La version que nous avons pu tester datait de quelques mois, et n’était pas évocatrice du contenu final. Néanmoins, nous avons pu nous faire une idée du background et du système de quêtes, déjà implantés.
Gothic 3 se passe dans un univers assez sombre, aux relents de
Conan et aux choix subjectifs. Pas de bon et mauvais côté ici, vous devrez évoluer dans un univers où six factions se disputent terres et pouvoir par la force des armes, mais toutes auront de bonnes raisons. Les quêtes secondaires aussi vous mettront face à des choix plus discutables : si vous gagner une meilleure renommée chez les Orcs, ça veut dire que vous perdrez des points chez quelqu’un d’autre. Il sera impossible de faire ami-ami avec toute la planète. A vous de rejoindre l’une des factions, ou de rester neutre. A vous de ne choisir que la voie la plus profitable ou celle qui vous semble la plus juste. Mais tous les groupuscules, des Orcs aux Ashishins, en passant par les Ravels, les Rebelles ou les Nomades, tous auront leurs histoires et leurs motivations. En France, on connaît mal l’univers de
Gothic, mais ses règles semblent assez claires et logiques pour donner naissance à un Action/RPG aux quêtes variées et au scénario touffu.
Un monde ouvert
Gothic 3 est très libre. Dans son scénario tout d’abord, d’une durée de vie de 50h environ, mais aux multiples quêtes secondaires. Mais surtout dans sa liberté de mouvement. Les premières heures sont dépensées à se balader librement dans l’univers riche et foisonnant de
Gothic. Un monde 5 fois plus grand que
Gothic 2 est à votre disposition, même si en comparaison il ne représente que 80 % du monde d’
Oblivion. On ne lui en tiendra pas rigueur : vu qu’ici on n’aura pas de cheval, ça devrait amplement suffire. Dans
Gothic 3, aucun chargement ne viendra entacher votre progression, depuis les forêts des régions du centre jusqu’aux déserts du Sud, des extérieurs aux intérieurs, de midi à minuit, sous un soleil de plomb ou un terrible orage. La météo dynamique est impressionnante, même si j’ai eu l’impression de dérégler un peu la preview que j’ai pu tester : 3 nuits en 5 minutes, j’avais du mal à suivre mon ombre bouger pendant la journée. Dur.
Bref,
Gothic 3 vous laisse tout possibilité de sortir des sentiers battus. De quoi éviter les villages ennemis qui bloqueront votre chemin, tenter d’entrer par derrière dans un repaire de vils brigands, trouver l’emplacement ultime pour tendre une embuscade, visiter les grottes alentours qui recèlent de plantes et de trésors en tout genre, etc. Ca bouge, ça vivote, il y a des points d’eau partout, de petits lacs en cascades impressionnantes, et ça rame même encore pas mal sur un 3.2Ghz. Qu’importe, c’est une preview, on ne tiendra pas rigueur des bugs graphiques en tout genre, l’important étant de conclure : si tous les problèmes techniques sont résolus,
Gothic 3 s’en sortira sans honte face au géant
Oblivion.
Beaucoup de promesses
Mais en tant que bon RPG,
Gothic 3 propose d’autres choses qu’une simple promenade bucolique à travers monts et vallées : combats, gain d’xp, gestion d’inventaire, tir à l’arc, lancement de sorts, artisanat, récolte de plantes, préparation de potions, etc. Sur le papier, ça sonne drôlement bien. En revanche, les combats sont atrocement mous, de ceux qui proposent 3 coups à peu près similaires, pour des ennemis soit pas trop cons (reculent d’un pas lorsque vous déclenchez votre attaque en tourbillon, ce qui fait que votre épée ne les touche pas) ou vraiment trop bêtes (un village entier s’est fait allumé par mon sort de pluie de feu, sans tenter de s’enfuir). Dommage, car l’éventail de sorts est plutôt original, avec des contrôles mentaux, des métamorphoses en créature, etc, et certains sorts carrément bluffants (la pluie de feu est magistrale). Quant aux joutes plus classiques, c’est dommage que dans un monde aussi ouvert, on ne profite pas plus du décor. Mais l’IA est naze, le héros ne dispose pas d’alliés pour tendre des embuscades, on ne peut pas poser de pièges, et il est tellement risqué de s’aventurer dans la végétation (le personnage se bloque lors des petites montées, et la jouabilité mollassonne ne permet pas d’être à l’aise dans des environnements aussi réduits) qu’on préfère tout officialiser bien comme il faut sur le terrain pavé.