Ah, la Formule 1... Les pubs, les pin-ups, les grosses bagnoles, la musique techno qu'on nous sert dans le générique... Tout un programme. Ah, faut pas oublier le championnat aussi. Et Alesi. Ah non, il est plus là celui-là, il s'est recyclé dans le développement de jeux vidéo. Son premier titre ?
Downforce.
Musclez donc vos petits doigts
En fait,
Downforce n'est pas vraiment un jeu de F1, c'est une course futuriste avec des bolides ayant le look des F1 (pour pallier le manque d'imagination des développeurs, sans doute, et pour proposer la version F1 2015 avant celle de EA Sports, pour tromper le grand public, mais apparemment, le nom a dû déjà être déposé par EA, au cas où un développeur tenterait ce coup foireux, ce qui explique que le jeu s'appelle
Downforce). Mais les circuits ne sont pas du tout officiels (pourquoi faire du vrai quand on peut faire du faux ?) et vous aurez droit à une vingtaine de tracés tordus (sept décors et trois circuits pour chacun, répartis en trois niveaux : débutant, intermédiaire et expert), pas forcément inintéressants, mais vraiment pauvres graphiquement.
Le jeu de la pauvreté ?
En fait, ce ne sont pas seulement les circuits qui sont pauvres, mais tout le jeu. Tout, tout, tout. Bon bien sûr, on n'atteint pas les sommets de Davilex, mais on s'en approche. La musique est pourrie, le son est naze, les voitures sont mal modélisées, les textures sont floues, l'IA est prévisible et la jouabilité est pauvre. La seule chose élevée dans tout ça, c'est le prix du jeu (50 € pour une daube, bien joué ! De toute façon, même à 10 € il ne vaut pas l'achat).
Mais le gros problème au niveau de la jouabilité, c'est qu'on sent mal la bagnole : elle semble beaucoup trop légère et même si c'est de l'arcade, l'effet est exagéré. Non mais que diable ! Ne fait pas de l'arcade qui veut ! C'est tout un art, mais ça, peu de développeurs le comprennent, on dirait.
Boarf, j'ai été un peu pute, c'est vrai
Bon allez, j'ai été un peu vache, mais il fallait faire passer le message. En fait, je me suis emporté, tout n'est pas loupé dans
Downforce : certains circuits sont moins ratés que les autres, les crashs sont sympas au début (la voiture décolle d'une dizaine de mètres avant de d'écraser et exploser en mille morceaux, rapidement saoulant, c'est vrai, un peu comme les invocations dans Final Fantasy : au début, ça nous amuse bien et puis finalement, revoir la même cinématique d'une minute quinze fois de suite, ça gave. (...) Comment ça je fais du hors-sujet ?). Evidemment, après les crash, la voiture repart intacte, en clignotant quelques secondes, pour bien nous rappeler que c'est de l'arcade, que tout est faux, que rien n'est vrai !