Test : Paraworld - PC

Paraworld - PC

Paraworld - PC

Genre : Stratégie temps réel

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Les jeux de stratégie sont de qualité en cette année 2006. Enfin, quand je dis ça je pense surtout à Rise of Legends, Company of Heroes et peut-être même à Paraworld. Ce dernier était prometteur durant sa phase de développement et les images nous faisaient baver. Mais qu’en est-il aujourd’hui, après l’essai ?
On n’arrête pas de dire que les jeux vidéo se ressemblent et se copient, et on a raison. Et le thème le plus répétitif reste la Seconde Guerre Mondiale. Alors, en cherchant de nouveaux scénarios, de nouvelles histoires, les développeurs tombent malades, au point de nous fabriquer Paraworld, un jeu de stratégie temps réel qui a une histoire on ne peut plus bizarre mais drôlement intéressante. Nous vivons dans un monde parallèle. Trois scientifique du XIXème siècle viennent de se rendre compte, en faisant des découvertes importantes. Ils vont aussitôt prévenir la SEAS, Société des Etudes Alternatives Scientifiques. Mais à la SEAS, on n’est pas con. Ce petit tour de passe-passe interplanétaire, on le connaît. Et on l’exploite même. Les trois scientifiques sont alors envoyés vers ce monde parallèle et par la magie de la traîtrise et du pouvoir, ils se font enfermer dans ce nouveau monde. C’est alors à ce moment que vous intervenez. Parcourez le monde et partez à la recherche de… la sortie. Et oui, après une visite guidée et les sandwichs Daunat, il faut maintenant penser à rentrer chez soi. Difficile quand on ne connaît pas l’endroit. Allez, un petit effort, tout va bien se passer. Enfin, en théorie.

Paraworld is mine

Bien entendu, Paraworld ne serait pas un jeu intéressant s’il n’intégrait pas les animaux sauvages. Des rhinocéros antiques, des loups bizarres mais aussi et surtout des dinosaures. Oui oui, des dinosaures. On peut se demander à quoi bon ils pourront servir ces zouaves et on découvre rapidement qu’ils ne sont pas là à titre décoratif. Les dinosaures sont forts, grands, beaux (pas tous) et très puissants. Ils peuvent soit être inoffensifs et dans ce cas, ils ne vous gêneront pas dans votre quête (vous pourrez même les abattre pour les manger), soit offensif et là, il faut savoir protéger votre popotin parce qu’ils attaquent à vue. Bien entendu, afin de pimenter le jeu encore plus, vous pourrez vous-même élever des animaux, grâce à la ferme aux animaux créée par les villageois/esclaves (rayer la mention inutile). Ces animaux peuvent vous servir à ne plus vous fatiguer les jambes (faut dire que le rhumatisme des genoux y est pour quelque chose), ou alors en faire des armes de guerre qui vous faciliteront la tâche. Autant vous dire qu’un combat entre dinosaures risque de laisser pas mal de traces dans les champs de bataille.

Paraworld hold on

Passons à présent au contenu de l’interface, très importante pour un jeu de stratégie. Figurez-vous que l’interface ne ressemble à rien de ce que j’ai pu voir jusque là. Enfin, disons que la manière dont c’est disposé, c’est un peu bizarre à première vue puisqu’il ne s’agit pas d’une interface classique avec tout le toutim en bas de l’écran, mais au final cette interface s’avère intuitive et en un coup d’œil, on a un aperçu sur tout. Vous pouvez recruter une cinquantaine d’unités dans votre groupe, du villageois jusqu’au animaux en passant par les bateaux et nos trois héros. Et on a un système de niveaux. Tout le monde commence au niveau 1, qui peut accueillir 25 unités. Le niveau suivant 15, le niveau 3 peut accueillir jusqu’à 8 unités, le niveau 4 n’en contiendra que 3 et enfin le niveau 5 ne peut contenir qu’une seule personne, votre leader. Et pour faire monter votre unité d’un niveau, il suffit pour ça de tuer des ennemis ou animaux dangereux qui vous donneront un nombre plus ou moins important de crânes, ces mêmes crânes vous seront requis pour monter en niveau. Ensuite, à l’aide de cette interface géniale, il suffit de glisser votre unité sur le niveau voulu et voilà le travail. Bien sûr, il faudra réfléchir qui allez vous faire évoluer, parce qu’un villageois niveau 4, c’est pas terrible, même s’il vous créera des bâtiments en un clin d’œil. Pensez surtout à faire monter vos héros, qui au niveau 3 possèdent des capacités spéciales, vous donnant souvent une longueur d’avance sur vos ennemis. Et si vous faites monter nos trois beaux scientifiques au niveau 4 (qui ne peut contenir que 3 unités, je rappelle), vous pourrez recruter des unités spéciales, en fonction des héros. Voilà, vous avez maintenant votre armée. Bon, ce n’est pas la même armée que Cossacks, mais c’est déjà pas si mal. A l’attaque !

We are the Paraworld

Au niveau du gameplay, on rit jaune. Prenez un Age of Empires (n’importe lequel) et vous aurez la même chose ici, dans Paraworld. Autant vous dire que s’il n’y avait pas les jolis dinosaures et cette interface un peu différente, on aurait dit que le jeu serait une copie conforme à un AoF. Je vous ai parlé des villageois un peu plus haut, et vous en aurez en quantité voulue. Dès le départ vous avez un centre-ville qui va vous servir pour créer des villageois ou changer d’époque, un peu comme dans Rise of Nations, avec le changement de déco en moins. Les villageois vont vous permettre de construit tout un tas de bâtiments, comme les huttes pour loger plus de monde, des palissades, des tours, des portes pour entrer et sortir de votre village mais aussi des bâtiments pour stocker le bois, la pierre et la nourriture. Et c’est tout ce que vous aurez besoin pour les ressources. Dans Paraworld, on ne connaît pas l’argent. Le bois et la pierre vous serviront à créer de nouveaux bâtiments, tandis que la nourriture (baies ou animaux sauvages) vous serviront à alimenter vos unités. On pourra également créer un bâtiments pour les héros. En effet, lorsqu’un héros meurt, on pourra le ressusciter dans ce bâtiment, un peu comme dans Warcraft 3. Au niveau des unités de combat, là encore pas de surprises. Vous aurez à votre disposition, des bourrins qui n’hésiteront pas à foncer dans le tas, des archers ou encore des lanciers. Et tout ce beau monde est à votre service.

What a wonderful Paraworld

Le jeu se décline en chapitres, et vous pourrez sauvegarder à tout moment, votre sauvegarde englobe toutes les actions que vous venez d’effectuer. Très pratique pour certaines missions assez longues. Avant de débuter un nouveau chapitre, vous avez le choix selon les points acquis au chapitre précédent, de recruter du monde dès le départ. Ainsi si vous avez besoin d’une main d’œuvre en masse, vous pourrez recruter plus de villageois avant que le jeu commence. Vous pourrez recruter également des guerriers, parfait pour les petits rush même si le jeu n’est pas très ouvert au rush compte tenu des dangereuses bêtes qui trainent dans l’ile et qui n’hésiteront pas à vous attaquer à vue. Mieux vaut donc se concentrer sur la création d’une base solide et inébranlable pour ensuite anéantir les tribus méchantes. On regrette cependant que le jeu comporte pas mal de bugs de l’IA qui a pour habitude de foncer dans le tas (du coup, la difficulté perd tout son sens) et un pathfinding pas terrible (des unités qui se bloquent aux niveau des portes, des rochers etc.). Par conséquent, le jeu perd un peu de sa valeur.
Paraworld est un bon petit jeu de stratégie temps réel, certes. Cependant, le fait qu’il copie la majorité de son gameplay aux jeux ayant fait leurs preuves ainsi que les lacunes de l’IA et du pathfinding, font de Paraworld un jeu de stratégie sympa mais pas exceptionnel. A essayer tout de même, ne serait-ce que pour son très bon scénario.
17 octobre 2006 à 10h47

Par

Points positifs

  • Scénario original
  • Interface intuitive
  • Très coloré

Points négatifs

  • IA mauvaise
  • Pathfinding avec des lacunes
  • Un niveau 5 inutile

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