Test : Secret Files : Tunguska - PC

Secret Files : Tunguska - PC
Partager
C’est la saison des jeux d’aventure point & click. Allez tout le monde choisit son jeu favori : vous avez ici du Chevalier de Baphomet, très bon, il est encore frais. Choisissez, choisissez. Il me reste encore quelques kilos de Runaway 2. Ou sinon, j’ai un tout nouveau produit qui n’est pas encore connu : Secret Files : Tunguska. Goûtez, vous m’en direz des nouvelles.
Le marché des point & click n’est pas si vaste que ça, mais à la tête, on retrouve de très bons jeux qu’il est difficile d’égaler et encore plus les dépasser. Secret Files : Tunguska cherche avant tout à nous divertir de manière agréable et ludique. En se basant sur le succès de ses concurrents, les développeurs nous proposent un point & click pas très alléchant au début, mais dans lequel on va se retrouver envouté par les péripéties du scénario.

La joie du russe

C’est rare de voir des russes en rôle principal dans un jeu vidéo. Après Alerte Rouge 2, les russes n’avaient que des rôles seconds, pas du tout importants. Et d’ailleurs la plupart du temps, ils passaient pour des dealers de drogue ou des vendeurs de kalash. Avec SF : Tunguska, c’en est fini des vieux préjugés. Le russe peut aussi être intelligent. Oui, et c’est le cas de la famille Kalenkov. Le père, Vladimir est un scientifique très doué, tandis que Nina est sa fille ado qui passe son temps à s’amuser. Elle me rappelle vaguement l’héroïne de Dreamfall, mais en plus belle. En tous les cas, les russes sont à Berlin, et il n’est pas question de plaisanter. Nina est censé passer l’après-midi avec son père, mais quand elle va à son cabinet au musée de Berlin, elle ne le trouve pas à son bureau. Pire, le bureau est saccagé, comme si on avait voulu trouver un objet précieux. Nina commence alors à douter et finit par croire que son père a été enlevé et peut-être même mort. Le jeu de piste peut commencer. Nina mènera l’enquête à son rythme (qui est le vôtre) et finira par tomber sur Tunguska, une région de la Sibérie ravagée par une explosion inexpliquée. Certains ne veulent pas que la vérité éclate au grand jour et feront tout pour arrêter ceux qui cherchent à fouiller un peu trop près. A l’aide de Max, un ami à son père, elle finira par savoir pourquoi son père est dans cette situation délicate.

Du bon vieux point & click

Avec ce scénario excellent, le jeu ne peut être que réussi. A condition que le gameplay suive un tantinet derrière. Ce qui est le cas, puisque le jeu reprend les bonnes vieilles recettes des jeux d’aventure pour nous pondre un point & click classique certes, mais très agréable. Ainsi, pour rendre le jeu plus exotique, on finira par voyager un peu partout dans le monde, puisque le jeu de piste nous emmènera aux Antilles et en Himalaya.
Le gameplay est très simple et très classique. Le bouton gauche de la souris vous servira à saisir les objets de l’inventaire, à interagir avec le décor et les objets qui s’y trouvent. Avec le bouton droit, vous analyserez le décor et vous pourrez même mélanger les objets entre eux. Et les objets ne manqueront pas. On a un inventaire illimité, si bien qu’on finit par ne pas savoir à quoi peuvent bien servir certains objets. Et puis, le temps passe et on commence à réaliser ce gros puzzle. Et là, tout s’emboîte. Cela dit, si vous êtes vraiment une quiche (et je sais de quoi je parle), vous avez plusieurs façons de vous faire aider. Vous avez le journal qui vous donne pas mal d’indices quand vous avez vraiment du mal, sinon vous avez la loupe. Cliquez dessus, et vous aurez un rapide aperçu sur les lieu que vous pouvez explorer, les endroits interactifs, les objets récupérables, etc. C’est vraiment un outil pratique, si bien qu’on finit par s’en servir tout le temps. La difficulté reste pourtant bel et bien là, même si on a quelques coups de pouces généreux. Dernière chose enfin, la possibilité d’alterner avec Max. On a l’impression de vivre une autre histoire, de ne pas s’ennuyer toujours avec les mêmes énigmes. Ca donne un bol d’air frais au jeu et ça change la donne.

Vive la Mère Patrie !

Graphiquement, le jeu n’est pas gourmand et malgré tout c’est relativement sympa. Les personnages sont bien modélisés sans pour autant nous faire claquer la mâchoire. Les décors peuvent passer du stade somptueux au stade baveux, selon le cas. Les cinématiques quant à elles, sont très bien dosées et arrivent toujours au bon moment. Il n’y a ni abus, ni manque, c’est vraiment juste ce qu’il faut pour égayer le jeu et alterner un peu avec les phases énigmatiques. C’est même jouissif de pouvoir déclencher une cinématique après avoir résolu un énigme.
Le doublage des voix françaises n’est pas mauvais mais n’est pas exceptionnel non plus, le sous-titrage peut apporter quelques précisions pour les énigmes et surtout un meilleur moyen mnémotechnique. D’une manière générale, le jeu est techniquement réussi pour en faire un bon jeu d’aventure point & click.
Secret Files : Tunguska est un bon jeu d’aventure, avec un très bon scénario, un gameplay pompé mais correct. Même si ça finit par tourner un peu en rond, de nombreuses heures vous attendent devant votre écran pour essayer de résoudre cette énigme sur la catastrophe de Tunguska. Et puis, faut bien passer le temps en attendant le prochain Runaway et le prochain volet des Chevaliers de Baphomet.
15 novembre 2006 à 18h51

Par

Points positifs

  • Un scénario en béton
  • Jouer avec Nina et Max

Points négatifs

  • On finit par se répeter
  • Graphiquement un peu à la traîne
Revenir en haut