Quoi être Settlers? Le premier épisode est sorti à la base sur Amiga et était un jeu de gestion et de stratégie sans grandes prétentions qui avait toutefois trouvé son public. Avec l'évolution des support, les Settlers se sont portés sur PC avec toujours autant de succès, notamment en Allemagne et en France. Fort de son succès Blue Byte, le developpeur de la série, décide pour son cinquième opus d'effectuer un petit virage vers la stratégie. Apparemment, Blue Byte fait son virage au frein à main et part en tête à queue...
SKWA SBORDEL?
Première minute de jeu. C'est déroutant. L'aspect gestion est simplifié à l'extrême, tellement simplifié qu'on peut oublier beaucoup d'aspects sympas du jeu. Déjà, adieu la gestion complexe des ressources. Même si on peut toujours utiliser le paysan de base pour collecter pierre, souffre, bois, argile et fer, on a maintenant la possibilité de s'en débarrasser en construisant une mine, avec des ouvriers qui s'occuperont de tout automatiquement. Impossible de leur donner des ordres ou de superviser leur production, ils sont autonomes. Toujours est-il qu'on peut gérer leur habitat et leurs conditions de vie afin qu'ils produisent toujours plus mais on est toujours mis à l'écart d'un certain point de vue au regard de la gestion. Alors voilà, niveau gestion c'est accessible à tous, et les fans resteront certainement sur leur faim mais Blue Byte visait plutôt un jeu orienté RTS, alors voyons ce qu'il en donne.
Strate et J
La création d'unité se fait toujours de la même façon, on crée le commandant qui dirige une petite unité qui grandira au fur et à mesure de l'expérience engrangée. Ce principe toujours présent limite sérieusement le nombre d'unités et donc se répercute sur la jouabilité. Dur de mener des batailles sur deux fronts pour faire diversion quant on n'a qu'une dizaine d'unités sous la main. De toute façon, une grosse attaque massive aura facilement raison de l'IA, trop bête pour rusher ou faire diversion. Elle se contentera de faire son économie et une petite armée pour se défendre, mais ne posera pas souvent de problèmes. Le gameplay se rapproche d'ailleurs d'un certain Warcraft 3 par bien des aspects et notamment par celui des Héros, avec des pouvoirs spécifiques et une importance majeure. Pourtant, l'IA est bien loin du soft de Blizzard et le pathfinding est tout simplement déplorable. Si dans Warcraft 3 les groupes d'unités se séparaient de temps en temps, ici c'est systêmatique : Les unités s'arrêtent, prennent un autre chemin et se bloquent contre un mur et se gênent pour traverser des passages étroits. Votre entourage appréciera vos expressions nerveuses dignes de Louis de Funès pendant ces moments agaçants au possible.
Heureusement, c'est Bô
Ce qui semble sauver les developpeurs de L'héritage des Rois de l'échafaud, c'est l'amélioration sensible des graphismes en général. De beaux petits effets pour la magie et la ballistique, de même pour les animations et les incendies. C'est d'ailleurs toujours aussi amusant et pratique d'incendier les forêts de son ennemi pour paralyser son économie (A mettre en Multijoueur allemand : "Es Brennt!"). Ormis le fait de pouvoir zoomer assez près et de pouvoir effectuer des rotations d'angles sympathiques, les graphismes n'ont rien d'extraordinaires et délaissent l'aspect cartoon des épisodes précédents. Mention spéciale pour la bande-son particulièrement bien faite, aussi bien pour les musiques variées et discrètes que pour les voix françaises qui collent bien aux personnages et à l'environnement des Settlers. Certains puristes critiqueront allègrement l'implémantation de ces nouveaux graphismes, sous prétexte de dénaturer la série. Pourtant cela joue un grand rôle dans tout les jeux et un peu de nouveauté ne fait de mal à personne et encore moins quand il s'agit de jeux vidéo.
Pas de répit pour votre modem
L'héritage des Rois possède malgré tout une durée de vie assez longue grâce à un mode solo sympa. Le scénario, bien loin de s'inspirer de Philip K. Dick, est tout ce qu'il y a de plus banal : Le héros, Dario, apprends qu'en réunissant des morceaux de reliques il deviendra roi. Hop c'est parti. Simple mais efficace. Le mode multjijoueurs joue comme pour tous les anciens opus un rôle majeur : Doté de trois modes de jeux différents à savoir Détruire le QG, course à la technologie et course aux points, il permet des parties pas trop longues, bien rythmées et assez trippantes, si tant est que vous ne jouiez pas contre des Geek allemands ou Coréens. Oui j'en ai marre de perdre, j'en ai marre! Rah, il y a tellement peu de bugs qu'il n'y a aucun moyen de couilloner ces accros de Settlers. Hackers aidez moi!