Preview : Kane & Lynch : Dead Men - PC

Kane & Lynch : Dead Men - PC

Kane & Lynch : Dead Men - PC

Genre : Action schizophrénique

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Bien trop euphoriques après les dernières annonces faites par Eidos sur le denier jeu des papas de la saga Hitman, nous nous sommes empressés de récolter toutes les informations connues à son sujet pour en faire une longue preview. Bientôt, Kane & Lynch n’auront plus aucun secret pour vous, ou presque.
Il y a dans le monde certaines boîtes de développeurs à qui on a envie d’accorder une carrière sans faute. IO Interactive pourrait presque en faire partie. Avec une saga Hitman quasi parfaite et une tentative de jeu d’action très réussite (Freedom Fighters), ils sont devenus l’une des poules aux œufs d’or d’Eidos Interactive. Aujourd’hui, l’éditeur lui accorde la permission de prendre à nouveaux des risques avec une nouvelle licence. Résultat ? He bien pour le moment, ça semble gazer.

Un scénario intéressant.

Chez IO, on aime bien les histoires sombres, violentes, tordues et entraînantes. Celles de Kane & Lynch ne fait pas défaut. Mettant en scène deux personnages dont le destin a mal tourné, le but du background est de nous enfermer dans un univers angoissant où seul des personnages un peu dérangés auraient une chance de survivre. Prenez ce vieux Lynch par exemple. Il était jusqu’à peu un personnage sans histoire, père de famille aimant et travailleur sans histoire. Jusqu’au jour il devint schizophrène. Là c’est un peu emmerdant, il devient moins travailleur, et moins aimant. Et même s’il prend l’initiative de se soigner régulièrement via un traitement, il fallait bien que le scénario le mette dans une situation délicate. Foutu scénario. Sa femme a été tuée et on le croit coupable. Pour cause : il était sur les lieux du crime lorsque l’on a retrouvé le corps. Il tente quand même de se défendre en argumentant comme quoi il ne se souvenait de rien. Ce n’était pas la meilleure des excuses, et le gouvernement le condamne à mort. Il sera séquestré dans une cellule jusqu’à ce qu’arrive l’heure de la fatale piqûre…

Kane a mieux réussi sa vie, puisqu’il a fait ce qu’il voulait faire : tueur. Il est d’ailleurs un as dans son métier, chaudement recommandé par les plus puissantes organisations criminelles. Il est dénué de tout scrupule et agit sans concession. Une sorte d’agent 47 quoi, sauf qu’il a des cheveux et une cicatrice qui lui balafre le visage. Moins charismatique que son homologue tueur à gages, ce choix a été fait pour donner un rendu moins héroïque au personnage. Il est peut être l’un des personnages principaux, il n’en reste pas moins un tueur, un criminel, une personne qui a vécu, qui a des choses à raconter et des têtes à faire sauter. Ce n’est pas une personne de bien…

Mais Kane comptait se ranger. Il lui restait un dernier contrat au Venezuela et puis après basta, il prendrait sa retraite, il se l’était juré ! Là aussi, pas de bol, le scénario ne la lui permettra pas. Sa mission au Venezuela tourne mal. Il était censé mettre la main sur un mystérieux butin mais on ne sait pas ce qui s’est passé, ça a foiré. Toujours est il que Kane a disparu. Et le butin aussi. Et ça, c’est très con. La police américaine fini par retrouver Kane, l’arrête, et le place avec Lynch, parce que là encore hein, le scénario fait incroyablement bien les choses. Maintenant, il faut les libérer, que dit le script vous dîtes-vous ? He bien que les acolytes de Kane veulent récupérer le butin et refroidir notre héros cicatrisé. Hop, extraction du beau monde.

Parlons Gameplay.

Le gameplay de Kane & Lynch sera proche de celui de Freedom Fighter, à savoir très orienté action. Il semble néanmoins qu’on retrouve certains éléments propres à Hitman, tel que le déguisement. Nous n’incarnerons que Kane, Lynch étant un coéquipier qu’on managera de la même manière que ceux de Freedom Fighter, à savoir via une interface intuitive et quelques clics de souris. On suppose également que le moteur utilisé sera une version améliorée de celui de Hitman Blood Money. De toute façon, les graphistes de IO-Interactive sont sans doute l’uns des plus talentueux de l’industrie, alors on peut être certain que le jeu aura beaucoup de gueule. Nouveau moteur ou pas, celui de Kane & Lynch est en tout cas à nouveau capable d’afficher la foule sans faire baisser le framerate, et il semble que ce soit ce coup-ci bien plus utile au gameplay que ça ne l’était dans Hitman 4. Une séquence du jeu auquel le magazine Joystick s’est essayé plaçait l’action dans une boîte de nuit remplie de plus de 800 PNJ qui se pavanaient au rythme de tempo latino. Lorsque les coups de feu ont commencé à fuser, le troupeau devenait à la fois un avantage et un inconvénient : « Vous pourrez essayer de vous fondre dans la masse et vous abriter derrière les civils hurlants qui cherchent la sortie, mais vos adversaires seront également plus difficiles à repérer » témoigne Atomic de Joystick.

Une autre séquence était jouable pour démontrer ce coup-ci une autre prouesse du moteur graphique : le champ de vision. Kane et Lynch, ainsi que deux autres recrues, se préparaient à descendre un immeuble en rappel. « J’espère que vous n’êtes pas sujet au vertige, car le résultat est impressionnant ». Il semblerait que les sensations soient très présentes. Une telle impression de vertige se traduit ici par une profondeur démesurée, un trafic routier miniature et des silhouettes de passants se déplaçant au ralentit. Ajoutez à cela tout la retranscription d’un décor urbain, avec grattes ciels et immeubles qui donnent l’impression de danser autour du vôtre. «Il s’agit probablement du décors urbain le plus convaincant jamais réalisé dans un jeu vidéo». Arrivé à l’étage souhaité, Kane fera péter la baie vitrée d’un coup d’explosif et tout le reste se passera en quelques minutes : refroidissement des employés, notamment des agents de sécurités qui auront tenté de dégainer leur flingue et de prévenir leurs collègues par radio. La violence de l’affrontement est assimilée aux meilleurs gunfights de FEAR. Les corps se déchiquètent sous les rafales, les murs se repeignent en rouge, le décors part en miette. Les survivants sont un à un exécutés d’une balle dans la tête par les pourris qui vous accompagnaient. C’est violent, c’est gore, c’est trash, ce sera interdit au moins de 18 ans.

Les détails qui font plaisir

Parmi tous les aspects de Kane & Lynch, certains petits détails de réalisations nous font mourir d’impatience. Car ce qui n’a pas encore été écrit dans cet article, c’est que les mises en scènes sont inspirées des meilleures productions cinématographiques du genre. Avant de descendre en rappel, il y a eu un petit rappel de briefing, et la préparation de l’opération. Ensuite, certains détails marquent encore, comme les répliques schizophrénique de Lynch à tout bout de champs, marmonnant des phrases improbables et semblant être complètement désorienté. Pendant les gunfights, il avait été possible de renvoyer les grenades qu’on nous envoyait dessus. Mais finalement, l’info volontairement omise jusqu’à présent concerne un des rouages du gameplay sur lequel est basé Kane & Lynch. La loyauté des coéquipiers qui pourraient s’être joins à vous est plus que douteuse. Quels sont leurs camps ? Leur plan ? Jusqu’où ont il intérêt à vous suivre, et quel double jeu peuvent-ils manigancer ? Io-interactive souhaite jouer avec nos nerfs, nous stresser, et nous rendre complètement parano. En plus, votre coéquipier de toujours, ce fameux Lynch, perd petit à petit complètement les plombs. Le traitement qui lui permettait de soigner un tant soit peu sa schizophrénie n’est plus respecté depuis qu’il s’est échappé de prison avec Kane. Avec un psychotique sur le dos dont vous avez impérativement besoin, et des alliés capables de se retourner contre vous à n’importe quel moment, on vous recommande d’avoir les nerfs solides pour supporter l’excès de tensions.
Kane & Lynch s'annonce extrêmement brillant, notamment grâce à son ambiance noire où reignent crimes et folies. Ces deux valeurs seront incarnées par les deux protagonistes du jeu, qui s'allieront par obligation. Une entente a priori ingérable qui fera pression sur le joueur tout au long de l'aventure. Un jeu d'action qui ne manque pas de ressources, et qui s'opère entre les mains expertes d'IO-Interactive.
09 août 2006 à 13h04

Par Tatane

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