CivCity Rome est un dérivé marketing, un city builder qui se veut fils de l’éminent
Civilisation, ou je ne sais quoi d’autre. Autant le dire tout de suite : il s’inspire surtout de l’ancêtre
Ceasar, dont un 4ème opus –prévu pour Novembre- viendra réveillé une série endormie depuis 8 ans. Dans
CivCity, vous placez vos routes, construisez vos maisons, produisez des biens, contenter vos citoyens, et gérer vos dépenses. Comme d’hab. Mais si le jeu est bourré de bonnes intentions, quelques lourdeurs viennent plomber un titre méritant. Dommage, à quand le renouveau du
Sim City à la sauce romaine ?
Un jeu bourré de vie
CivCity est très vivant. La population vaque à ses occupations, on peut jeter un coup d’œil dans toutes les habitations, et nos décisions ont un impact direct sur ce petit monde urbain : améliorer les routes accélèrent la vitesse des piétons, les stocks s’accumulent devant les habitations, les habitants traînassent si on augmente leur temps libre, etc. Si le moteur graphique n’est pas délirant, tout comme le design des habitations,
CivCity est assez rigolo à voir tourner. Certes, à petite échelle,
Glory of The Roman Empire est plus joli. Mais à technique similaire,
CivCity fait plaisir aux rêvasseurs s’oubliant dans leur fourmilière.
Restreinte du temps libre
CivCity propose un gameplay classique, depuis la construction de puits jusqu’à la production de biens nécessaires à l’élévation du niveau de vie de vos habitants. Pour peu que vous ayez déjà joué à un City builder, pas de quoi ré expliquer le concept. Pour peu que vous n’y ayez jamais joué, le tout est assez intuitif, et très simple d’accès. Pour pallier à ce manque d’idées neuves propre au genre, CivCity nous laisse gérer le temps libre de nos citoyens. Via un menu disponible en un clic, vous pourrez réguler trois jauges de niveau de vie : « salaires », « ration de nourriture », et « temps de travail ». De là, plusieurs combinaisons sont possibles : augmentez les temps de travail et les salaires, pour contenter les citoyens tout en accroissant la production, réduire les temps de travail et augmenter les salaires, pour leur donner le temps et les moyens d’aller améliorer leurs habitations (et ainsi accroître les taxes à imposer dessus), etc. Ces trois jauges, vous y reviendrez souvent, car elles ont un impact direct sur la population, dans un genre où la réactivité est souvent appréciée.

Frein de popularité
Bref,
CivCity possède un bon potentiel. Il est dommage de casser cette image de lauréat avec quelques détails à peaufiner : peu de maps, une campagne un peu gnan gnan, des cartes souvent difficiles à aménager, des champs d’action des habitations trop faibles, pas de multi, pas de générateur de carte, ou encore l’impossibilité de régler les conditions de victoire rendent CivCity asthmatique après quelques parties.