Dans
Rebel Raiders : Operation Nighthawk, autant le dire tout de suite, la simulation n’est pas de mise. Ici, tout a été réduit au strict minimum, comme à l’époque ou ce genre était de vigueur. Certes aujourd’hui le gamer est habitué à contrôler le niveau d’huile de son F-16 tout en faisant des calculs de mathématicien pour atterrir sur un porte-avion, mais est-ce le seul moyen d’obtenir du plaisir dans un jeu de shoot aérien ? Pourquoi un soft qui invite à presser frénétiquement sur le même bouton pour détruire tout ce qui passe est forcement un mauvais jeu ? Autant de questions que
Kando, le développeur, tachera d’éclaircir.
Pas si rebelle que ça
Les mecs de chez
Kando seraient-ils fans de leurs confrères de chez
Namco ? M’enfin c’est étrange, déjà la sonorité des deux mot est super proche, ainsi que leur logo, et surtout lors de l’apparition de ce fameux logo dans le jeu, on a le droit à une petite voix qui annonce le studio, comme dans les jeux
Namco… Et sans parler de l’ambiance du jeu totalement inspirée de l’univers d’
Ace Combat 5 sur PS2 (personnages qui parlent tout le temps en mission, scénario à dormir debout…)
Bref, comme le disais-je précédemment,
Rebel Raiders est rudimentaire, tout a été axé sur le plaisir de jeu, mes commandes ont donc été créées en conséquence. Il y a un bouton pour lancer les missiles et un autre pour la mitrailleuse, ces deux armes ont des munitions infinies (si si, même les missiles), bien qu'il faille les recharger de temps en temps. Par exemple vous pourrez envoyer environ 6 missiles d’un coup mais ensuite il faudra recharger pour ensuite pouvoir relancer 6 missiles, compris ? Chaque avion possède aussi une arme spéciale spécifique et des caractéristiques propres, sympa. Les avions peuvent décélérer pendant un certain temps, et ils bénéficient de deux types d’accélération, une moyenne et une forte afin de rattraper vos ennemis. Par contre, l’esquive des missiles ennemis a été très mal pensée, en effet, à la place d’avoir à bouger dans tous les sens lorsqu’un missile vous poursuit, ici vous devrez effectuer une rotation sur vous-même à un moment précis. Ca aurait été sympa si on ne voyait pas le missile, mais le bougre s’obstine à rester collé au plus près de vos fesses, pour bien voir quand il accélère et donc quand on doit l’esquiver, dommage.
Un des points noirs du soft reste quand même sa maniabilité, ultra précise et super brouillonne à la fois. Par exemple, pour zigzaguer entre les collines ça va, mais pour effectuer des manœuvres acrobatiques ça va plus. En tentant un looping vous serez obligatoirement désorienté, d’autant par la camera qui vient se planter n’importe où rendant le tout injouable quelques secondes, que par la faible auteur des niveaux. Les combats se déroulent toujours assez près du sol, normal, on ne peut pas monter sans heurter un mur invisible.
Bon ok on s’amuse, et après ?
On sait tous que dans ce genre de jeu, le scénario n’importe peu, voir pas du tout. Mais on peut quand même chipoter un peu, car des fois on se demande pourquoi on est au combat, pourquoi tuer tant d’innocents, snif. Car ce ne sont pas les quelques pseudos cinématiques d’avant mission qui vont éclaircir la situation, c’est justement très similaire à
Ace Combat 5, on joue au jeu sans rien comprendre, enfin sans chercher à comprendre surtout. Mis à part ce petit problème, il faut quand même avouer que l’on s’éclate pas mal à tout démolir, à pourchasser les méchants, mais seulement dans un temps limité, et ça, l’équipe de développement l’a bien compris en faisant des missions ni trop coutres ni trop longues. Ainsi, on peut faire se faire une mission sans s’ennuyer, contrairement aux autres jeux bourrins où l’ennui est systématique par des niveaux trop longs (oui, tirer, tirer et tirer ça soule à force).
En ce qui concerne la durée de vie, il faut savoir que le jeu est découpé en chapitres contenant plusieurs missions, de durée moyenne donc. 16 petits challenges sont aussi disponibles, consistant à refaire une mission sans se faire toucher ou sans utiliser de missiles ou d’autres diverses situations afin de débloquer des avions ou des missions supplémentaires. Bref, la durée de vie n’est pas exceptionnelle, surtout que le jeu est assez facile si on est féru d’arcade. L’avion est indestructible sur un coup et bien sur, le fait de ne pas pouvoir se cracher enlève tout le stress, de plus, vos boucliers se rechargent tout seul et vous gagnez des points de vie en tuant les ennemis, arf. C’est quasi l’histoire du jeu à public restreint qui essaye d’attirer le grand public, au final, personne n’est content.
Vive le trampoline !
Du coté des graphismes… c’est pas terrible mais jouable au moins. Mais il est évident que de superbes graphismes auraient été bénéfiques au plaisir que procure le jeu. On trouve même des bugs assez énormes, car étant donné que les avions ne peuvent se crasher puisqu’ils rebondissent sur le sol, le minimum était de faire une autre animation lorsque l’on s’écrase dans l’eau. Et la, tout le monde l’a deviné, mais dès qu’on s’aplatit dans la flotte, l’avion rebondi avec un effet de poussière l’accompagnant, pareil que lorsqu’on s’écrase sur une montagne, quand même, déjà que rebondir sur l’eau c’est pas banal, alors si en plus ça en fait de la poussière, ahem. Sinon que dire ? Les environnements sont laids et pauvres, les avions manquent cruellement de détails mais on le mérite d’être bien pensé (des F-16 avec un fusil à pompe en guise de missile, ça court pas les rues). On regrette aussi l’absence d’un mode coopération ou même on-line, qui auraient relancé la courte durée de vie du jeu.