Une fois passée la douleureuse étape de l'achat, 60 € tout de même, une autre surprise décevante vous attend : la configuration minimale est extrêment gourmande. En effet, si vous ne disposez pas d'un Pentium 4 2,4 Ghz, 512 mo de ram et une bonne carte graphique,
Neverwinter Nights 2 est tout simplement injouable.
Toutefois, ceux qui peuvent faire tourner le jeu sans problème sur leur machine ne vont pas être déçus, et pour cause,
Obsidian a véritablement apporté une nouvelle vie à
NWN.
L'histoire de la création...
La première étape est la création de votre personnage, on notera qu'une multitude de nouveautés ont été apportées par rapport au premier volet, par exemple une nouvelle race appellée « Planaire » qui ressemble physiquement à un démon, ou encore des sous races comme les drows. Un effort particulier a été fournit pour les détails, vous pourrez choisir jusqu'à la couleur de vos yeux ou l'apparence de votre barbe, mais le choix de la corpulence n'existe plus ce qui n'est pas vraiment gênant. Plusieurs classes ont été ajoutées, comme pour le cas du sorcier, puissant maitre des arcanes magiques axé sur les invocations, et encore bien d'autres classes prestiges à découvrir !
Une fois votre avatar baptisé, vous êtes prêt à vous lancer sur les grands chemins, la cinématique commence, et là... C'est le
CHOC !
Attention, ça pique les yeux !
Les graphismes sont considérablement améliorés, les détails sont somptueux, les feuilles des arbres bougent presque comme dans la nature, c'est à pleurer de joie ! Cependant, le style n'a pas été réellement changé, ce qui est un peu dommage et laisse une impression de déjà vu. Les effets visuels sont en revanche très spectaculaires (particulièrement les sorts). Et la bande sonore... Ah oui, ils ont bien bossés chez
Obsidian, les musiques vous émoustillent les oreilles, vos timpans n'en reviendront pas !
L'interface aussi est repensée, un petit radar vous indique votre position à tout moment, la barre de raccourcis pour les compétences est plus discrète, et l'énorme rectangle d'options (inventaire, livre de sorts...) qui masquait la vue se réduit maintenant à une icône en bas à gauche de l'écran. En somme, une grosse amélioration de ce côté là.
La gestion de la caméra n'a pas bougée, vous devrez toujours pointer votre souris sur le bord de l'écran pour changer d'angle, Obsidian a seulement augmenté la puissance du zoom ce qui se révèle très plaisant pour observer la beauté du paysage.
Tout n'est que magie... ou presque !
Lorsque votre émerveillement sera passé, vous serez plongé au coeur d'une intrigue passionnante riche en rebondissements, et réveillera le côté nostalgique des bons vieux
Baldur's Gate. Hé oui,
NWN2 reprend presque ton sur ton la formidable alchimie qui fait un jeu de rôle : un monde en danger, vous seul pouvez le sauver et chacun de vos choix, chacune de vos actions aura une conséquence sur le déroulement des évènements. Néanmoins un petit bémol s'impose, même si les cartes paraissent grandes et que vous avez la sensation d'être libre de vos mouvements, le jeu reste très linéaire et les quêtes, bien que nombreuses, ne remontent guère le niveau. Dommage, on nous avait pourtant promis un scénario plus poussé en profondeur ce qui était déjà le principal défaut du premier
Neverwinter Nights, même si, il faut le reconnaitre, NWN 2 pousse le bouchon un peu plus loin. Au fil de votre périple, vous serez amené à combattre diverses créatures aussi mystérieuses que variée, et c'est à ce moment là que l'on se rend compte de l'attention portée aux joueurs par l'équipe de développement. Les combats observent particulièrement bien les règles de Dungeon & Dragons 3.5, les membres de votre groupe peuvent être gérés individuellement, et le tour à tour est toujours présent. Bref, casser du troll ou des gobelins est encore plus jouissif !
Plus on est de fous...
Si tant est que la campagne solo n'est pas ce que l'on attendait, vous pourrez toujours vous consoler sur le mode multijoueurs, car il faut rappeller que
NWN 2, comme son grand frère, permet de créer soi même son univers. Les accros de l'éditeur sont sans doute les plus gâtés : celui ci a été enrichi et est devenu un véritable outil offrant la possibilité de gérer le moindre détail (dont les splendides feuilles d'arbre !). Paradoxalement l'éditeur est tellement puissant qu'il est beaucoup plus difficile de réaliser rapidement et correctement ce que l'on souhaite faire, l'interface est plus complexe, bien qu'inspirée de
Neverwinter Nights premier du nom, de plus il n'est pas toujours évident d'arriver à bien positionner tel ou tel objet dans l'espace. Un bon module prend donc plus de temps, mais les possibilités de réalisations ne connaissent plus de limite, ou presque ! C'est d'ailleurs l'un des points forts de la serie NWN, un mode multijoueurs gratuit et fourmillant d'innovations.