Cette saison 2003 a vu, fort heureusement, la suprématie de la scuderia discutée. Même si elle reste très forte et très compétitive, elle subit l’assaut de moteurs très performants et de jeunes loups prêts à faire fumer leurs capots. Avec la nouvelle distribution de points, le classement n’en devient que plus serré. Ainsi, Studio Liverpool décide de sortir cette cuvée 2003, seule représentant à l’heure actuelle de cette saison.
Nouveautés
J’ai donc décidé de consacrer un petit paragraphe aux nouveautés du jeu. Elles sont peu nombreuses et concernent surtout les transferts opérés avant la saison. Ainsi, on se retrouve avec seize écuries, contre dix-sept habituellement (la suppression de la team Arrows y est pour quelque chose). De nouvelles têtes sont apparues : Cristiano Da Matta, Justin Wilson, Antonio Pizzonia, Ralf Firman ou Alonso (même s’il était en 2001 sur Minardi). On dénombre aussi la malheureuse, mais inévitable, suppression du circuit belge de Spa-Francorchamps, celui-ci jugé trop dangereux. Sinon, peu de nouveautés sont à se mettre sous la dent, mais nous reverrons cela plus tard.
Modes de jeu
Dans Formula one 2003, il y a cinq modes de jeu : arcade, saison d’arcade, week-end de course, championnat 2003 et multijoueurs. Comme vous pouvez le voir, les modes sont assez variés, mais on aurait aimé des défis comme les jeux d’EA Sports, ou des challenges. Bon, c’est quand même bien et on pourrait penser que ces modes conviendraient à tous les styles de conduite, à tous les pilotages et tous les niveaux de joueurs. Hélas, nous verrons plus tard que la jouabilité n’est pas celle espérée. Mais au niveau de la durée de vie, c’est sympa et cela risque de vous scotcher un bout de temps, avec, par exemple, un multijoueurs à quatre.
La technique
Le jeu est assez beau, il faut l’admettre. Les monoplaces sont facilement reconnaissables, et les sponsors sont les mêmes que dans la réalité. Les circuits, eux, même s’ils ne sont pas aussi beaux que les jeux d’EA, sot reconnaissables. Le moteur 3D est honorable. La distance d’affichage est correcte. Aucun clipping ni ralentissement n’est à déplorer. Seul un léger aliasing est présent, mais bon, rien de bien méchant. La sensation de vitesse est bien retranscrite, notamment en vue cockpit (un bon point !). Il n’y a que l’IA qui fait vraiment défaut à la technique. En effet, contrairement à ce qu’avaient laissé dire les développeurs (les pilotes réagiront en fonction de votre comportement et de leurs caractéristiques), l’IA est assez désastreuse. Les pilotes ont une trajectoire prédéfinie. Ainsi, si vous vous mettez en travers de la route, ils vous fonceront dedans. Lors des chicanes ou des épingles, cela devient vraiment flagrant. C’est dommage et cela ne risque pas de plaire aux férus de simulation. D’autres légers défauts sont présents, comme des arrêts non-interactifs (on ne choisit que la quantité d’essence et les pneumatiques), des réflexions sur les casques quasi-inexistantes ou encore des conditions climatiques qui ne changent pas en temps réel. Mais bon, c’est surtout l’IA qui gâche tout…

Pour quel public ?
Pour tenter de répondre à la question, nous allons parler de la jouabilité. Comme je l’ai déjà dit, celle-ci s’avère décevante. En effet, elle est trop portée sur l’arcade. Même si les néophytes devront s’habituer pendant un léger temps au gameplay, car quelque peu sensible (les monoplaces sont légères), ils s’y feront rapidement. Le côté simulation sera hélas délaissé. En outre, les modèles physiques se montrent surréalistes lors de certains crashes. Dommage. La jouabilité et l’IA un peu faiblarde réservent donc ce titre plus aux amateurs et au grand public.