Moi je veux bien hein, mais il faut réussir à détrôner le géant
Sim City, sinon j'en veux pas.
Monte Cristo, toujours accompagnés de leur éditeur fétiche
Focus Home, annonce donc le city builder sobrement nommé
City Life, qui vous met aux commandes de Dieu, ou tout du moins un de ses employés (CPE évidemment). A travers vos mimines grassouillettes, vous devrez bâtir une ville et tout ce qui va avec : routes, casernes de pompiers, immeubles, industries, escouades de CRS, tramway, réseaux de bus, prostitués, bornes d'incendies, crottes de chiens sur les trottoirs et tout le toutim.
Il est où le neuf, gros ?
Déjà tu me parles mieux, on a pas élévé les cochons ensemble. Bon, l'originalité du soft réside dans l'aspect social. En temps normal, on s'amusait à constuire sa ville, à baisser les taxes quand ça gueule, et à balancer un cataclysme quand ça continue de gueuler (Villepin ! Villepin ! On t'en...). Sur la démo de test du jeu, on peut s'aperçevoir que le jeu est loin de
Sim City sur ce point là. Vous devrez gérer, aussi bien que vous le pouvez, les différentes classes sociales de votre ville, qui n'auront pas accès aux même types de services, de travail, et qui n'auront pas les même besoins. En plus, chez
Monte Cristo, ce sont des marrants. Les CSP (vous avez qu'à ouvrir un bouquin d'économie-sociologie pour comprendre) sont classées en 6 groupes, avec un petit nom à chaque fois. On retrouve donc, du plus bas au plus haut de l'échelle : le groupe des démunis (qui sont pauvres de chez pauvres), les cols bleus (les ouvriers syndicalistes), les alters (artistes cultivés qui ont pas mal d'argent), les cols blancs (les cadres avec du fric), les bobos (bah les bobos quoi) et l'élite (les grands patrons avec des cigares gros comme celui de Tomate). Veillez donc à bien satisfaire ces messieurs, qui sont assez chiants dans les besoins. Autres contraintes : veillez à bien les placer et à moduler les taxes et les services offerts dans ces espèces de ghettos crées. Tout le monde devra trouver sa place et devra s'intégrer dans la société pour que votre ville prospère. Des élites qui croûlent sous les biftons ne seront rien sans des employés en dessous d'eux, ou des cols bleus qui font marcher leurs usines. Bref, chacun a un rôle à jouer. Wow, le monde parfait est entre nos mains !
Oh, la belle bleue !
Histoire de ranger tous vos petits bonhommes avec leurs classes sociales bien à eux, vous aurez différents quartiers de couleurs qui s'afficheront sur votre map. Afin d'avoir toujours de la main d'oeuvre qualifiée ET de la bonne classe sociale associée, vous devez construire vos industries et services dans les quartiers appropriés. On retrouve un peu de
Capitalism là dedans, même si les graphismes et les info de la map se rapprochent énormement de ce qu'on connait sur
Sim City 4. Pour s'écarter un peu du monde du travail, les loisirs et activitées différent également selon les classes et vous devrez donc associer correctement les types de loisirs en fonction des quartiers. Ca en fait des couleurs sur la carte, lorsque la ville s'étend. Toutes vos constructions seront d'ailleurs reliées grâce à ses couleurs, qui permettront de vous y retrouver intuitivement dans le type de classe sociale. Bien évidemment, grâce à un zoom assez puissant, vous pouvez voir votre ville de l'intérieur et repérer les petits problèmes voire les gros incidents qui peuvent arriver de temps en temps, en cas de mauvaise gestion. Comme dans tout bon city builder, vous aurez le droit à certaines manifestations de gens pas contents, des incendies, des vols... Je n'ai pas encore vu d'ouragans ou de Godzilla, mais je fais confiance à
Monte Cristo... En tout cas, de jour comme de nuit (avec des éclairages bien gérés et bien rendus), les graphismes sont assez beaux et le niveau de zoom permet de voir du peuple carré et pixellisé. Mais au fond, ce n'est pas l'intérêt premier du jeu. De plus, vous aurez le loisir de découvrir divers paysages étant donné le nombre de terrains possibles pour construire votre ville : plage, montagne, tropique etc.