Test : Hitman 2 : Silent Assassin - PS2

Hitman 2 : Silent Assassin - PS2
Partager
Les gars d'Eidos, à côté du nouveau Tomb Raider qui fait déjà peur -à coup sûr- à ses concurrents les plus sérieux, viennent de boucler la suite d'un autre titre phare de la société Texane. Ou californienne. Euh... Américaine en tout cas. J'ai nommé Hitman 2, qui vient renouveler un genre, qui n'a pas vu de concurrents sérieux depuis le premier opus -pourtant imparfait.
Hitman n'a pas toujours fait l'unanimité dans le coeur des joueurs. Gameplay et potentiel énorme, gâché par une jouabilité de plancton, une IA plutôt difficile à cerner, et des briefings trop succincts. Les gars d'Eidos, à coté du nouveau Tomb Raider qui fait déjà peur -à coup sûr- à ses concurrents les plus sérieux, ont donc décidé de poursuivre cette autre série phare de la société Texane. Ou californienne. euh... Américaine en tout cas.

Hommes et femmes psychologiquement détruits, accourez!

Codename 47, c'est un brave gars. Sans problème, bon job, bon salaire. Top cool quoi. De belles femmes chaque soir dans son lit, des boissons légalement douteuses à volonté. La classe quoi. Ca, on n'en a jamais parlé dans Hitman 1. Ni dans le 2 d'ailleurs. En fait, le premier opus vous montre de quelle manière vous vous retrouvez comme un con, dans une cellule insonorisée. Une voix grave vous donne alors ordres sur ordres, vous servant de tuteur pour assimiler les bases du bon tueur à gages que vous allez devenir. Sans faire exprès, vous exécutez sommairement les 2 gardiens de l'hôpital et vous échappez de cet asile. Par la suite, une quinzaine de missions vous seront proposées, où vous visiterez le monde gratuitement. Sympa, les voyages. Puis finalement, vous vous retrouvez à nouveau dans cet asile. Vous vous retournez alors contre votre ancien maître en voyant que ce dernier veut désormais vous éliminer. Pourquoi? Apparemment, vous étiez un prototype, un tueur à gages "pour voir". Un "pour de faux". Des dizaines de clones sont en train d'être produits, maintenant que vos réussites sur le terrain se sont avérées. Aie, mal pour le moral. Vous finissez par flinguer ce sale physicien, qui voulait devenir le maître du monde, et repartez vers de nouveaux horizons, plus calmes, pour oublier...
Voila, ça fait plusieurs années que vous avez remis la corde de piano au placard. Maintenant, vous plantez des choux dans un monastère. La jardinerie, c'est bien. Vous êtes sur la bonne voie, les prêtres vous aident dans votre tâche, en vous apprenant de nouvelles recettes pour faire frire les carottes, etc. Non, vraiment la belle vie. Comme quoi, on peut se tirer des situations les plus désastreuses, sans avoir d'énormes séquelles psychologiques après avoir étranglé des dizaines de russes, indiens, civils, mafieux et GI. Malheureusement, le curé se fait enlever par une bande de mafieux, qui demandent en échange une énorme rançon, croyant le pauvre Codename 47 plein aux As. Pour retrouver l'homme qu'il aime (oui, je rajoute des sentiments là), notre jardinier en herbe va devoir recommencer la muscu, et reprendre quelques séances de tir.

Attention, ce paragraphe est placé sous le signe de "Bioman"

Hitman 2, c'est un petit peu le Bioman des jeux vidéo. Vous savez, à l'origine il y a ce super robot -qui fait déjà peur- assez balèze, capable de détruire des tas de saloperies. Malheureusement, parfois cela ne suffit pas (voir épisode 67, 75 et 83) et le super robot -qui fait tout de même déjà drôlement peur- est obligé d'appeler à l'aide une base située en Alaska. Là, un super véhicule s'envole à la vitesse de la lumière pour se rattacher au robot, et le rendre encore plus imposant. Hitman 2, c'est pareil. Même moteur graphique, même principe, même héros, mêmes scènes d'infiltration. Mais en 3 ans, tout à été revu vers le haut, rendant le jeu à la fois plus accessible, plus long, plus plaisant à jouer. Les plus gros défauts longtemps critiqués par de nombreux joueurs ont disparu, et de nombreux éléments salués par la critique ont été longuement revus. Si la 3e vue vous dérange, il vous sera possible de passer en 1ère. Si l'inventaire -si bordélique dans le premier opus- vous faisait enrager, il vous suffira maintenant de cliquer-droit, pour mettre le jeu en pause et faire apparaître l'inventaire. Si les briefings vous semblaient ultra succints (à la limite de la bonne blague), vous prendrez ici plaisir à lire les fiches détaillées des 21 missions, à retenir les visages des hommes à abattre, et à suivre les instructions vitales. Vous pourrez même sauvegarder, comble du bonheur. Non, vraiment, Hitman 2 se contente dans un premier temps de virer les défauts du premier volet. Le pire, c'est que comme ils avaient le temps, les développeurs ont alors décidé d'améliorer en plus les atouts de la série.

Une liberté d'action toujours plus grande, plus vaste

Il sera toujours possible de terminer une mission de multiples manières, variant entre le bourrinage et l'infiltration pure. Liberté de mouvement, certes, mais surtout d'action. Si ces dernières ne sont pas toujours faciles à repérer, il faut savoir que vous devrez souvent vous creuser la tête pour optimiser au maximum l'infiltration d'une base ou d'un hôtel. Exemple frappant, la 1ère mission. Vous devez pénétrer dans une villa sicilienne, plutôt bien gardée. Déjà, de nombreuses variantes vous sont proposées : flinguer tout ce qui à des sourcils, zigouiller le facteur et prendre ces vêtements, remplacer le livreur pour entrer par la porte de derrière, etc. Ensuite, il vous faudra peaufiner votre entrée dans le jardin de la villa. Des gardes du corps sont stationnés un peu partout, notamment à l'entrée principale, où ils vous fouilleront de la tête au pied. En prenant les vêtements du facteur, et en laissant vos armes derrière un arbre ou une cabine téléphonique (quoiqu'il n'y en a pas beaucoup...), vous passerez sans mal. C'est bien. Si vous avez l'intelligence d'esprit de planquer vos armes dans les cageots que le livreur va emporter à l'intérieur, c'est mieux. Une fois à l'intérieur, vous pourrez alors reprendre possession de vos joujoux. A la fois plus intelligente, cette méthode rend aussi la mission plus facile. En gros, plus vous jouerez finement, plus vous éliminerez les difficultés. A la fin, vous pourrez aisément vous balader dans tout le bâtiment sans que l'on vous questionne sur quoi que ce soit. Vous aurez compris les rouages des gardes, vous vous serez totalement fondu dans la garde du boss à liquider, ou aurez remplacer le chef cuisinier (facile, vous avez déjà des compétences en jardinage).

Au final

Hitman 2 est plus long, avec 21 missions plus vastes et plus travaillées. Hitman 2 est plus beau, même si l'amélioration graphique est faible, vu que le moteur reste le même. Hitman 2 est plus jouable, définitivement. L'inventaire est mieux géré, les possibilités sont accrues, et les commandes sont plus nombreuses. Enfin, Hitman 2 est encore plus humain, avec une dose d'incertitude toujours présente, entre des gardes qui vous capteront plus rapidement si vous portez une tenue de cuisinier qu'un costume de Ninja (visage masqué, pas facile à repérer... malin). En gros, Hitman 2 confirme la voie que veut suivre la série, améliorant le premier opus, et développant grandement l'aspect infiltration. Il se rapproche des Metal succincts Solid, et peut être du futur Splinter Cell, en jouant sur le même terrain. Pourtant, Hitman 2 reste à part, avec une ambiance "tueur à gages qui aime les violettes" qui lui est propre. Un jeu unique, pour une ambiance unique (renforcé par la musique). Voila qui devrait ravir les fans de Hitman, et faire découvrir le jeu à de nombreux néophytes.
Hitman 2, c'est plus puissant, plus complet, plus libre, plus beau. Si le gameplay ne change pas d'un iota, on se plait à revisiter le monde, à dézinguer des mafieux de tous les continents, et à se la péter ninja dans des collants de serveurs japonais. Wow, the classe.
16 octobre 2002 à 22h00

Par

Points positifs

  • Réalisation globale améliorée
  • Possibilités d'action nombreuses
  • Ambiance générale
  • Ambiance propre à chaque mission
  • Un jeu très long
  • Jouabilité revue...

Points négatifs

  • ...mais toujours peu instinctive
  • Moteur graphique semblable
  • IA parfois bordélique
  • Difficulté mal dosée.
Revenir en haut