Test : Battle Realms - PC

Battle Realms - PC
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Les amateurs de STR doivent être ravis en ce moment, avec les sorties de Empire Earth, Cossacks Art of war et compagnie, on ne peut pas dire qu'il n'y ait pas le choix. Et pourtant, toute cette gamme se voit enrichie par un petit nouveau : Battle Realms.
A l'instar de Darkstone ou encore Nox qui en avaient fait douter plus d'un sur l'avenir de Diablo II, Battle Realms paraît 4 mois avant le très attendu Warcraft III. Et même si ce dernier possède un trailer techniquement et musicalement irréprochable (à vous procurer de toute urgence) qui ne font jurer les fans que par Blizzard, le bébé de Del Castillo a été quasiment encensé par la critique. L'univers japonisé permet au joueur de s'oxigéniser un peu avant une nouvelle année qui s'annonce déjà comme une nouvelle claque à ceux qui osent dire que le jeu video n'a plus d'avenir. L'idéal serait quasiment de faire un article entier sur le jeu, avec des notes, et des rubriques du style "les plus" et "les moins" à la fin. Mais là, ça serait vraiment Noël.

A un mois près, c'était foutu

Heureusement pour vous, le mois de Décembre se fait quelque peu sentir. Peut être parce qu'on est justement au mois des marrons glacés dans la gueule. Oui, ça doit être ça. Battle Realms propose un bien beau scénar' (une saugrenue histoire de type qui n'a pas tué son père, mais que persone ne croit, alors il se dit "cassos" parce qu'il vient de voir le Fugitif, et que Harisson Ford il s'en sort drôlement bien dedans, alors il cherche le type unijambiste, et saute du haut d'un barrage après avoir sauvé un enfant qui allait mourir parce que les médecins ne lui avaient pas prescrit les bons trucs, et après avoir sauté, il revient 7 ans plus tard chez lui pour voir que c'est un beau bordel maintenant, et que 4 clans se disputent le pouvoir). 4 clans se chamaillent donc quelque peu pour savoir qui, durant le règne du trône, sera... hum... leuu... (...) ..., le type sur le trône, donc.

Le débutage en règle du jeu

Les 5 premières minutes se font sans heurts. Le jeu prend une interface assez intuitive et, à l'instar des grands STR, permet au joueur de contrôler le jeu au niveau qui lui plaît. Comprenez qu'il pourra se lancer dans une gestion très détaillée et constamment régulée de ses troupes et ses réserves, ou préfèrera tout simplement se concentrer sur les phases de combat et le minimum syndical au niveau gestion. Les 4 clans possèdent chacun 7 unités différentes environ, toutes optimisables par l'intermédiaire de différents Dojos. Toutes les unités sont initialement des paysans (voir le chapitre concernant le Living Ressource System), et pourront évoluer en tant que fantassin ou archer. Ensuite viendra le temps de passer au grade supérieur en effectuant une seconde spécialisation. On aura accès alors à des archers aussi bons à distance qu'au corps à corps, par exemple. Le jeu permet des évolutions encore plus complexes qui font qu'on ne se lasse finalement pas de nos 7 petits types d'unités qui ne sont pas vraiment des clones les uns des autres. D'ailleurs, vous n'aurez pas vraiment l'occasion d'avoir une impression de répétition du genre TA (on chage 3 pixels, on fait paser le prix de 10534 à 11534, et basta) étant donné que vous serez limités à environ 30 unités. Oui, ça calme nos ardeurs.

Le Living Ressource System

Les développeurs nous avaient fait saliver avec ce programme qu'ils annoncaient depuis quelques temps. Finalement, à l'instar des 3 Royaumes sorti voila 5 mois, le système s'annonce original et un peu plus réaliste sans pour autant bouleverser le morne quotidien du joueur confirmé. 2 ressources seulement seront à collecter : le riz et l'eau. Les paysans que vous payerez en peau de banane récolteront dans vos champs. Vient ensuite le dilemme tant annoncé : les paysans peuvent s'entraîner pour partir au combat. Malheureusement, ils ne pourront alors plus jouer au petit jardinier. A vous de gérer vos ressources humaines (ici au moins, on comprend un peu le sens de l'expression) afin de ne pas crever de faim comme ces cons du Loft qui avaient oublié de réguler leur bouffe la 1ère semaine (les Skatteurs d'NRJ leur ont, d'après les dires, apporté de quoi subsister jusqu'à la paye de fin de semaine).

Les Combats & leurs Bourzoufs

Si vous parvenez tout de même à construire une petite armée (comme quoi vous arrivez à faire des trucs dans votre vie. D'ailleurs, votre prochain objectif sera de faire des trucs utiles dans votre vie. Ouais ! Pas facile, mais c'est Noël, non ?), il ne vous restera plus qu'à partir chercher l'ennemi. Les Héros et leur pouvoirs pourront vous aider dans la phase exploration, en envoyant un homologue du sort de l'oeil orc de Warcraft 2 (vous savez, celui que vous pouvez diriger pour visiter la carte). Le clan défendant possède un assez large avantage, avec notamment des tourelles aussi blindées que celle de AoE 2, soit indestructibles. Heureusement, pour redonner un peu de feu à cette si petite flamme censée représenter votre courage (la flamme du courage qui brûle dans votre coeur, donc), vous pourrez gagner plus ou moins de points de Yin & de Yang durant les combats, qui permettront entre autres l'achat de sorts pour vos Héros. L'ordi se chargera de faire la conversion en Euros, selon le votre puissance de feu, celle de l'adversaire, et l'éloignement de votre camp. Il va sans dire que gagner une petite victoire à la limite du camp adverse face à une armée qui paraissait bien plus puissante rapportera énormément plus de points que l'écrasante domination que vous avez avec vos 20 tourelles sur un bande d'éclaireurs ennemis. Honneur au vaillants donc, mais n'ayez pas les yeux plus gros que le ventre...

Le Yin, le Yang & les Héros

En plus de devoir gérer le Living Ressource System, avec le riz, l'eau et les ressources humaines, ces points gagnés durement au combat vous permettront de développer certains Héros en leur payant des sorts, ou en développant des capacités spéciales chez vos unités. Sachez tout d'abord que 2 clans recevront des Yin (celui du Dragon et du Loup), et les 2 autres, les mauvais du coin, s'acquitteront des Yang. Chaque race possèdera environ 4 Héros propres, ayant chacun leur caractéristique et en général 2 sorts que vous achèterez avec vos Yin (ou Yang). Dans le clan du Dragon, vous pourrez ainsi retourner pendant quelques instants les coups adverses contre l'ennemi (en gros, plus il frappera sur vos petites troupes, plus il fera mal aux siennes), ou encore accroitre la vitesse de vos coups. Une Geisha pourra aller jusqu'à se sacrifier pour donner sa vie aux autres unités. Le Yin & le Yang, voilà donc un système qui paraît tout con, mais qui change drôlement la vie, étant donné qu'en multijoueur comme en Skirmish, la victoire reviendra souvent à celui qui fera le plus abstraction de la quantité de ses troupes (pour l'occasion limitées à 30, je le rapelle) pour se concentrer sur les conditions optimales du lancer de sorts (à l'instar d'un certain Populous 3 : A l'aube de la Création).

Les petits plus

Le cheval fait son apparition en tant que GuestStar qu'on doit aller éduquer, lui apprendre des mots comme dans Créatures pour qu'il comprenne qu'il peut reussir à se nourrir tout seul, et pour pas qu'il dise "trou du con" à la place de "salut" chaque fois qu'il voit un pote. Hum, enfin, la simulation sera moins développée que dans la série Créatures, mais on pourra tout de même partir à la recherche des petits troupeaux répartis sur la carte, puis tenter de les domestiquer pour finalement s'en servir. Le gain au niveau militaire (toutes les unités peuvent les monter, elles vont alors plus vite, les archers tirent plus loin et elles sont plus résistantes étant donné qu'il faut tuer la monture avant de s'attaquer au cavalier), aussi bien que le gain au niveau production (les chevaux labourent mieux et ramenent plus de riz au campement) est énorme, et le début de chaque partie commencera souvent par une course à l'armement de la recherche des chevals, et oui, des chevals, c'est moi qui raconte l'histoire. En fait, ça permet de varier la course à la production, qui n'était plus très très marrante depuis Starcraft.Autre bon point, le moteur n'est pas pleinement exploité vu le potentiel qu'il présentait. Les unités sont nickel, tout comme le relief et les décors. Mais c'est la liberté de la cam' qui énerve un poil. En fait, on ne peut que faire très peu zoomer la vue, on est donc bien loin d'un Ground Control ou d'un Black & White. En revanche, la technique est irréprochable, et on a vite fait de confondre le moteur 3D de Battle Realms à la beauté de la 3D assimilée à l'ergonomie de la 2D. Tout s'enchaîne sans mal, les couleurs sont criardes ce qui permet de ne pas confondre les persos avec certains éléments du décor (pour plus de renseignements, appelez test-de-Throne-of-Darkness-sur-hardgamers.org). En gros, un moteur bien fignolé, tout comme l'ensemble du jeu, d'ailleurs.

Au final

Un jeu carré, bien rodé, tout en étant plus novateur que la majorité des productions d'aujourd'hui. En fait, les mag' aiment à dire qu'il ne s'agit pas de la révolution tant annoncée. Mais Warcraft 3, principal adversaire de Battle Realms a lui aussi dû revoir sa copie depuis près d'un an, et les innovations, surtout derrière Battle Realms, ne paraîtront sûrement pas terribles non plus. Enfin, on attend de voir. En tout cas, Battle Realms s'avère être plus qu'un amuse bouche en attendant le jeu de Blizzard. Même si Décembre est un mois plus que vivant dans le monde du PC, Battle Realms est l'un des jeux qui sera le mieux accueilli par le public, et ce en partie grâce à sa technique parfaite, son univers original et plaisant, et un jeu accessible au néophyte comme au hardcore gamer.
Un titre à avoir chez soi. Battle Realms est certainement la révélation du moment des STR.
18 septembre 2001 à 10h26

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Points positifs

  • La technique
  • Le Living Ressource System
  • Le Yin & le Yang
  • Le cheval, et les petites innovations

Points négatifs

  • Pas la vraie révolution tant attendue. Merdeuu !!!
  • La caméra pas libre pour un sou
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