum s’impose. Atys possède des Dieux, les Kamis. Ceux-ci maîtrise et auraient apporté l’art de la Magie sur la planète. Il y a aussi les mystérieux membres de la Karavan. Ces deux tribus sont désormais ennemies à cause de certains évènements. Il vous faut savoir qu’en plus du Goo, Atys possède un autre problème, les Kitins. Ces bêtes ressemblant aux gros pas beau de Starship Troopers ont colonisé la planète et constituent une grande menace. Les quatre peuples en présence luttent tous contre elle en se disant que c’est la faute des autres … Nous avons ainsi les Trykers, une petite race très joviale passée maître dans la maîtrise des vents. Les Fyros, maître du feu qui vivent dans le désert. Les Matis, aristocrate d’Atys, ils vivent dans les belles forêts et les Zorais qui vivent dans la partie cancéreuse de la planète, la jungle.

Ce sera à vous de découvrir l’histoire en profondeur d’Atys. Qui a libéré le Goo ? Qu’est ce que c’est vraiment ? Qui sont les membres de la Karavan ? Autant de questions qui demandent des réponses…

Atys c’est beau

Les graphismes de The Saga of Ryzom sont très bons sans arriver au niveau des grosses pointures telle qu’Everquest 2. Les villages Trykers sont extrêmement bien réalisés et c’est un grand plaisir de patauger dans l’eau. On aurait même presque envie d’aller faire une petite longueur. Les sorts donnent lieu à des effets graphiques tout simplement magnifique. Le gros point fort du titre reste cependant le character design. Les armures et armes sont toutes très recherchées et diffèrent selon le peuple choisit. Le respect du background instauré est d’ailleurs très grand. Par exemple, les Trykers qui sont les maîtres du vent peuvent utiliser des armes à feu usant du vent. On voit donc une sorte de petit ouragan sortir du canon à chaque tir.

Cependant, on remarque souvent un problème plutôt embêtant, les collisions. Il n’est pas rare de voir le perso traverser des ressources naturelles ou voir ses bottes disparaîtrent totalement ! Certes, c’est un défaut mineur mais c’est tout de même très gênant …

La loi de la jungle

C’est bien connu, les gros mangent les petits. Le monde de The Saga of Ryzom n’échappe pas à cette règle. Ainsi, les gros carnivores dévorent les petits herbivores. Vous vous demandez sûrement de quoi je parle, et bien de l’écosystème pardi ! Et oui, Atys possède son propre écosystème. C’est d’ailleurs assez marrant de voir un petit Yubo se faire bouffer par un Gingo … Mais revenons en au principal. Sur Atys, un écosystème règne. Certaines bêtes mangent les autres. Il peut-être intéressant de le savoir. Mais ce système de n’arrête pas la ! Les dites bêtes sont intelligentes à leurs manières. Prenons un exemple. Les Yubo se promène en groupe, ils sont herbivores et constitue la proie principale des Gingos. Ces derniers sont des espèces de chien qui attaque en groupe. Ainsi, nos petits Yubo se promèneront tranquillement en famille lorsqu’un cri se fera entendre. Les Gingos vont se mettrent en position et paf, les Yubo vont devoir se défendre. Un système très bien construit qui ajoute un petit plus à l’immersion.

C’est à moi que tu parles, c’est à moi qu’tu parles !

Venons en au grand côté d’un MMORPG, le combat. Dans The Saga of Ryzom, vous avez plusieurs choix. Deux grands s’offrent à vous. Le combat normal au corps à corps avec certains ustensiles très pratique ou la magie. Ces deux voies s’offrent à vous en début de partie. Ainsi, le système de combat n’est pas très compliqué. Sélection, choix du sort ou du coup spécial et attaque. Rien de bien nouveau de ce côté. Par contre, on observe quelques mouvements très intéressants. Et le mieux, c’est que chaque peuple possède ses mouvements. On ne se retrouve donc pas avec un perso qui met trente coups droits à son adversaire. Les combats sont dynamiques et très jolis à voir. Une bonne idée de Nevrax.

Comme dit plus haut, vous avez deux voies de départ. Le combat vous permet d’apprendre des coups spéciaux et autres talents pour vos armes de mêlée ou de distance et la magie vous permet d’apprendre des nouveaux sortilèges. Après un certains temps, de nouvelles voies s’offrent à vous. On trouve le combat à distance ou le combat de mêlée pour les combattant et la magie destructrice ou la magie salvatrice pour les magiciens en herbe. Ce système est bien pratique pour commencer en douceur mais on remarque les manques à plus hauts niveaux. La magie ne se décline qu’en deux branches. Soigner ou attaquer, c’est peu. Bien sûr on retrouve des sorts qui sortent un peu de l’ordinaire avec des ralentissements et autre immobilisations. Mais, on ne retrouve pas le plaisir d’invoquer un gros golem ou un simple serviteur. On aurait vraiment aimé avoir plus de choix dans ce système avec pourquoi pas un genre de nécromancien. Peut-être pour la prochaine extension ?

Ya pas que le combat dans la vie

Dans The Saga of Ryzom non plus. Ainsi, vous pouvez devenir artisan ou prospecteur. Le premier fabrique toutes sortes de chose tandis que le deuxième cherche les matières premières. Le même système de spécialisation en douceur s’applique pour ces deux autres voies. L’artisanat consistera à obtenir divers plan et matières premières pour construire des armes, bijoux, armures, potions, … La prospection, elle, vous demandera de chercher ces matières premières. Celles-ci se trouve soit dans le sol soit sur les animaux morts (le fameux loot des MMORPG’s). Pour la deuxième option, pas de problème. On tue le monstre et on le dépouille. Pour la première, il vous faudra plus de temps. En effet, la prospection est un métier comme un autre dans The Saga of Ryzom. Il vous faudra acheter une belle pioche et commencer vos recherches. Le système de compétence prend bien son ampleur ici. Comme dans les trois autres métiers (combat, magie et artisanat), vous gagnerez des compétences pour chaque nouveau niveau obtenu (dix par niveau pour être exact). Grâce à eux, vous pourrez choisir vos nouvelles compétences … Le choix est vaste. Il va des coups spéciaux aux nouveaux sorts sans oublier les recherches de nouvelles matières premières et l’amélioration de vos stats. Il y a quatre stats pour un perso. La vie, la sève qui constitue votre réserve magique, la stamina et la concentration. Vous pourrez améliorer ces stats au niveau de leurs nombre maximum comme au niveau de leur régénération. Bref, il y a le choix. Peut-être même trop le choix puisque vous aurez des difficultés pour choisir la bonne compétence. Il sera peut-être intelligent de demander conseil aux joueurs présent à ce moment la.

Atys c’est pas rose et le Goo c’est jaune !

Derrière ce titre très mauvais se cache les points très mauvais du jeu (no comment). Tout d’abord, on s’ennui quand même pas mal certaines fois. Ce problème intervient surtout sur l’île des débutants (les nouveaux ne commencent pas tout de suite sur le grand continent mais sur une petite île de formation). La profondeur du jeu est aussi bâclée. Certes les races sont très bien faites mais il n’y en a que quatre. De même, la magie et le combat ne sont pas assez développés. On regrette également que le nombre de monstres ne soit pas très élevé ce qui nous oblige à combattre toujours les mêmes, très ennuyeux. The Saga of Ryzom donne vraiment l’impression d’être un premier essai (ce qui est le cas aussi). C’est parfois dérangeant.

Pour terminer, sachez que le jeu est en constante évolution. Ainsi, le PvP n’est toujours pas implanté de même que les montures. Beaucoup de points sont en fait toujours en préparation ce qui est vraiment très dommage. Le point fort du jeu aurait du être l’apprentissage d’Atys et des ses secrets mais l’encyclopédie n’a pas encore été implantée dans le jeu. Ceux qui suivent l’actualité de Hardgamers auront cependant noté que le saint graal de The Saga of Ryzom arrive le 14 Décembre. Attention tout de même que celui-ci n’est que le premier gros patch d’une longue série, il n’apportera pas le PvP. On peut tout de même tirer un dernier point fort du titre, les développeurs améliore leur bébé en fonction des demandes…
Ryzom est donc un bon MMORPG qui vous transportera dans un monde enchanteur et réaliste. Une fois dedans, vous aurez l’impression d’avoir une nouvelle vie. Les graphismes renforcent encore un peu plus l’immersion du joueur. Les systèmes de combats et autres joyeusetés sont très bien faits malgré une certaine simplicité. Les races d’Atys sont attachantes et on s’identifie à elles sans grand problème. La lassitude et le manque de profondeur viennent tout de même gâcher le tableau. Un essai réussit pour Nevrax mais il faudra faire mieux la prochaine fois.
11 décembre 2004 à 18h38

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Points positifs

  • Les graphismes
  • Le character Design
  • L'écosystème
  • Le background
  • Les métiers

Points négatifs

  • Manque de profondeur
  • Lassitude
  • L'île aux débutants
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