Test : The Punisher - PC

The Punisher - PC
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Si prendre un bon bain chaud avec une charmante demoiselle est agréable, certains préfèreront une bonne fusillade habillée d'hémoglobine, de cris et d'explosions. C'est donc pour répondre à un instinct des plus primaires que THQ nous offre The Punisher, adapté du (fameux ?) film, lui-même adapté de la bande dessinée de Marvel.
STOP ! Une petite révision des classiques est nécessaire avant d'entamer toute discussion sur ce jeu. Au commencement, il y avait Monsieur Marvel. Tout était beau, gentillet et des lapins gambadaient gaiement dans la luzerne. Et Marvel dit : "Que The Punisher soit !" Et le Punisher fut. Un Punisher, ca vient pas tout seul. Ca vient avec sa femme et des tas de bonhommes mal intentionnés qui tuent la femme du Punisher, ce qui marque sa dernière once d'humanité. Dès lors, Le Mec (oui, c'est moins pompeux que The Punisher) poursuit les assassins de sa dulcinée mais attention : ce n'est pas une vengeance, c'est une punition. Voilà, je résume à peu près l'intégrale des comics, du film et du jeu en vous faisant ce bref résumé. Mais ne vous braquez pas, un scénario minimaliste n'est pas forcément pour le plaisir de l'histoire bête mais aussi pour un second degré et beaucoup de fun. Objectif raté pour le film. Et le jeu alors?

My baby shot me down

On commence le jeu tout simplement avec une arme et son gros Punisher prêt à casser du malandrin quand v-là-t'y-pas que dès qu'on s'approche d'un ennemi, une foule d'options apparaissent. C'est déroutant pendant cinq secondes, jusqu'à ce qu'on comprenne : conformément aux instructions, vous appuyez sur E et attrapez l'ennemi en en faisant un bouclier humain. Sympa? Le pire c'est que vous pouvez aller plus loin dans le sadisme en l'interrogeant de 4 manières standard et d'autres spéciales en fonction de l'environnement. Bref, après un bon étranglement, quelques coups dans les côtes et un flingue sur la tempe, le vilain se mettra peut être à parler. S'il résiste, rien ne vaut le bon vieux "Face Smash!" dont vous aurez tout de suite compris l'utilité, mais aussi le danger car le taux de mortalité s'est révélé élevé dans la population antagoniste au Punisher. En fonction de la situation, le brigand vous donnera des informations sur la position de votre objectif, se rendra sans rien dire ou dira à ses amis de ne pas tirer (ce qu'ils feront pendant quelques secondes avant de vous arroser joyeusement de bastos). Une petite mention spéciale pour l'interrogatoire au-dessus d'un bassin de Piranhas, mais si on pouvait me donner quelqu'un d'autre j'en serais fort aise : j'ai laissé tomber le premier dedans "sans faire exprès". Autre chose, au lieu d'attraper sauvagement les vilains, vous pourrez réaliser un "quick kill" qui tuera en un coup l'ennemi d'un coup dans la tempe, d'un coup de couteau et j'en passe et des meilleures. Evidemment, vous serez plutôt encouragé à réaliser ces petites performances plutôt que de tirer comme une buse sur tout bout de doigt de pied qui dépasse par des Points de Style. Ces points augmenteront significativement une jauge en bas de l'écran qui, remplie, vous permmettra de passer dans ce que je surnomme une "folie-berzerk-à-deux-couteaux-qui-tue-la-mort" et qui vous facilitera pendant un temps limité l'affrontement. Les armes des ennemis sont vos armes : vous les rammassez, les videz sur eux, les lancez ou je ne sais quoi d'autre en sautant sur les cotés ou en courant droit vers la cible. Toutes ces possibilités rendent déjà le soft très fun à la première minute de jeu. C'est ce qu'on appelle une prise en main idéale.

Franck Castle, un ami qui vous veut du bien

Franck Castle (car c'est le nom de l'armoire à glace phare du jeu) ressemble beaucoup plus au héros de Comics plutôt qu'à Thomas Jane, l'interprète du film. A la troisième personne et modélisé comme un joueur de football américain vétéran de la dernière guerre, Francky dessoude joliment à coup de Shotgun, petit calibre, Fusil d'assaut, grenade tous ses ennemis. Le problème reste le manque de variétés. Une fois la folie meutrière des premières heures de jeu, on s'ennuie ferme en utilisant encore et encore la même arme, même en double. Graphiquement, ce n'est pas de dernière fraîcheur car on remarque ça et là quelques petits pixels, de l'aliasing dans les escaliers et sur les murs mais le jeu reste somme toute assez bien travaillé pour qu'on ne le critique pas sur son visuel. Avec des têtes quelque fois trop carrées, on aura tendance à revoir les même ennemis tout le long des niveaux malgré l'apparition de sorte de "special event" que vous pourrez accomplir comme faire basucler une colonne sur le rammassis d'abrutis opposé ou encore placer un ennemi sur une stèle antique pour le sacrifier à une sombre divinité. Tout ceci favorise amplement vos points de style mais vous force à jouer de la même manière et donc pas question de refaire deux fois les niveaux, sous peine d'ennui métaphysique profond. Deuxième mention spéciale pour le "special kill" dans lequel j'ai fait avaler une grenade à un ennemi.

Taiss Toh Stéy Raun

Si Amélie Mauresmo représente les femmes, alors Franck Castle représente les hommes. Oui, encore plus baraqué que Schwarzenegger, il possède une voix digne des plus grands film d'action disponible en magasins en gamme "budget". Cette voix virile rajoute incontestablement un grand charme au charisme déjà imposant du Punisher qui ne manquera pas de sortir des répliques à ses ennemis ou des réponses à leurs suppliques. "They shoot, you die". Concis, intelligent et sociable ce Punisseur. On regrette un petit manque de musique qui ne fait pas de mal dans ce genre de jeu à l'ambiance un peu métal ou hard rock pour pallier aux phases sans bruits sinon les échos de vos bruits de pas contre les murs. Ah oui, j'allais oublier : THQ aurait quand même pu nous gratifier d'un mode multijoueurs pour nous massacrer entre amis, mais non même pas. Je déverse ma salive sur le petit malin qui a préféré oublier d'implanter un multijoueurs dans ce jeu pour passer plus de temps à la machine à café, voilà. Ma toute dernière mention spéciale pour avoir fini tout un niveau en tuant mes ennemis seulement au "Face Smash", Merci Merci Public !
Loin de s'imposer comme une référence du genre, The Punisher fera quand même des heureux parmi les amateurs d'action et de shoot. Malheureusement, ils seront vite lassés par le dosage inadéquat du soft. Qu'à celà ne tienne ! Le mois de janvier est bien trop pauvre en sorties pour qu'on ne perde pas quelques heures sur un jeu violent, méchant et gore.
19 janvier 2005 à 18h26

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Points positifs

  • Le bourrinage très trippant
  • La voix du Punisher
  • Les Interrogatoires xD

Points négatifs

  • Manque de variété
  • Aurait pu dater de l'année dernière
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