Autant l'avouer tout de suite : ma relation avec
Incrazyball a quelque chose d'épineux. De très épineux. Comme si la petite balle que l'on dirige tout au long du jeu se transformait subitement en fléau d'armes et venait m'essayer comme circuit, vous voyez ? Il me semble d'ailleurs que le bonus existe dans l'aventure - pour la balle à piques, pas pour moi, hein - mais je reviendrai plus tard sur les spécificités in game. Les déboires ont en fait commencé lorsque j'ai reçu ma première version du titre, qui ne marchait pas MAIS qui faisait croire jusqu'à la dernière seconde, que dis-je, jusqu'au dernier cent-deuxième de seconde qu'il marchait : haine. Atteint d'une folie passagère, je profère : "c'est bon, je ne jouerai jamais à cette daube". Préjugés, oui... Cela dit, je me suis rapidement senti coupable et quelques secondes plus tard, me voilà en train de faire mes excuses au CD, récemment "éjecté" du lecteur. Les évènements qui ont suivi ne présentent rien de très intéressant ; j'ai reçu un nouveau
Incrazyball, et il a fonctionné.
A retenir
Ecrire un article complet sur ce produit se révélant une tâche sommaire et, je l'avoue, relativement simple, j'organiserai directement mes parties selon deux axes clairs : qualités et défauts. Alors, avec ce mystérieux "à retenir", duquel vais-je traiter ? Héhé... Car il arrive souvent qu'on retienne les points les plus merdiques dans un jeu, non ? Allons, on commence toujours par le positif, voyons ! Ici, tout se résume en deux mots : les sensations. Effectivement, ça va vite, ça tourne, ça saute, ça plonge, ça tournoie et ça tournoie encore. La vitesse est parfois tellement supersonique qu'on franchit la ligne d'arrivée en dix secondes et sans comprendre véritablement ce qui vient de se passer, mais ça, ça passe déjà dans le négatif. Autre aspect bienvenu, la présence de divers bonus et malus, dont je n'ai pas envie de faire la liste mais qui donneront à votre parcours un petit aspect "dangereusement imprévisible" qui colle très bien à l'ambiance générale du soft. Vous l'aurez compris, l'objectif initial consiste à terminer chaque course dans le délai imparti, de façon à débloquer les pistes suivantes les unes après les autres. Mais le véritable challenge réside dans la volonté farouche du joueur (ce n'était pas mon cas, mais bon) à briser tous les records établis ! A partir de là, oui, on prend des risques, et le fun arrive enfin. Les temps de chargement restent corrects et heureusement, vu le nombre de tentatives nécessaires pour parvenir à ses fins. Quant aux circuits, ils sont au nombre de 43 en solo et présentent, ma foi, une variété sympathique. Comme je le disais un peu plus haut, loopings, accélérateurs et tunnels figureront parmi vos plus précieux alliés (comprendre : sans eux, vous n'êtes qu'une insipide déjection vidéoludique) et la plupart du temps, ils sont l'origine même des sensations fortes vantées par les créateurs du jeu. Dernier aspect à retenir, la présence d'un éditeur de circuits plutôt mal fichu et dispensé d'informations utiles, mais l'entreprise était honorable.

A oublier
Rien d'original dans le titre, je sais. C'est pourtant ce que le soft engendre malgré lui, et je sais précisément que dans quelques semaines, je serai totalement incapable de lui consacrer un nouveau test. Qu'importe, ma mémoire aujourd'hui demeure intacte ! Alors commençons le massacre, haha ! Enfin... Vous l'aurez compris, ledit massacre n'aura pas lieu, mais j'enchaîne à la place par une liste assez longue des faiblesses regrettables de cette création. Premier bémol, et sans doute le plus dramatique : le plaisir de jeu. S'il y a un facteur que doit réunir un soft comme
Incrazyball, c'est bien celui-ci. Et franchement, il n'y en a pas. Ou plutôt, il ne dure qu'une quinzaine de minutes au grand maximum, le temps de la découverte et du début de l'exploration préliminaire ; la suite consiste en une avalanche de maux de tête plus désagréables les uns que les autres, débouchant sur l'Ultime Migraine, que je n'ai pas tardé à considérer comme le dernier Boss du jeu, hélas imbattable et quelle que soit la tactique utilisée. Dégoûté par ce combat à l'issue déjà écrite, le joueur oubliera défnitivement
Incrazyball et... bon, j'exagère un peu. Mais à force d'effets visuels pas toujours très bien réalisés, accompagnés d'une musique pourravissime (adjectif totalement adéquat ; je pendrais d'ailleurs le compositeur sans aucune pitié) la crispation se ressent vite et ne disparaît plus. Je suppose que ça dépend des joueurs, de leurs attentes et de leur santé mentale, mais comment ne pas se sentir obligé d'en parler ? La réalisation graphique montre une telle pauvreté, une telle austérité qu'on ne parvient même pas à en rire ; peut-être que tout va super super vite pour tenter de masquer ces vastes étendues désertiques, qui sait ! D'autre part, la communauté annoncée par
Micro Application - 100% Communautaire ! dixit la jaquette - n'existe pas et n'existera probablement jamais. L'intérêt du mode multi s'en ressent de façon assez explicite, puisqu'il se résume en conséquence à un mode solo sur internet : on rit jaune, mais ce n'est pas la faute des développeurs. Quoique si en fait, ils auraient pu concevoir un truc plus attractif.