Test : Rise Of Nations : Rise Of Legends - PC

Rise Of Nations : Rise Of Legends - PC
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Après avoir dû subir le profond ennui qu’engendrait Rush For Berlin, il m’a fallu trouvé un remontant suffisamment costaud pour retrouver le plaisir de jouer à un RTS. Nom d’un chien, laissez moi vous faire une ordonnance : petite cure de Rise of Legends, à consommer sans modération, pas moins de 28h par jour. Médicament déconseillé au moins de 12 ans. Suivez attentivement la notice.
Ce que propose Rise of Legends, ce sont 3 civilisations très différentes, un univers original et envoûtant, une interface ultra intuitive, et des règles de jeux simples, nouvelles, et terriblement efficaces à la fois. En terme de gameplay, tout cela offre une alchimie salvatrice qui concrétise le meilleur RTS de cette année. Et de loin.

Une profondeur unique…

Comme dans la plupart des RTS, la réussite d’une partie réside dans la mise en place d’une économie efficace, permettant d’établir des défenses imparables et de monter une armée surpuissante. Rise of Legends s’appuie sur deux types de ressources, une à récolter dans des gisements à la manière du Tibérium de C&C, l’autre, unique pour chaque civilisation, étant la monnaie commerciale du jeu. Distinguons les par Ressource et Argent. La première est essentielle à la montée en niveau de votre métropole (évolution de bâtiment, recherche etc.), l’autre sert à payer vos unités. Je vous parlais de règles simples et inédites, en voilà une : le retour des frontières marquées (pour une règle inédite je commence bien, il s’agit en fait de l’héritage de Rise of Nations) symbolisant l’étendu de votre territoire qui s’agrandira en même temps que le développement de votre cité, et viendra se bloquer face à la frontière ennemie. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe d’un tel affichage, il faut expliquer que dés lors que vous quitterez votre territoire et passerez derrière les lignes ennemies, la vie de vos soldats se drainera peu à peu, symbolisant ainsi l’épuisement de vos unités, ou le manque de ressources pour survivre hors de chez soit. De retour chez vous, vous verrez au contraire vos unités se régénérer. Je vous laisse deviner ce que cela implique en matière de gestion de vos troupes : lorsque vous franchirez les frontières adverses, vous vous devrez d’être rapide dans vos objectifs éclairs, qui s’axeront principalement sur l’écroulement des frontières adverses, et donc sur l’étendu des votre. Préservez vos nouvelles limites de territoire est donc une nouvelle priorité qu’il ne faudra pas délaisser. Mise en place de tourelles de défense, nouvelles constructions de caserne, de mines de Timonium (l’unités de Ressources) bref, il faut s’installer, et vite. Voilà comment une simple règle, toute bête à la base, devient un vrai enjeu stratégique et primordial. Rien que pour ça, jamais les parties dans un STR n’auront été si agressives et stressantes à la fois ! Du beau boulot.

…pour des règles simples.

En terme de construction, vous n’aurez besoin d’aucun péon. Les travaux se font tout seul après avoir décidé de l’emplacement, et pour peu que vous ayez les ressources nécessaires. En terme de simplicité, on ne peut pas faire mieux. Les seules unités non combattantes sont les mineurs, qui coûtent une misère et qui sont limités à un certain nombre par mine. Tout ce qui concerne ensuite les bâtiments d’ordre administratifs (quartiers militaires, marchands et financier) s’élabore autour de votre bâtiment principal, qui se verra donc grossir au fur et à mesure que vos besoins augmentent, jusqu’à devenir une gigantesque métropole. Finalement, gérer l’espace est un jeu d’enfant, et vous aurez facilement un bon espace vide pour regrouper vos unités avant le combat. Unités qui coûtera de plus en plus chers à mesure que vous en demanderez. C’est à souligner, car si on peut trouver ça incohérent, ça met bien en tête que lever une armée, ça coûte bonbon, et qu’on réfléchira avant de marteler l’icône de recrutement. Voilà pour les fondamentaux. En ce qui concerne les campagnes, celles-ci s’axent sur une carte stratégique un peu à la manière d’un Risk, et il nous faudra décider, sous les bons conseils ou pas de nos compagnons héros, des zones stratégiques que l’on voudra contrôler afin de mener à bien la mission principale pour laquelle on est motivé. Le but est connu d’entrée de jeu. Reste à l’atteindre de la manière la plus efficace possible, avec des zones qui nous donneront des bonus, ces derniers qui pourront nous aider à envahir de nouvelles zones un peu plus délicates.

Des héros qu’ils sont biens.

Des héros dans un STR, c’est désormais incontournable. Je ne consacrerai pas un paragraphe à ceux de Rise of Legends, pas tout entier en tout cas. Ils font leur boulot. Plus puissants que les unités normales, disposant d’attaques spéciales et coûtant toujours très cher, il faut les voir comme des unités spéciales qui pourraient se révéler cruciales dans le déroulement d’un combat, mais pas franchement indispensable si votre armée est déjà bien structurée. Ils sont un élément efficace, augmentent de niveau, mais leur efficacité n’est pas non plus redoutable. On est très loin de la suprématie d'un Legolas dans BFME II par exemple. Toujours est-il qu’ils s’intègrent royalement bien dans l’univers de jeu, qui est décidément le gros point fort du titre. Vous connaissez le style Steam Punk ? Oh ça va, moi je ne connaissais pas hein. En tout cas, je ne savais pas que ça s’appelait comme ça. Bref, tout ça pour dire que l’aspect esthétique du jeu est ni plus ni moins renversant. A la fois complètement fou et incontestablement crédible, l’atmosphère qui se dégage de Rise of Legends est enchanteresse. A vrai dire, il est difficile de le décrire, il faut le vivre. Les batailles, opposant des machines à des créatures fantaisistes, sont titanesques. Il n’y a d’ailleurs qu’à voir la cinématique d’intro pour se mettre dans le bain. La grosse claques est assurée. Remarquez que j’ai eu vent de personnes rigolotes qui n’ont pas accroché à ce genre de mélange. Il est donc peut être nécessaire de préciser que ça ne plaira pas à tout le monde. Il est en tout cas indéniable que le character design est irréprochable, tout est travaillé avec un soin et une minutie incroyable, des unités aux bâtiments, en passant par les cartes de jeu. Les seuls regrets sont que les animations des unités sont un peu saccadées et que le jeu a perdu un peu en beauté depuis les premiers screens dévoilés. Chose normale, mais la configuration se veut pourtant costaud et j’ai surpris quelques lags sur ma machine de bourge. Frustrant. Pourtant, malgré ces manques, on reste scotché face à un titre simple d’accès, intense dans le rythme, et profond dans la stratégie. Un bijoux.
Marre de la seconde guerre mondiale ? Ca se comprend. Pourquoi ne tenteriez-vous pas l’expérience Steam punk que vous propose Rise of Legends ? Ca sera un gros choc, certes, mais un choc agréable, un peu comme si vous tombiez dans une piscine de bière depuis le 216 ème étage. Ca fait haut, mais une fois en bas, vous voilà euphorique.
29 juin 2006 à 21h57

Par

Points positifs

  • Un charme fou
  • Une profondeur remarquable
  • Simplicité d'accès

Points négatifs

  • Grosse config recommandée
  • Pathfinding pas toujours top
  • Animation saccadée
  • Moins beau que prévu

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