Test : Ace Combat 5 - PS2

Ace Combat 5 - PS2

Ace Combat 5 - PS2

Genre : Combats aériens

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Si il y a une chose en laquelle l'humain excelle, c'est l'art de zigouiller son prochain pour des raisons plus bêtes les unes que les autres ("mon Dieu, il est plus fort que le tien", "on n'est pas nés au même endroit", "t'es plus foncé que moi", etc.). Pour ce faire, il a imaginé un tas d'ustensiles efficaces destinés à tuer sans effort. En la matière, le nec plus ultra est l'avion de chasse supersonique. Parce qu'anéantir des civils d'une frappe chirugicale, c'est quand même vachement plus classe qu'un génocide à la Kalash.
Aaaaah, Top Gun. Sacrément crétin mais terriblement excitant. Ce film de 1986 marqua tant les esprits que l'armée de l'air américaine connut cette année un accroissement du nombre de recrues. Sans doute les jeunes gens pensaient ils pouvoir ainsi fourrer l'équivalent de Meg Ryan comme tom Cruise dans le film. Mal leur en a pris puisqu'il paraitrait que les seules relations sexuelles consécutives à leur incorporation ont eues lieu entre leur rectum et un pied de tabouret.

Les chevaliers du ciel

Loin de faire s'enchaîner des missions sans aucun lien entre elles, ce volet met une fois encore l'accent sur le scénario. Certes, il s'agit toujours de deux pays en guerre, blablabla, mais le coté tragédie humaine est souligné par de luxueuses scènes cinématiques (Namco oblige). Ace Combat 5 ne révolutionne pas la série. La principale innovation consiste en la nécessité de donner des ordres à ses équipiers. Car si vous commencez sous les ordres du capitaine Barret, celui ci va heureusement rapidement avoir la bonne idée de crever, vous laissant calife à la place du calife. Niark, niark, niark. On choisit la stratégie à appliquer à ses hommes par le biais des quatres directions de la croix du pad. Couvrir, se disperser, attaquer, utiliser ou non leurs armes. C'est plutôt limité et on pourra trés bien achever le jeu sans avoir à materner ses troufions, qui d'ailleurs se débrouillent trés bien sans vous. D'ailleurs un peu trop puisqu'ils sont comme qui dirait invincibles. Ils ont dus embarquer une tonne de pattes de lapins, je vois que ça. Mais place à l'action.

Un pilote de chasse doit savoir encaisser les G sans broncher. Un peu comme le dargeot d'Aria Giovanni, tiens.

Mes amis, délaissez un peu les sempiternels jeux de caisse à la "Gran Turismo 4" et essayez moi un peu ce "Ace Combat 5 : Squadron Leader". Là, prenez cette poche à vomi, au cas où votre quatre-heures veuille sortir tout seul, et prenez moi le manche. Grand fou. Ne trouvez vous point que ces dogfights menés à vitesse supersonique dans ce ciel d'azur procurent des sensations divines. Ce que c'est bon d'enfin verrouiller l'appareil ennemi qui ne fait rien qu'à ne pas vouloir se faire tuer, de lui expédier deux missiles dans le museau, et de le voir s'abîmer en flammes. Ce qu'il est jouissif de faire un passage au ras du sol, d'atteindre sa cible avant de remonter vers le firmament. Malheureusement, à force de trop raser le sol, vous vous êtes rendus compte que le joli paysage photo-réaliste à 2000 mètres est un gros tas de pixels informe vu de près. Ouais, nul n'est parfait.
On peut saluer encore une fois la variété des missions, qui vont de l'escorte à la destruction d'installations ennemies, en passant par l'inévitable et improbable manoeuvre dans un tunnel. Le tout est à effectuer dans un temps limité histoire de bien vous coller la pression. N'allez pas compter les paquerettes ou c'est la sanction : "mission échouée". De temps à autre, il faudra aussi décoller ou atterir, même si on peut zapper ces phases sans vergogne. Le réalisme en prend un coup.
Plus anecdotique, le jeu propose aussi un mode arcade, où il s'agira plus ou moins d'abattre un nombre d'ennemi dans un temps limité et avec de moins en moins de missiles embarqués. Il sera alors obligatoire de descendre les zincs à la mitrailleuse, chose pas trés aisée vu la précision aléatoire de l'ustensile. Mouais, je vous parle ce ce mode arcade par pur professionnalisme mais le véritable intérêt d'Ace Combat est bien sa formidable campagne.
Toujours aussi gadget mais terriblement gratifiant, le mode replay permet de visionner à loisir ses galipettes. J'ai ainsi pu admirer ma collision inopinée avec un appareil ennemi sous tous les angles. Y a pas à dire ça en jette, on se croirait en train de regarder Top Gun, le sourire colgate de Tom Cruise en moins.

"Mais tu vas pas un peu la fermer, ta gueule ?"

Alors là, je suis remonté comme un coucou suisse. La faute à la localisation du jeu pas du tout à la hauteur, véritable frein à l'orgasme vidéo-ludique. Sachez que les phases de jeu sont noyés sous une véritable cacophonie de voix. Vos équipiers, par exemple, sont aussi bavards que les mamies qui stationnent aux caisses d'intermarché. Si j'étais vraiment leur chef, je leur intimerai poliment de fermer leur clapet, biscotte j'entends même plus mes réacteurs. A cela viennent s'ajouter les commentaires et ordres du commandement ou parfois même les cris des personnels au sol, qui vous dérangent pour des motifs aussi futiles qu'ils sont en train de brûler vif. Non mais mince, je peux pas prendre la misère du monde sur mes épaules, moi !
Le jeu est resté doublé en anglais, il est simplement sous titré dans la langue de Francis Lalanne. Dans ces conditions, dans le feu de l'action, il est trés difficile de réagir aux injonctions des "voix dans ma tête". Et cela rend le jeu artificiellement beaucoup plus difficile. Trés désagréable. Je propose un raid punitif dans les locaux de Namco, histoire de leur apprendre les vertus du lavement à l'eau bouillante.
Magistral et épique, ce nouveau volet est une réussite totale. La seule réserve à emettre vient d'une localisation pitoyable qui fait écoper au produit un B en intérêt au lieu d'un A largement mérité.
18 mars 2005 à 19h54

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Points positifs

  • Jouissif
  • Scénario

Points négatifs

  • Localisation pitoyable (je plaisante pas pour le raid)
  • Mitrailleuse imprécise

A propos de...

Ace Combat 5

  • Genre : Combats aériens
  • Date de sortie : Février 2005 - France
  • Développé par : Namco
  • Edité par : Namco
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