Oui, excusez-moi de commencer par là, mais je suis définitivement tombé amoureux de cet effet tellement saisissant, celui des vêtements tout mouillés de la miss lorsqu’elle sort de l’eau. Vous la verriez avec son T-shirt lui moulant désormais le corps, s’essorer ses cheveux tout humides, se recoiffer d’un geste de la main avec le petit à-coup de la tête qui va bien… Un régal pour les yeux, vraiment.
Et sinon, le jeu, il est bien ?
Deux secondes j’y viens ! Comme si l’allure de l’héroïne n’était pas primordiale pour un jeu de la sorte. Je vous rappelle que vous devrez la supporter pendant près de 6 heures et 38 minutes ! C’est en tout cas le temps que j’ai mis pour venir à bout du jeu en mode normal. Connaissant mon talent inné, je me fierais plutôt à l’allure de NKB qui rame à bloc sur les énigmes (pas si corsées pourtant) et qui mettra peut être une heure supplémentaire, ou pas beaucoup plus (en plus, je l’aide). Oui c’est court. Mais disons-le tout de go, ce
Tomb Raider : Legend est vraiment bon, et ces 7 heures de jeu seront 7 heures de fun pur et dur, sans aucune interruption, sans niveaux chiants, et sans blocages trop longs. Le level design de chaque niveau est vraiment bien construit, la variété des décors est aussi de mise, et le jeu alterne bien comme il faut phases de shoot et phases de plate-forme. Un équilibre parfait a été adopté entre ces deux gameplay, ce qui offre un rythme global bien ponctué et bien soutenu. C’est fun, tout simplement.
Plus précisément s’il vous plait.
Plus précisément, ce Tomb Raider bénéficie enfin d’une maniabilité au poil (mention spéciale pour la config clavier/souris). On dirige enfin la caméra indépendamment du reste et les déplacements de Lara comme on le souhaite ! Plus de calculs foireux du genre « je recule de trois pas pour pouvoir attraper de justesse avec l’élan le rebord de ce canyon ». Non maintenant, on se sent libre de se déplacer comme on l’entend, prenant des risques sachant que si on tombe, Lara aura la présence d’esprit de se raccrocher au rebord. Et si le rattrapage est trop foireux, une petite pression supplémentaire sur le bouton qui va bien, et on assurera sa prise. On a aussi gardé les quelques marques de fabrique de la licence, comme le poirier en remontant la falaise et le saut de l’ange depuis cette même falaise, tout en implémentant une petite nouveauté, le grappin. Celui-ci vous aidera à jouer les tarzan (d’autres préfèrent dire Indianna Jones) et à tirer vos ennemis vers soit, pour les faire tomber d’un précipice par exemple. Une maniabilité sans faille, dont on n’est pas dépendant, mais au contraire bien maître. Du coup, les escalades, le balancement au bout d’une corde et les déplacements à travers les divers pièges sont un vrai régal, car d’une incroyable souplesse. A propos de ces pièges, plusieurs astuces sont là pour les narguer, notamment le fameux coup de la caisse qu’on place entre les deux murs qui viennent s’écraser l’un contre l’autre. Même si, à cause de mon esprit hautement scientifique je me demande comment la caisse peut résister à une telle pression, je me dois d’avouer que j’ai adhéré au principe assez novateur de la chose. Et puis si on devait relever tous les aspects irréalistes du jeu, on n’aurait pas fini, à commencer par le scénar. Celui-ci est assez bien foutu d’ailleurs. C’est ficelé comme il faut, et j’hallucine toujours lorsque Lara prend des décisions complètement exaspérantes : oui, cette folle n’hésite pas à aller à une soirée de suite après ses péripéties au Pérou où elle a du transpirer comme c’est pas permis. Elle n’hésite pas non plus à enchaîner Afrique et Nepal, juste pour une histoire de cailloux qu’elle n’est même pas sûre de trouver. Bref, je me régale.
Et les combats c’est chouette ?
Ah les combats, voilà un sujet qui doit vous intéresser au plus haut point. Vous vous demandez sûrement s’il est aussi fun de shooter du mercenaire que d’escalader les montagnes avec des chutes d’eaux en arrière plan. Ma foi, oui, les gunfights sont plutôt bien foutus après un petit temps d’adaptation : Lara est toujours capable d’exécuter des pirouettes de malade tout en tirant sur l’adversaire, mais peut désormais le tacler pour l’envoyer dans les airs (et bien sûr que oui vous pouvez continuer de lui tirer dessus dans ces moments-là !), leurs donner un bon gros coup de pied dans les intestins pour calmer les avances malsaines, et influence Prince Of Persia oblige, se servir d’eux comme appui pour s’élever derrière eux, activer un effet bullet-time, et aligner deux voire trois de ses camarades supplémentaires. Le seul gros reproche qu’on fera, c’est la résistance de Metal-Gear que les ennemis possèdent : il leur faudra 15 balles pour crever, le triple pour les bestioles (vous savez, les tigres…). Ok, c’est bien du Tomb Raider me diront certain…
Quelques séquences à la moto ponctuent aussi l’aventure. Perso, je les ai un peu trouvé molles du genou, mais avec un peu de trip personnel, elles peuvent très bien atteindre leur objectif, à savoir un défouloir bienvenu, avec toutes les explosions et sauts indispensables. Dommage que ce soit le seul véhicule qu’on aura l’occasion de piloter, mais c’est sûr qu’avec une duré de vie aussi courte, il aurait été imprudent de trop envahir avec ces « séquences bonus ».
Monsieur monsieur ! Est-ce que c’est immersif ?
Chose rigolote, peut être rageante pour les puristes, on sent que le jeu s’est inspiré des films, et non l’inverse. Pour le coup, on aura droit à deux rigolos en contact radio permanent, nous racontant des trucs parfois intéressants, souvent exaspérants. Mais l’idée est que du coup, cette présence omniprésente rajoute son petit lot de complémentarité pour effacer le silence ennuyeux des déplacements. Les « Attention Lara ça s’effondre ! » rajoutent du piquant aux obstacles, même si c’est bon quoi, on a bien vu que ça s’effondrait ! Pareil pour les disputes à deux balles des deux guignols pendant qu’on fait des acrobaties risquées, que Lara n’hésite pas à leur faire remarquer. Bref, niveau immersion, ça rajoute son petit effet, même si les voix françaises sont pas fantastiques (mais on s’en contentera bien volontiers).
Ensuite, il faut bien avouer que graphiquement, ça en jette pas mal. Combien de fois j’ai eu les yeux grands ouverts à l’apparition de chutes d’eau, aux décors à pertes de vue, avec tout ce qu’il faut de végétations. D’un point de vue plus global, les textures sont lisses, les niveaux bien remplis avec tout ce qu’il faut où il faut, et l’ensemble ne parait pas trop carré. Mais c’est évidemment sur Xbox 360 que le jeu dévoile sa véritable beauté : reflets sur l’eau du décors, ombres portées, textures bump mappées, c’est vraiment bon tout ça ! Le détail qui fait tout foirer, c’est la ressemblance parfaite entres les ennemis, mise à part un pelé qui se différencie des autres, histoire de dire que lui, il a une arme que tu ne connais pas encore. Celles-ci sont d’ailleurs peu nombreuses et il est facile de les énumérer : 2 mitraillettes, un shotgun et un lance-grenades. On ne peut en équiper qu’une seule en plus de ses deux flingues de bases, ce qui là encore semble tout à fait réaliste. Enfin, quelques petites séquences avec QTE ne fait pas de mal, et puis comme c’est la mode, c’est normal d’en mettre, mince ! Et puis là, c’est l’occasion de mater un peu l’héroïne sous tous les angles. A noter qu’il y a une vingtaine de tenues à débloquer, toutes plus provocatrices les unes que les autres (mention spéciale à la tenu de soirée déchirée), en plus d’autres bonus sans intérêt, comme des cheats codes qui permettent de jouer sans les textures. Trop cool hein ?