Mais avant de se lancer corps et âme dans cette forteresse du wargame, les infidèles devront savoir que The Creative Assembly ne sont pas à leur premier coup d’essai, bien au contraire. Tout prend naissance avec le premier adage intitulé
Shogun : Total War, paru en 2001, mêlant habilement la stratégie temps réel au mode tour par tour, vous mettant au défi d’agrandir votre territoire et de faire de vous un véritable Shogun. A partir de là, les bases semblent solidement posées et le studio de développement décide de poursuivre cette folle croisade dans l’univers des wargames avec en l’an de grâce 2002 la sortie de l'excellent
Medieval : Total War et enfin
Rome : Total War en 2004 avec son armée d’add-on pour le moins sympathique.
Un concept inchangé et tellement bon
The Creative Assembly ressort son classique schéma alliant une carte de stratégie au tour par tour et le déroulement en 3D temps réel des batailles. La carte de stratégie très proche d’un
Rome Total War au niveau visuel vous permettra de gérer l’économie de vos villes, l’approvisionnement de vos troupes et différents paramètres classiques à la série. Quelques nouveautés viennent tout de même agrémenter le tout. On pourra, par exemple, dans cet opus définir une stratégie par ville soit militaire ou économique. Si vous optez pour cette dernière, votre cité profitera de monuments propres à sa défense ainsi qu’un approvisionnement en troupe améliore. A vous de bien équilibrer le ratio pour avoir une économie stable et des places fortes militaires proche de votre ennemi afin d’amener des vagues d’infanteries rapidement. Dans son lot de petits changements appréciables,
The Creative Assembly allonge la durée historique du soft. Situé entre l’an 1080 à 1530, de nouvelles technologies et nouveaux territoires seront de la partie comme l’utilisation de la poudre à canon et la découverte du continent américain en fin de campagne.
Fidèle à sa série,
Medieval II : Total War bénéficiera d’une durée de vie exceptionnelle vous réservant son lot de nuits endiablées à envahir et taquiner votre adversaire. Il faudra compter en début de campagne sur cinq des dix-sept factions jouables avec l'Angleterre, la France, le Saint Empire Romain, Venise et l'Espagne. Le jeu en comptabilise vingt-et-une au total mais certaines seront dédiées exclusivement à l’ordinateur ou au multijoueurs comme la faction des Aztèques. Concernant les autres factions, il faudra les anéantir au préalable pour qu’elles deviennent jouables à leurs tours. Bien entendu chaque faction possèdera ses objectifs propres et son conseil de nobles lui allouant des missions au fil du temps. Pour les joueurs qui aiment avoir des tâches précises et ponctuels,
Medieval II : Total War encadre mieux le joueur en lui indiquant et en lui donnant des missions à remplir. En fonction de votre réussite, les récompenses monétaires vous permettront d’accroître votre puissance sur votre territoire et d'augmenter votre influence au près du Pape. Le jeu gagne ainsi en profondeur et en immersion et les fans apprécieront à juste titre.
Une réalisation encore plus insolente
Commençant mon début de campagne avec la France mon devoir patriotique est d’écraser ces fiottes d’anglais en montant vers le Nord. Oubliant la diplomatie quelques instants et allons rouster avec mes premiers contingents d’hommes les factions rebelles dans un premier temps, histoire de faire place nette à ma prochaine réelle invasion sur les anglais. Nous y voilà enfin sur le champ de bataille et comment dire, le lifting visuel est impressionnant même sur ma pauvre bécane de testeur bénévole. Une rapide cinématique utilisant le moteur du jeu passe en revu toute mon armada sous une musique oppressante. L’heure est au placement de nos troupes avant la future boucherie en perspective. Archers en arrière, cavalerie discrètement jalonnée sur les flancs et enfin mes paysans belliqueux bien en avant en guise de menu frottin et dieu sait que les archers ennemis en raffolent. Un léger clic sur « démarrer le combat » et l’affrontement commence.
Comme son prédécesseur, les unités avancent par groupe de formation que l’on peut définir sous plusieurs variantes. En zoomant au plus près, on s’aperçoit facilement que
The Creative Assembly a fournit un très beau travail de finition sur la qualité visuelle des troupes. Les affrontements gagnent en brutalité surtout au vu des animations variées de chaque unité.Malgré les milliers d'unités à l'écran en pleine bataille rangée, aucun ralentissement à l'horizon même sur des machines pour le moins modestes. Toujours niveau réalisation, l’ambiance sonore y est fidèlement retranscrite alliant musique de chant gothique avec le bruit strident de notre volée de flèches enflammées sur l’ennemi, un vrai régal. On notera toujours quelques défauts de gameplay pas bien méchant mais par exemple la cavalerie ne chargera pas toujours, s’arrêtant ainsi devant les troupes adverses. Mais dans l’ensemble les unités exécutent parfaitement vos ordres et prendront rapidement la fuite en cas d’une confrontation inégale.