Test : Crazy Frog Racer - PC

Crazy Frog Racer - PC

Crazy Frog Racer - PC

Genre : Jeu de Course

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Les volontés du dieu marketing sont impénétrables. Comment un délire d'étudiant peut-il réussir à faire le tour du web, être transformé en sonnerie de portable tendance, en musique techno-jacky et cartonner dans les charts, pour finalement, ultime étape (on l'espère) de la digestion, s'auto-déféquer sous forme de jeu vidéo ? Tout ceci, et plus encore, ne vous sera pas expliqué dans ce test...
Hé, ho, si je savais comment on s'y prend pour amasser les dollars en suçant les masses laborieuses, je siroterais tranquillement un malibu sur une île paradisiaque en me faisant caresser le mafflu par un top-model suédois, au lieu de cravacher pour Gamehope.com et jouer à des croûtes. LOL ! Sans blagues, il faut un sens du sacrifice quasi-christique pour se porter volontaire pour l'expérience Crazy Frog Racer. C'est précisément mon cas. D'ailleurs, j'en porte les stygmates au niveau des yeux et des oreilles depuis.

En vente dans toutes les boutiques de farce et attrapes

On sait très bien qu'en lâchant 19 € 99 pour un jeu, on ne pourra s'offrir ni un Final Fantasy ni un Gran Tourismo dès leur sortie. Non, pour une telle somme, le pauvre doit se rabattre sur des bouses telles que celle-ci, développées par des stagiaires en couture pour sortir juste avant la Noël. Le pauvre de mon exemple est un peu con, tout de même, parce que pour 20 € on trouve d'excellents jeux en occase.

Rend sourd, aveugle, et impuissant

L'agression commence dès le menu. Couleurs criardes, bip-bip régressifs proférés par la grenouille et musique neuneu rappellent les jeux sons et lumière de la pré-enfance. Les huits personnages selectionnables (plus un qui s'est steack-haché, trop LOL), délicieusement ringards, confirment l'impression que le public visé fait encore pipi au lit. Non, je ne parle pas de votre mémé, pour qui les jeux vidéo n'ont jamais été un centre d'intérêt. Je lance une course, n'importe laquelle puisqu'elles se ressemblent toutes et proposent toutes les mêmes décors dépouillés. Je suis un fou dans ma tête, pire qu'un jackass.
Wipeout et Mario Kart ont copulé, et Wipeout, qui faisait la femme, a accouché d'un monstre. Né en 1997, si on en juge à l'aune de la qualité graphique du titre. Pas de textures, design des circuits minable, animations simplistes, vitesse digne d'une traban en côte... ça reste fluide, ça c'est sûr. Les esgourdes en prennent aussi pour leur grade. Si vous n'avez pas l'habitude de les nourrir avec des compil tuning-boum-boum-tunnel-trance, autant couper le son. Les DJ selectionnés pour placer leurs oeuvres dans le titre ne feront pas d'ombre au tube commercial à l'origine du jeu... Vite, de la javel et un peu de Metal pour laver l'affront.

"ZZZzzzzZzZZzzzz"

Les propos ci-dessus ont été recueillis après dix minutes de jeu. Même avec la meilleure volonté du monde, impossible de s'amuser. Récolter les pièces disséminées sur les circuits permet d'utiliser les armes et bonus disponibles au départ. Déposer douze mines éléctriques à la queue-le-leu sur le chemin, que les adversaires vont toutes éviter, et se les manger les unes après les autres au tour suivant, c'est très rigolo. LOL ! Il ne faut pas non plus compter gagner grâce à son talent, la maniabilité exécrable et sans subtilité des bolides en empêchera n'importe quel Alain Prost.

Voilà, et bien je crois que nous n'avons plus rien à nous dire. Je ne peux m'empêcher avant de nous quitter de vous faire part d'une bonne blague : sur PC, Crazy Frog Racer est doté du système de protection Starforce. Mais "LOL", quoi. En tout cas, moi ça m'a beaucoup fait rire.
Ayons une pensée émue pour tous les Kevin ayant trouvé le jour de Noël Crazy Frog Racer au pied du sapin. Salaud de bonhomme en rouge.
04 janvier 2006 à 11h35

Par

Points positifs

  • Starforce, ahahaha

Points négatifs

  • Le reste
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