Jak and Daxter, c'était un sacré bon jeu de plate-formes. Plein d'humour, un univers coloré et des super graphismes explosant toute la concurrence à l'époque (L'Exode d'Abe, Rayman 2, Earthworm Jim...) et même à venir (Tomb Raider 6,
Asterix & Obelix XXL...). Mais depuis deux ans, on en a quand même vu défiler des jeux, donc il était normal que Sony finance un nouvel épisode des aventures de Jak, définitivement une des mascottes de la PS2, que la firme japonaise ferait mieux de mettre en avant.
Tomate ! Raconte-moi une histoire !
Le scénario prend place à la fin du premier épisode. Vous vous retrouvez devant le portail Precursor, mais en fait c'est une faille temporelle qui vous envoie dans une cité futuriste dirigée par Praxis, un grand méchant. Tellement grand méchant qu'il va même vous envoyer en prison, le bougre. Et même que vous allez subir plein d'expériences douteuses à base d'Eco Noire. Fort heureusement, Daxter vous aidera à vous échapper... deux ans après. Votre mission sera donc de vous venger. L'Eco Noire a un effet maléfique sur Jak (c'était elle qui avait transformé Daxter en bestiole) : en effet, vous devenez méchant et surpuissant dès que vous en avez, un peu comme l'état diabolique dans
Devil May Cry.
Comme vous l'aurez compris, l'ambiance de Jak 2 est donc plus mature et plus glauque, même si les voix débiles et les bons vieux gags sont toujours là.
Le déroulement du jeu
Le déroulement de l'histoire a complètement changé par rapport au premier Jak. En effet, vous êtes dans la ville et vous devrez dégotter des missions un peu partout. En gros, ça se passe comme dans GTA, avec des lieux clés et des personnages que vous rencontrerez tout au long de l'aventure. Pour vous guider dans la ville, vous aurez une mini-map et parfois, vous pourrez choper un véhicule pour gagner quelques minutes de déplacement, même si leur conduite reste douteuse. En plus, les gardes ne manqueront pas de vous poursuivre, alors méfiance ! D'un autre côté, quand vous êtes à pied, vous allez en chier car la ville est grande...
Une fois une mission chopée, ça se passe comme le premier Jak, ou n'importe quel jeu de plate-formes. Quelques cinématiques de temps en temps, des monstres à buter (souvent des gardes, contrairement à la faune folklorique du premier opus) et bien sûr quelques passages purement plate-formes et des leviers à manipuler ci et là. La caméra n'est pas toujours au point mais les niveaux sont très réussis et la difficulté bien dosée.
Le gravidzme
Rien à dire, c'est très très beau et peu de jeux peuvent se targuer de le rivaliser sur PS2, mis à part
Prince of Persia : Les Sables du Temps, quand même. Les persos sont charismatiques et ont conservé cet aspect cartoon et Jak en a profité pour se faire un nouveau look, qui lui va à merveille. Les décors ont un look beaucoup plus industriel et moins colorés. C'est un peu dommage car la magie du premier épisode est un peu brisée, mais la qualité est au rendez-vous et ça fourmille de détails. Vous verrez presque le moindre caca de chien et la mouche qui vole autour…
Au niveau de l'animation, en revanche, Jak 2 ne réalise pas le sans faute. En effet, si l'animation reste presque tout le temps très fluide, l'image est souvent coupée en deux, surtout dans la ville quand on utilise un véhicule. Ca donne un aspect très... bizarre, dommage.
Au final
Jak 2 est une réussite. Quelques défauts viennent entacher le produit, comme la recherche de quêtes à accomplir en traversant cette ville futuriste à la manière d'un GTA et des décors un peu trop futuristes, jurant avec l'aspect cartoon de l'univers. Mais les niveaux bien conçus et le charisme du héros ont vite fait de rattraper la chose et vous procureront de nouvelles heures de plaisir... Toutefois, la concurrence est rude à Noël, avec Prince of Persia et
Beyond Good & Evil, eux aussi sur PS2. Les tests de ces deux titres seront bientôt publiés sur le site.