Test : Football Manager 2006 - PC

Football Manager 2006 - PC

Football Manager 2006 - PC

Genre : Gestion de foot

Partager
Petit, je rêvais devant ma télé d’être footballeur. Quelques années plus tard, je me suis mis à l’essai, et j’ai compris que ma destinée était autre que la dure vie de sportif trop bien payé. J’ai donc voulu être entraîneur… virtuel ! Et là le coup est réussi, je suis devenu un pro en la matière et chaque année je peux le prouver grâce à Sports Interactive.
Etre manager, en voilà une drôle d’idée. J’espère que vous connaissez Football Manager, LA référence ultime de tout bon entraîneur virtuel. Non ? Alors, voici un bref rappel. Football Manager s’est d’abord fait connaître sous le nom de L’Entraineur, franchise qui a toujours été développée par Sports Interactive et éditée par Eidos, une collaboration 100% so british, ce qui a fait de cette série le must incontournable du genre. Mais au sommet de la gloire, c’est le drame ! SI et Eidos se font la tronche et c’est le beau japonais Sega (encore une histoire de gays) qui vient faire des bisous au pauvre développeur anglais, qui s’enfuit avec sa base de données manger du sushi. De son côté, Eidos se retrouve tout seul mais garde son nom de licence, L’Entraineur et se trouve une petite devteam solitaire répondant au doux nom de Beautiful Games Studios. L’année dernière est donc sorti FM 2005, qui devint encore une fois la référence malgré le changement de nom qui aurait pu être préjudiciable et cette année les nouveautés sont au rendez-vous (enfin, je crois) pour ce Football Manager 2006 très complet.

Stats, STATS, stAtS, STatS, staTs, StAtS !

Les férus de statistiques seront aux anges. Si vous aussi, vous avez la même passion des stats que notre cher Jean-Mimi, jouer à FM2006 sera un orgasme perpétuel et intense. Vous pouvez absolument tout savoir n'importe quel joueur. Prenons par exemple Thierry Henry. Je cherche l’équipe d’Arsenal, je trouve le joueur et je clique dessus. Je tombe sur son profil, avec tout un tas d’informations sur plusieurs tableaux, comme les infos personnelles (âge, nationalité, poste, pied favori, valeur, salaire et terme du contrat), les caractéristiques (centres, contrôle de balle, finition, passes, tacles, tirs de loin, etc.) avec des chiffres allant de 1 à 20, le mental (activité, agressivité, collectif, courage, influence, etc.), les caractéristiques physiques et le reste comme les notes des derniers matchs, le forme et le moral. Tous ces chiffres (argh, StatS, sTatS, STatS ! Non, pas la camisole !) sont pour la première partie, la partie supérieure prenant la moitié de l’écran horizontalement, car vient ensuite un tableau sur la disponibilité (comprenant blessures et suspensions éventuelles) puis les « vraies » statistiques, où l’on trouvera le nombre de matchs, de buts, de passes décisives, de cartons, de tacles et même le pourcentage de tirs cadrés et la note moyenne du joueur. Tout est fait pour rendre les dingues de stats encore plus fous et tout est très bien organisé. Ensuite, on se met à trembler de folie avec un grand sourire quand on voit le menu de gauche. Il y a le profil (ce dont je viens de vous parler), les infos personnelles (avec ses clubs préférés, sa description, sa réputation, son état d’esprit), l’aspect transfert avec la disponibilité ou non du joueur sur le marché, afin d’être bien renseigné et fixé sur le joueur. Arrivent ensuite les positions. Sur un terrain représenté du dessus comme pour les tactiques d’équipes, on voit ses positions favorites mais également les positions qu’il commence à apprécier et à apprendre, on voit aussi sont pied préféré et ses mouvements préférés. On enchaîne ensuite avec les stats (oups, une bosse sur mon falzard !) qui nous montrent les frappes, les cartons, et j’en passe sous formes de graphiques en barres horizontales. Arrive ensuite l’apothéose, la cerise sur le cake démoulé, l’historique : il comprend le palmarès du joueur, ses blessures, ses déclarations aux médias et son parcours de club en club. Toutes ces stats, ça en deviendrait presque flippant. Et dites-vous que chacun des 270 000 footballeurs qui peuplent le jeu y ont droit, de quoi trouver son bonheur. Pour terminer sur les stats, j’ajouterai que les stats ne s’arrêtent pas qu’aux joueurs, mais qu’elles sont aussi présentes pour les compétitions, les entraîneurs et les équipes. Concernant la base de données et les chiffres, Football Manager 2006 fera le bonheur et risque de rendre jaloux Jean-Mimi qui est trop âgé pour y jouer. Boarf, il pourra toujours y penser la nuit en dormant…

Ca s’passe ? T’inquiètes, je gère

Si vous avez lu paragraphe précédent d’une traite, bravo à vous, on va faire une petite pause dans ce test pour vous parler du packaging. La jaquette est sympa bien que banale et la notice a le mérite de… quoi ? On s’en fout ? Bon, dans ce cas, reprenons. Mis à part l’aspect stats qui me rend fou tellement c’est complet, il faut rappeler que FM 2006 est un jeu de gestion pure et dure. Vous pouvez prendre la tête de n’importe quel club de n’importe quelle division, ou monter à la tête de la sélection nationale, et c’est là que le challenge débute ! Fidèle à mes habitudes, je prend le PSG (qui a dit « oh le parigot ! » ? Ah, c’est toi Tomate) et le comité directeur attend de moi une qualification européenne. C’est tout ? Les doigts dans le nez, je me qualifie et je serai champion de France. Maintenant que je dirige le club, je vais devoir faire de tous ces peloys en shorts des gagnants et des vrais joueurs qui mouillent le maillot bien comme il faut. Mon premier match est un match amical, contre Besançon. Ca va me permettre de tester mes tactiques et les derniers joueurs arrivés. Pour les stratégies et les matchs, ça n’a que peu changé, et on aura toujours la même facilité à tout mettre en place, à choisir ses tireurs, le capitaine, etc. Pendant le match, il est toujours possible de lire les commentaires en texte uniquement, ou de voir ses propos illustrés par la vue "Terrain" vous offrant une vue de dessus en 2D avec des points de couleurs en guise de joueurs, ce qui n’empêche cependant pas les actions et le déroulement du jeu d’être réalistes. Vous pouvez voir les résultats des autres rencontres en direct, les notes de vos joueurs ou encore les formations qui seront modifiables pendant le cours de la rencontre. Pratique. On notera la possibilité de donner des consignes globales et individuelles aux joueurs à la mi-temps, en leur disant par exemple que leur prestation est encourageante, qu’ils doivent se ressaisir, etc. Je vous recommande aussi de gérer les entraînements qui ont totalement été revus et qui sont très simples d’utilisation. La gestion ne s’arrête pas là, puisqu’il faut aussi gérer l’humeur et les caprices de vos joueurs fétiches, tout en recrutant le plus malin et le moins cher possible. Pour les transferts, il y a plusieurs méthodes. Ou vous achetez des jeunes joueurs pas encore très doués, ou vous achetez des joueurs de L2 ou sinon vous achetez des vieux. Tenez, moi par exemple, j’ai recruté pour 120 000 euros Youri Djorkaeff, qui fait des merveilles et qui veut finir sa carrière à Paris. C’est superbe ça, non ? Pour faire venir un joueur, à vous de bien négocier le contrat qu’il lui faut, et surtout espérez qu’il ait envie de venir chez vous. C’est sûr que si vous jouez la Ligue des Champions, ça aide bien. A part les transferts, les matchs et votre équipe, il faudra également gérer les médias. Vous allez vite vous faire des ennemis dans ce milieu. Je peux vous dire que Jacky Duguépéroux et Roland Courbis se souviennent de moi. Peu avant mon match contre Strasbourg, Duguépéroux m’a chambré et a douté publiquement de mon équipe. J’ai donc pu répondre parmi un choix de réponses positives, neutres, négatives, tactiques et comiques. J’ai choisi la solution comique et ai répondu à ce cher entraîneur strasbourgeois qu’il était magicien et qu’il allait faire disparaître son équipe de la L1 (voir les screens). Excellent, je me suis bien marré. Le match s’est fini par un 2-0. Tranquille. A la veille de mon match contre Ajaccio, ce cher Roland Courbis se met aussi à douter de mon équipe et déclare aux médias qu’il attend impatiemment ma venue dans son stade pour pulvériser mon équipe. Laisse-moi rire ! Tu sais qui je suis, moi ? Fort de mon expérience dans le domaine de la gestion footballistique, je suis reparti du stade François Coty avec une victoire 4-0. Quand on est dernier, on ne se la ramène pas. Non mais ! La gestion des médias ne s’arrête puisqu’elle vous permettra de recruter des joueurs habilement en déclarant officiellement votre intérêt pour un tel ou un tel, mais je vous laisse le découvrir par vous-même.

*Mode Fenêtre ON*

Finissons avec un pot-pourri d’infos sur FM 2006. L’interface est plus pratique que jamais, avec des menus déroulants dans tous les sens, il est difficile de se perdre. Reste que malgré son esthétisme design mais classique, le jeu n’en reste pas moins un Excel coloré ultra complet. Et pourtant, ne croyez pas vous en sortir comme ça avec votre PC de pauvre, il vous faudra un bon paquet de RAM pour que ça tourne bien comme il faut. Au pire, vous pouvez ne sélectionner qu’une seule ligue, le jeu sera moins lent. Les sauvegardes sont aussi très agaçantes, tout comme les chargements, car il faut savoir que plus vous avancez dans le jeu, plus votre fichier type « psg.sav » sera gros. Un gros inconvénient encore une fois pour les pauvres avec leur petit disque dur. La bande-son elle, est inutile. Il n’y a qu’une pauvre ambiance de match digne de Pro Evolution Soccer qui accompagnera vos rencontres. Ils crient quand il y a but pour vous et sifflent quand c’est contre vous. C’est pour ça que je vous recommande ma méthode, que je ne dois pas être le seul à utiliser. Vous allez dans les préférences du menu options et décochez la case Plein Ecran. Le jeu sera en mode fenêtré, pratique pour vaquer à vos occupations sur votre PC. Moi, par exemple, je lance FM 2006 , étant donné la bande son inexistante, je lance iTunes, écoute ma zik pépèrement, je surfe sur le net et discute avec mes peloys virtuels. Et quand il n’y a pas grand chose à faire, je vous recommande de jouer en même temps à Pro Evolution Soccer 5, que ce soit sur PS2 ou Xbox. C’est pas mal non plus, car n’oubliez pas, les temps de chargement au cours du jeu sont longs. Jouer à Football Manager 2006 sans rien faire d’autre, je n’ai jamais réussi à le faire. Et pourtant j’y joue depuis la version 2000/2001, c’est d’ailleurs pour ça que je suis si fort. Et ma partie du PSG alors ? Et bien tout va bien, j’ai fini 1er de L1 avec trois défaites, 10 points d’avance sur Lyon, j’ai gagné la Coupe de France et j’ai pu recruter Van Persie, Nakata et Isaksson. La persévérance paie toujours.
La voici la simulation ultime qui rendra dingue tous les fans ! Football Manager 2006 est une bombe, le must des jeux de gestion footballistiques. Il vous accrochera longtemps, si vous acceptez de vous lancer de passer outre la lenteur, la grosseur et les temps de chargements interminables. La référence, elle est là, et elle le restera.
18 novembre 2005 à 11h49

Par

Points positifs

  • Les stats à foison
  • Les briefings à la mi-temps
  • La gestion des médias
  • Des matchs prenant
  • Une base de données énorme

Points négatifs

  • Les chargements
  • Le poids du jeu
  • Les graphismes
Revenir en haut