Vous vous rappelez du deuxième épisode ? Bon ce n’est pas trop grave pour cette fois, mais je vous conseille de réviser votre répertoire HardGamers… Sachez, nouvel arrivant, qu’il n’est pas nécessaire de connaître sur le bout des doigts les deux premiers opus pour savourer le dernier-né. Le seul lieu commun étant… Silent Hill, une petite ville désolée mais ô combien mouvementée. Pour vous donner un aperçu de ce qui vous attend, voici le court résumé du second, succès comme on les aime et disponible partout. Vous étiez Jonathan Sunderland, veuf depuis trois ans lorsque vous receviez une lettre de votre femme vous conviant de la rejoindre à Silent Hill… Etrange, non ? Il s’ensuivait une quête entre deux réalités où affrontements rimaient avec exploration et quêtes sur un fond de brouillard des plus glauques. Alors, on y retourne ?
Une atmosphère toujours aussi pesante
Véritable marque de fabrique de la saga, cette atmosphère pesante se voyait parfaitement apprêtée par une réalisation multipliant des effets comme le brouillard omniprésent, des décors obscurs et des angles de caméra inspirés du cinéma. Une ambiance héritée des « Call of Cthulhu », jeux d’horreurs ancestraux, qui reprend un thème héritée de Lovecraft, à savoir un village presque abandonné, peuplé d’autochtones décadents et un héros qui ne tardera pas à sombrer dans la folie. Ce troisième épisode ne déroge pas à la règle. Sans vous révéler la trame du scénario, sachez que vous incarnerez à présent Heather, une jeune fille au passé mystérieux qui devra affronter les mystères de Silent Hill en décapitant du monstre. La peur viendra s’instiller progressivement accompagnée de l’envie paradoxale mais nécessaire, d’en connaître plus. Silence, pièce sombre, musique lourde, bruitages, toutes les ficelles sont employées pour vous faire succomber au charme de cet épisode. Les créatures, surgissant de nulle part, sont effrayantes et encore plus déformées qu’à l’accoutumée, bien que correctement réalisées, elles ne plairont peut-être pas aux puristes du genre.

Une réalisation toujours aussi soignée
Silent Hill 3, c’est beau et bien détaillé. Des décors variés, beaucoup d’intérieurs oppressants, des extérieurs macabres et insalubres tous assez variés viennent enrichir l’aspect d’exploration. On notera cependant que le titre est beaucoup plus net et classique que son prédécesseur qui employait un filtre terne pour magnifier l’ambiance, ici absent. Le tout paraît donc moins terrifiant. Au chapitre des détails, épigraphes en lettre de sang, décors pourrissants et dégradés, personnages angoissants et malpropres sont toujours présents. Dommage que le soft n’innove pas un peu plus et remploie les mêmes clés que les précédents. Si cela fonctionne, rien ne crée véritablement la surprise et présente un ensemble attendu.
Les angles de caméras profitent toujours autant d’un effet cinéma réussi et immersif.
Principal ajout, le système de visée qui rend les combats plus faciles et plus intéressants. Cela va de pair avec un gameplay beaucoup plus tourné vers l’action et transformer du monstre en chair à pâtée ne se fera pas rare. Si le jeu n’en reste pas moins un jeu d’aventure, les phases mesurées d’action du second étaient des moments mémorables de surprise qui s’inséraient parfaitement dans l’intrigue. Ici, la répétitivité des affrontements contre des créatures pas toujours convaincantes, nuit à la trame de l’ensemble. Konami semble en effet sur utiliser le gore et une fois habitué, on n’est plus vraiment effrayé…