Rise & Fall aura tablé sur les guerres de civilisations anciennes, telles que la Grèce antique, l’Egype, la Perse, Rome et tout ce qui aura touché ce genre d’époque où les gens ne connaissaient même pas le nucléaire. Les lourds. Remarquez, ça ne nous empêchera pas d’avoir du spectacle.
Ah merde, on dirait que c’est comme Rush For Berlin
Après les premiers quarts d’heure du jeu, voilà que se présente un premier constat : ça semble ultra basique. Des ressources à collectionner (que deux, bois et or), des bâtiments à construire pour produire nos unités avec un équilibrage à la pierre/ciseau/papier, et déclenchement de bataille. Si effectivement on pouvait reprocher la même chose à un jeu tel que Rise of Legends, il ne faut pas oublier que lui avait le mérite de donner un rendu visuel original et très plaisant ; accrocheur et impressionnant. Rise & Fall, ok, y’a du spectacle et on retrouve la violence des affrontements à la
BFME 2. Mais alors pour l’intérêt que présente le background, merci du voyage. Mais peu importe, c’est anecdotique. En revanche, ce qui l’est moins, c’est la réalisation globale du jeu : saccades, interface brouillon (on regrette de ne pas pouvoir faire tourner la caméra sur 360°), animations pauvres, graphismes bateau…On grinche encore. N’y-t-il pas moyen de rassasier notre humeur ? Si, heureusement. Mais avant de parler positivement du jeu, j’ai encore quelques petites choses à dire. Là où aurait pu se démarquer considérablement le jeu, c’était dans l’idée de pouvoir incarner son héros quelques instants d’une simple pression sur une touche.
Rise & Fall le permet, on peut effectivement transformer son RTS en beat'm all pour trucider des armées et des armées adverses, à l’épée, à l’arc, bref, un véritable jeu de bourrin. Mais trop bourrin, pas assez fin, très brouillon, et ça fait ramer le jeu. Je me suis aussi interroger sur un truc : certaines missions nous imposent d’accéder à nos objectifs uniquement de cette manière. Non seulement c’est super dur (oh oui), mais en plus, les mecs qui voulaient se trouver un RTS pour la bonne raison qu’ils aiment ça, vont se retrouver avec ce genre de grosses phases auxquelles ils ne s’attendaient pas. Je ne suis pas sûr que ça plaise forcément, surtout s’ils bloquent. Pourtant, je le répète, ca aurait pu être une bonne idée. Le mélange des genres, je suis pour. Mais dommage, là aussi, c’est trop mal réalisé.
Heureusement
Rise & Fall n’est pas non plus un soft sur lequel il faut cracher, car il propose de toute évidence des moments plaisants, que ce soit durant la campagne avec des objectifs certes déjà vu, mais toujours aussi efficace (protégez un point, assiéger une ville), que dans les escarmouches. En fait, il y a des moments, on a l’impression de redécouvrir le jeu. On joue à un bête RTS pendant un moment et puis pouf, à un instant de la partie, on prend son pied sur des espèces de curiosités qu’on avait alors encore jamais vu dans le genre. Le passage à la beat'm all en faisait partie, mais je pense surtout aux batailles navales par exemple. Cette fois-ci, on peut sélectionner les unités qui sont à bord, les déplacer sur le bateau indépendamment, et en produire comme si le bâtiment (terme nautique utilisé par les pirates –Jack Sparrow–) s’agissait d’une caserne. Construire certaines unités sur le navire nous permet d’ailleurs de faire d’autres actions, comme aborder un autre bateau ennemi ou encore, plus rigolo, le détruire en lui fonçant dessus perpendiculairement, à pleine vitesse. Spectacle assuré là aussi (les marins se retrouvent à l’eau et tentent de rejoindre la côte comme des perdus), mais c’est surtout surprenant de voir un gameplay aussi poussé sur les champs de batailles navales qui nous prennent alors bien plus de vigilance que dans un RTS classique.
