Test : Les Chevaliers de Baphomet 3 : Le Manuscrit de Voynich - PS2

Les Chevaliers de Baphomet 3 : Le Manuscrit de Voynich - PS2
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Aaaah ! On l'attendait depuis des années et le voilà enfin ! Qui ? Je parle du troisième épisode des Chevaliers de Baphomet, ce jeu d'aventure qui avait fait un carton en 96 et en 97, lors de la sortie des deux premiers opus.
Avant de commencer ce test, un petit historique s'impose. En septembre 96, Revolutions Software créait la surprise en lançant son jeu d'aventure en dessin-animé : Les Chevaliers de Baphomet, sur PC et PSOne. Le succès ne se fit pas attendre, si bien même qu'une suite fut immédiatement développée, pour sortir en octobre 97, toujours sur les mêmes supports. Dans la plus pure lignée des jeux d'aventure de Lucas Arts, vous incarniez les charismatiques George Stobbart et Nico Collard, entraînés dans de palpitantes aventures mêlant habilement humour et mystisme. N'ayant pas voulu faire les choses à moitié, il aura donc fallu 6 ans à Revolutions Software pour imaginer un jeu d'aventure innovant et qui se voudrait aussi envoûtant que les deux premiers épisodes...

Les nouveautés

Ce nouvel épisode se marque principalement par l'arrivée de la troidé ! Ainsi, nos deux héros ont subi un petit relook et paraissent maintenant plus matures. Le moteur graphique intègre aussi un gestionnaire d'animation faciale permettant de leur donner vie de façon convaincante. Rassurez-vous cependant, même si la 3D peut choquer au début, on retrouve vite ses marques : les décors ont gardé cet aspect cartoon et la caméra reste souvent fixe.
Vous dirigez votre personnage directement au pad et vous pourrez courir (enfin !) et aussi marcher discrètement, mais cette option ne sera que très peu exploitée durant votre aventure. Le système pour accomplir des actions est très bien pensé. En effet, en bas à droite de l'écran, vous avez quatre ronds, symbolisant chacun des boutons de la manette. Si l'un d'eux devient un symbole (un oeil par exemple), une pression sur la touche correspondante permettra au personnage de regarder cet objet. Au début, quelques icônes ne semblent pas très intuitives (par exemple une main pour pousser une caisse), mais on s'y fait très très vite.

Des poches toujours aussi grandes

Concernant l'inventaire, une simple pression vous permet d'y accéder, puis vous pourrez toujours combiner deux objets entre eux, ou bien en sélectionner un et l'utiliser sur le décor ou les personnages environnants, comme dans tout jeu d'aventure digne de ce nom !
Bien sûr, vous pourrez toujours dialoguer en choisissant les sujets de conversation qui vous intéressent. Par auilleurs, si vous tombez sur un passage intéressant -les dialogues sont toujours aussi longs et très détaillés, bien que souvent très drôles- une petite musique se fera entendre, alors tendez l'oreille !

La petite touche d'originalité

Mais Charles Cecil, le concepteur de la série des Chevaliers de Baphomet, a voulu aller plus loin en rajoutant une dimension supplémentaire à son jeu. En effet, le joueur restait finalement trop passif et pas assez souvent en danger dans les deux premiers épisodes, ce qui rendait la série un peu trop gentillette au regard de nombreux joueurs. C'est ainsi que votre parcours sera un peu plus difficile, avec quelques petits passages plate-formes. Ces derniers restent très simples puisque vous pouvez pas mourir. Si vous vous approchez d'un trou, une icône de saut apparaît et votre héros sautera directement sur la plate-forme suivante. Le côté Tomb Raider qui a ruiné Indiana Jones ne frappera donc pas sur les Chevaliers de Baphomet, contrairement à ce qu'on aurait pu croire au début, ouf !

Comme dans les années 80 !

Quelques passages à la Dragon's Lair viennent ponctuer l'aventure. Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce jeu mythique, je m'explique. Vous regardez une cinématique pendant laquelle Nico se fait braquer par une mystérieuse inconnue. Hop, c'est parti pour quelques minutes de bla bla. Pendant ce temps, d'un coup, comme ça, pif, une de vos icônes s'allume et symbolise une poële. Vous devez très vite appuyer dessus et Nico frappera son aggresseur à l'aide de la poëlle qui se situait à proximité. Si vous ne le faites pas, vous mourrez, bien sûr. La cinématique se poursuit et la méchante se relève. Encore un peu de bla bla et cette fois-ci, c'est l'icône d'un frigo qui s'illumine. Et ainsi de suite. Si ce genre de scènes n'apporte strictement rien de plus au gameplay, elles ont le mérite de corser un peu l'aventure et de changer du petit train train tranquille...

Autres petites choses en vrac...

Côté des petits détails qu'on remarque au passage, on peut reprocher les chargements. En effet, ces derniers, en plus d'être nombreux, sont lents ! Exemple : vous êtes dehors. Vous voulez consulter vos messages sur votre répondeur. Hop, chargement. Vous consultez vos messages (je signale que votre appartement est un deux-pièces). Vous voulez retourner dehors. Chargement. Etc., etc. D'ailleurs, en parlant des rues, les décors manquent cruellement d'animations : presque pas de passants dans les rues, très peu de voitures...
On pourrait aussi parler des énigmes. Celles-ci sont souvent très faciles (avec des caisses à pousser, des petits passages plate-formes débiles, et bien sûr la récolte d'indice par le biais de dialogue), mais certaines vont mettre votre sens de l'astuce à rude épreuve ! Quoiqu'il en soit, la difficulté reste toujours maigrichonne et le jeu incroyablement linéaire, bien que le scénario soit d'une qualité honorable.
Nous sommes en présence d'un jeu d'aventure qui comblera sûrement les joueurs des deux premiers épisodes grâce à des clins d'oeil et un esprit conservé. Les autres seront sûrement surpris face à ce mélange à la fois trop facile pour être de la plate-forme et trop intellectuel pour être de l'aventure/action...
04 décembre 2003 à 21h44

Par

Points positifs

  • L'esprit original a été conservé
  • Plein de petites idées
  • Le charisme des héros

Points négatifs

  • Des cinématiques moches
  • Le côté Dragon's Lair sous-exploité
  • Trop court

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Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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