Preview : Made Man - PS2

Made Man - PS2
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Rah, encore un jeu à la troisième personne sans saveur ! Dire cela serait un peu facile, il est plus judicieux de se pencher de plus près sur Made Man, pour voir ce qu’il peut nous offrir. Mais ne dit-on pas que la première impression est toujours la bonne ?
Alors, qu’est-ce que c’est que Made Man ? Commençons par le scénario, qui pourrait être le point fort du jeu puisque les développeurs sont allés chercher un romancier spécialiste du milieu de la Mafia, David Fisher (aucun lien de parenté avec Sam) si bien que comme il est écrit sur le site officiel : « Vous allez avoir l'impression de faire partie de la Mafia ! » J’attends de voir ça tout de même. Vous incarnez Joey Verola, dans ce jeu qui retrace son ascension au sein de la mafia. Vous voyagerez de New-York au Vietnam, entre autres. Les missions sont basées sur des faits réels, ce qui nous garantit une authenticité de rigueur, et c’est tant mieux. Pour venger la mort de son frère, Joey s’est engagé dans l’armée et est parti combattre au Vietnam, ou il a rencontré Tête d’œuf, ou Biondo, un ami qui lui veut du bien. Et vu que Biondo fait partie du milieu du crime, il pistonne son nouveau pote Joey qui a un avenir prometteur. Mais le délire, c’est qu’il ne pensait pas que ce dernier prendrait purement et simplement sa place, car il a un cerveau, le bougre. Dans le jeu, vous coopérerez avec Phil Lombardi, votre boss, mais aussi Jade Li (aucun rapport avec un quelconque acteur chinois), la fille de Chung Li, le Parrain (ne rigolez pas) des Tong. Joey aura intérêt à se méfier de son charme troublant et ses formes généreuses.

En fait, Made Man, ça ne veut pas dire grand-chose

Looké d’une chemise colorée et d’une veste bleue, Joey se la joue grave, car en plus il a la chaîne en or mais pas les poils au torse, trop jeune pour ça. 17 missions vous attendent, le tout s’étalant sur une trentaine d’années. Sur le papier, tout est bien alléchant. C’est annoncé dynamique, nerveux, prenant, avec des features faisant autant d’effets que le viagra. Le mécanisme Jump to Cover permet donc d’utiliser n’importe quel élément du décor pour s’y coller et se mettre à couvert. Le PIP (Picture in Picture) permet de voir ce qui se passe à un autre endroit (comme dans XIII, 24) en temps réel. Pour le reste, c’est du classique : Joey peut tenir deux armes, les combats au corps à corps sont sensuels et terribles, le moteur physique est impressionnant, du Dolby 5.1, des musiques d’époque selon l’époque, la classe ! Mais attention, tout ce que vous venez de lire, c’est ce qui est annoncé. In-game, il en est à peu près tout autrement.

Blabla, cibles en bois

La version testée n’était pas encore finie, loin de là (mais grouillez-vous, le jeu sort dans un mois !) mais ce n’était pas folichon. Graphiquement, ne vous attendez pas à une claque, c’est tout juste acceptable. Au moins les PC modestes seront opérationnels, de quoi satisfaire beaucoup de monde. La maniabilité est un peu étrange, entre un TPS classique (Max Payne, El Matador, Mafia) et Hitman. Difficile à décrire, mais on s’y fait, rassurez-vous. Il y a l’action, c’est sûr, il n’y a que ça, même. C’est tambour battant que ça commence. Des ennemis surgissent de partout, mais ils ne sont pas bien doués. Clic droit pour la visée plus précise, et les headshots s’enchaînent. La fonction Jump to Cover est bien utile, vous pourrez vous planquer partout, mais attention car les ennemis viennent parfois vous débusquer, quand ils arrivent à slalomer entre les obstacles. Par contre, la destruction partielle des éléments fait rire. Les balles adverses parviennent à détruire des pierres tombales et encore mieux des murets épais comme la cuisse d’un sumo, un peu risible avouez-le. Cela dit, faire péter les voitures, c’est rigolo. On se demande en revanche ce que font des bouteilles de gaz dans des cimetières… Les ennemis sont rigolos, ils se baissent et se relèvent pour tirer. L’animation est telle qu’on a l’impression de tirer sur des cibles en bois lors d’un tutorial classique. C’est relativement facile et brouillon, cela défoule mais l’intensité ne nous accroche pas plus que ça. Il va falloir faire fort pour espérer un avis correct lors de la sortie du jeu.
S’il sortait aujourd’hui, Made Man nous ferait bien rire. Il occuperait le temps d’un dimanche après-midi un gamer néophyte. Malgré sa multitude de défauts, le Jump to Cover et le scénario pourraient relever le niveau. Mais c’est un peu maigre face au trou béant qui sépare le jeu de la concurrence.
17 octobre 2006 à 10h47

Par Robinsoldier

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