Test : Resident Evil: Dead Aim - PS2

Resident Evil: Dead Aim - PS2

Resident Evil: Dead Aim - PS2

Genre : Action-Aventure (Tir)

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Troisième épisode de la saga à voir le jour sur Playstation 2, Resident Evil : Dead Aim est un combiné d'action et de tir, enchaînant les phases à la première et troisième personne. Un concept certes original, mais le soft parviendra-t-il à nous faire oublier l'ignoble Survivor 2 ? On va voir ça.
Avant l'arrivée de Dead Aim, le passé de la série des Resident Evil sur la console de Sony était assez controversé. En gros, on a eu droit à un grand succès mérité (RE Code Veronica X) suivi d'un bide retentissant, tout aussi mérité (RE Survivor 2). Le comble dans cette histoire, c'est que Dead Aim se situe à mi-chemin entre les deux jeux (au niveau du gameplay, bien entendu). Il semble ainsi difficile, au premier abord, d'évaluer la qualité du soft et la place qu'il occupe dans la saga, importante ou pas. Mais n'omettons pas un facteur important : Capcom a certainement envie de se racheter auprès de nombreux fans déçus. Bref, amateur de gunfight ou pas, on attend beaucoup de ce RE Dead Aim.

Un scénario désormais classique

Les zombies, les virus, les environnements glauques, Umbrella... on prend les mêmes et on recommence. Une bonne partie de l'histoire se déroule en effet sur un paquebot hanté de monstres en tous genres (surtout des morts-vivants). La société Umbrella est une nouvelle fois impliquée dans une affaire louche : la propagation d'un certain virus T, que l'on immagine fortement nocif. A l'origine de ce dernier, un personnage marginal, qui se cache sous le pseudonyme suivant : Morpheus. Voilà pour l'ennemi numéro 1. Pour ce qui est des héros, ils sont au nombre de deux : Bruce McGivern et Fongling, deux agents prêts à tout pour stopper les machinations de Morpheus. Hélas, nos deux compères ont à peine plus de charisme que les zombies qu'ils affrontent et font rapidement office de bourrins bornés. C'est dommage d'avoir à faire à deux protagonistes aussi banals, quant on sait que le scénario l'est aussi. Facteur secondaire dans un jeu de ce genre diront certains, mais on est d'autant plus motivé à jouer que le jeu propose des péripéties intéressantes. Ce qui n'est pas le cas ici. L'ambiance reste glauque et en fera frissonner plus d'un, à n'en pas douter. Comme d'habitude, il est conseillé de jouer dans le noir complet, pour un maximum de sensations. Bref, si l'on excepte les nouveaux lieux et personnages, on retrouve pratiquement tous les facteurs d'un scénario typé Resident Evil.

Une réalisation perfectible

Sur le plan graphique, Dead Aim est une franche réussite. Les environnements demeurent superbement glauques, dans une noirceur parfois jalonnée de brusques effets de lumière. Saisissant. La modélisation des différents protagonistes - gentils et méchants - est réussie ; une face de zombie assez bien reconstituée fera toujours plus peur qu'un lamentable tas de pixels. En ce qui concerne les animations, ça reste du haut niveau. On n'aura pas de mal à reconnaître un zombie au loin, par exemple. On s'incline donc devant une telle réussite graphique. Souvent occultées parce que souvent absentes, les musiques contribuent néanmoins à la froideur de l'atmosphère. Elles gardent leur importance dans le jeu, même si le genre veut que les tirs de revolvers et autres fusils à pompe prédominent. Réussie mais banale, la bande son a le mérite d'honorer la saga. On y retrouve effectivement les ingrédients sonores récurrents à chaque épisode.

Le gameplay se veut original. On assiste à une transition de la vue à la troisième personne (phases de déplacement) vers la vue à la première personne (phases de combat). Cocasse certes, mais pas franchement pratique. Et l'utilisation du G-Con n'arrangera pas forcément les choses. Cette bonne idée de départ peut se révéler cauchemardesque pour certains, si bien qu'un temps d'apprentissage reste de mise. Même après ça, le mode de contrôle peut être agaçant et causer la mort (s'il y a un ennemi dans votre dos, par exemple). Bref, si cette idée voit à nouveau le jour, qu'elle soit plus travaillée et moins maladroite. Le plaisir demeure forcément restreint, c'est dommage. A noter que le jeu est assez court (8-10 heures pour en venir à bout) et simple. Une durée de vie un peu légère qui risque de décevoir les habitués. Il s'agit d'un défaut récurrent chez les Resident Evil ; après l'exception Code Veronica X, on s'attendait à une stabilité nouvelle. Eh bien non, Dead Aim effectue un retour aux sources.

Au final

Pour conclure, Resident Evil : Dead Aim reste un titre sympathique, ni plus ni moins. Pourquoi pas plus ? Parce que trop court, trop banal dans plusieurs domaines et pas super jouable. Pourquoi pas moins ? Parce que très réussi graphiquement et fidèle à la série. La bande son est également au rendez-vous. Pas de doute, Dead Aim est cent fois supérieur à Survivor 2. Mais on ne peut pas parler de must en la matière. Appelons ça une transition de luxe en attendant encore bien meilleur de la part de Capcom.
Un titre perfectible mais déjà satisfaisant. Malgré les quelques lacunes restantes, on constate un net progrès des développeurs après le drame Survivor 2. C'est de bonne augure pour la suite, que l'on espère dépossédée de l'ensemble des erreurs commises sur cet épisode. Et l'on demande aussi des personnages plus classes, tiens.
23 août 2003 à 10h38

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Points positifs

  • Réussite graphique
  • Monstres terrifiants
  • Bonne bande-son

Points négatifs

  • Jouabilité agaçante
  • Personnages fades
  • Un peu court
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