Preview : NI.BI.RU - PC

NI.BI.RU - PC

NI.BI.RU - PC

Genre : Aventure

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Au début, j’ai cru qu’Indiana Jones reprenait du service. Un chapeau, un cheval, des flingues, un fouet et c’est parti. Au bout de 15 minutes, je me suis dit qu’en fait non, le héros n’allait pas se la jouer bourrin, ni fouetter personne, même pas cette femme morte dans la salle de bains.
Oui oui, morte. Je vous remets tout depuis le début ?
Martin Holan, archéologue habitué aux vieilles archives, se voit confier une étonnante mission par son oncle : se rendre en Europe de l’Est, pour effectuer des fouilles dans un site ou repose un bunker nazi, et dans lequel d’étranges recherches auraient eu lieu, grâce à une technologie maya, elle-même inspirée par d’hypothétiques ET. Tandis que le connaisseur se gaussera de la recherche surnaturelle supplémentaire attribuée aux adeptes du IIIéme Reich (On a déjà eu l’Atlantide, le Saint graal, une armée de zombies, j’en passe et des meilleures), l’accroc à l’héroïne appréciera la qualité des substances ingérées par le(s) scénariste(s), tant le mélange mayas, extra-terrestres et nazis semble augurer d’une folle aventure, aux impressions bariolées.

Bon, et ta grognasse claquée ?

Ha pardon, voyez vous c’est que je m’emporte et que j’oublie vite le sujet initial, sujet initial pourtant porteur du sens de toute une phrase, de tout un paragraphe, voire de tout un texte, sens variant en fonction de la force du susnommé sujet, mais aussi de son universalité où bien encore de sa portée représentative.
Hem, re-pardon. Partant de chez son oncle, le brave Martin ne se doute pas un instant qu’il a mis les deux pieds dans un gros sac d’emmerdes. Le fait de retrouver son contact féminin sur place fortement entaillé dans sa baignoire constituant le premier indice, c’est dans une grande enquête que le joueur épaulera l’ami Holan, enquête le conduisant en République Tchèque, au Mexique, en France etc.

Bon, et ton jeu, il ressemble à quoi ?

J’y viens, j’y viens. Dans la grande tradition du jeu d’aventure ou le clavier prend la poussière, NI.BI.RU est une succession de lieux, ou les divers éléments/machines/personnages nécessitent qu’on les prennent/utilisent/parlent (dans l’ordre qui vous intéresse). Les trois choses primant dans le genre sont l’ambiance, le scénario et les énigmes. Si les deux premiers ont l’air intéressant, sans toutefois laisser l’amateur béat d’admiration (le personnage principal n’a pas l’air de faire preuve de beaucoup de caractère), les énigmes, pour ce que votre serviteur a bien pu essayer (trois chapitres du jeu), n’ont pas l’air d’être du plus haut niveau.
Trois aspects laissent à penser que cela manquera franchement de finesse.
Tout d’abord, je crois que je ne serais pas allé plus vite dans la première partie de la version preview si j’avais eu à lire la soluce. Tout est ultrasimple, voire pré mâché, et apporte la fâcheuse impression que les 20 heures de jeu annoncées sont un argument frelaté.
Ensuite, ces dernières doivent se résoudre dans un ordre strict. Vous ne pourrez par exemple pas allumer ce poêle tant que Mossieur Martin n’en voit pas l’utilité, ne pourrez pas fixer cette corde à la poutre tant que l’assemblage ne sert à rien etc. Sans compter que cet ordre frustrant peut plonger une suite logique, à force d’essais infructueux, dans un désagréable absurde.
Enfin, il est clair que les développeurs trichent en rallongeant artificiellement la durée de vie du titre : il faut par exemple effectuer plusieurs fois la même action pour la voir porter ses fruits.

Hey, mais c’est de la merde alors ?

Holà garçon, calmons nous. Effectivement, NI.BI.RU ne sera pas une méga bombe d’la balle. Mais il a tout de même quelques atouts. Loin d’être laids, les décors en 3D pré calculée apportent une atmosphère et un ton sobres mais réussis. Malgré des animations assez rigides (pas encore terminées), les divers protagonistes apportent une vie au cadre, et quelques interactions amusantes. Le scénario peut amener à quelques rebondissements bienvenus, et le délire Mayas/ET/Nazis/Organisation secrète, s’il est bien tourné, pourrait se révéler assez chouette. Je rappelle (ha, non, je ne vous l’avais pas encore dit ?) que les développeurs ont déjà créé The Black Mirror en 2003. Il y a donc de fortes chances pour que NI.BI.RU se voit affublé d’une note quasi-identique, tant il semble que ces deux-là jouent sur les mêmes ingrédients.
Beaucoup de scepticisme (énigmes, héros) mais aussi un peu d’espoir (graphismes, histoire, ambiance), NI.BI.RU sent le jeu moyen à plein nez. Sûrement pas LE titre aventure de 2005, mais peut-être un futur point & click potable pour les fans du genre.
04 janvier 2005 à 11h34

Par Mr PATAT

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