Remedy a passé le flambeau à Rockstar pour cet opus, qui a procédé à quelques refontes du soft tout en en conservant les fondamentaux en gameplay. Après quelques années de développement, le jeu peut enfin se présenter à nous. La claque est tout d'abord visuelle : cet épisode n'a plus rien à voir avec les précédents, « console generation-gap » oblige. Les cinématiques réalisées avec le moteur du jeu sont réalisées avec brio et réalisme, les décors sont assez fouillés, avec une mention spéciale au chapitre se déroulant sur les docks. Du réalisme, Max Payne 3 en a à revendre puisque les personnages secondaires ont été animés à partir de motion capture dans une reproduction physique des décors en studio. Explications : l'acolyte de Max se voit prendre des attitudes ultra-réalistes lors d'une montée d'escaliers dans un stade. A l'affut et vigilant, il montera les marches dans un feu d'artifice de positions réalitstes.
Brazil
L'action des chapitres qu'il nous a été donné de jouer se situe au Brésil, d'abord dans un stade, puis sur des docks. Toute en verticalité, l'action se déroulant dans le stade fait se succéder des séquences de gunfight à la mise en scène soignée. Le bullet-time, extrêmement utile tant le nombre d'ennemis surgissant est important. Il permet de temporiser la frénésie de l'action et de se sortir de traquenards délicats. La jauge de bullet-time se remplit proportionnellement au nombre de ces gangsters brésiliens liquidés. Il est toujours possible de plonger en déclenchant un bullet-time « gratuit ». Ces éléments de gameplay déjà présents dans les précédents Max Payne sont absolument indispensables tant la difficulté du soft est élevée. Il est possible d'en abaisser la difficulté en choisissant une option de tir automatique (du même acabit que celle présente dans un GTA IV, ou encore de type Red Dead Redemption).
Sao Paulo, ses groupes armés, sa samba...
Car Max Payne 3 semble réservé aux très bons joueurs. Max se déplaçant relativement lentement (de manière totalement réaliste en fait, comme ses roulades d'esquive) doit faire face à de nombreux adversaires, et la jauge de santé, matérialisée sur la GUI par un personnage en pied descend vraiment à toute vitesse après quelques balles reçues. Une fois de plus, ce sera le bullet-time qui permettra de percevoir les trajectoires des projectiles et de les éviter, avec l'agilité d'un François Hollande en salle de sport cherchant à perdre du poids pour se remaquer après avoir divorcé de Ségolène Royal. Le jeu est beau, cela ne fait aucun doute, et ce surtout sur les docks (le chapitre est plus coloré et plus riche en détails). Les musiques collent parfaitement à l'atmosphère du soft et sont réellement un plus. Très sombres, très « thriller hollywoodien », elles participent à l'ambiance glauque et dépressive du titre (rappelons que Max est accroc aux anti-douleurs et souffre de grave dépression après avoir vu sa femme et son bébé tués par un gang).