Napoléon et moi, c'est une longue histoire. Les wargames et moi aussi, remarquez. Pour vous en convaincre, lisez donc les tests de Waterloo et de
Combat Mission. Mais pas de chance, c'est sur moi que repose le destin de War and Peace... Pas de chance, ce n'est pas le jeu qui va me convertir aux wargames.
Un contenu affriolant
Vous prendrez la tête d'une des six nations proposées, avec au programme : l'Angleterre, la Russie, l'Autriche, l'Empire Ottoman, la Prusse et la France, chacune ayant ses points forts et ses points faibles. Les nations sont modélisées sous formes de plusieurs villes et tout est reconstitué, c'est-à-dire que dans les 10 campagnes, vous aurez exactement les conditions militaires, politiques et financières de l'époque. Dès le début, la carte est entièrement dévoilée afin d'élaborer vos stratégies le plus précisément possible. Vous devrez donc faire appel à de l'infanterie, des cavaliers, un général et plein de canons, comme dans Cossacks ! En tout, chaque nation a une vingtaine d'unités sans compter la flotte, utile pour débarquer chez l'ennemi. Ah oui, encore une chose : l'originalité de War and Peace réside dans le fait que c'est à vous de créer vos objectifs de mission en fonction de votre expérience et de votre ambition, surtout.
Mais vous n'allez pas seulement affronter brutalement les autres nations. Vous pourrez aussi gérer la diplomatie afin de développer vos villes avant d'en envahir de nouvelles. Au programme, des alliances, des traités de paix et des guerroyages intensifs !
Apparemment accessible
Contrairement aux autres wargames, un effort a été fait sur l'interface (hormis la caméra) et la simplicité de jeu, en théorie. Vous ne pourrez construire qu'entre 2 et 5 bâtiments dans chaque ville (trois tailles sont dispos : petites, moyennes ou grandes). Comme dans
Civilization, mais en version light. Vous pourrez construire un hôpital, attribuer des points de science, acheter des hommes, récolter de l'or, etc. Rien de bien compliqué donc, a priori. Mais la difficulté est tout de même élevée et pour pouvoir s'en sortir, il vous faudra avoir de l'expérience dans les wargames. Donc si vous êtes un fan de ce type de jeu (entre nous, je ne comprendrai jamais pourquoi), vous en aurez sûrement pour votre argent.
Une impression de bâclé
War and Peace dégage une sensation de bâclé, afin d'avoir eu la chance de sortir pendant les fêtes. Du coup, le jeu est bridé par rapport à ce qu'on nous avait promis. Exit le mode multijoueur qui promettait pourtant de longues parties entre amis, vous devrez vous contenter de l'ordi et des 10 campagnes. Mais d'un autre côté, l'aspect historique a été parfaitement respecté, peut-être d'ailleurs, car vous aurez une reconstitution impeccable des lieux et de la situation de l'Europe entre la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème siècle.
De plus, le côté wargame est beaucoup plus présent que le côté stratégie temps réel qui sonne "grand public". Ainsi, on a droit à des graphismes moches et une technique très flaibarde (textures troubles, unités ridicules et animations réduites), mais ça, les amateurs s'en foutent. Toutefois, il faut reconnaître que les développeurs poussent le bouchon un peu loin avec une caméra difficile à manier et la nécessité de posséder une grosse machine pour pouvoir en profiter pleinement ! Comptez donc sur un PIII 1 GHz, 256 Mo de RAM et une carte graphique 32 Mo, pour pouvoir le faire tourner sans trop de saccades.