Qui aurait pu dire il y a encore un mois de cela : «
Pro Evolution Soccer 3 » va rater son coup et ne séduira que difficilement les fans des épisodes précédents. Je crois que, pour la première fois, Konami a un peu bâclé son jeu, peut-être pour en vendre plus, plus vite. Enfin, je tiens quand même à rassurer tout le monde : c’est plutôt un semi-plantage qu’un plantage intégral. Voyons tout cela en détail dans ce test.
Les mêmes modes de jeu
On retrouve les mêmes modes de jeu que dans PES 2 et le vent de l’innovation n’a manifestement pas soufflé sur les mornes plaines de Konami. Le mode Match All-Stars a même disparu pour une raison inexpliquée. On peut toujours participer à toutes les coupes, comme la coupe internationale (coupe du monde) ou la coupe Konami-Umbro (merci le sponsoring). Seul un mode Master League revu en profondeur arrive à rehausser le niveau. Les développeurs se sont vraiment (trop) concentrés sur celui-ci et c’est de tous nouveaux paramètres qu’il vous faudra gérer. Gestion des transferts plus poussée, blessures, suspensions et bien d’autres choses seront au menu si vous décidez de vous y coller. Mais pour s’y coller, il faudra vraiment avoir la force de surmonter les faiblesses du jeu et celles-ci sont visibles, très visibles, même si le niveau des graphismes a été rehaussé.
Un nouvel habillage
Faisons directement l’impasse sur les menus pas très sexy, ils sont effectivement assez laids et ne mettent pas vraiment en confiance dès qu’on a démarré le jeu. Les graphismes sont, par contre, beaucoup plus convaincants que ceux de PES 2 et on reconnaît parfaitement chaque joueur connu mais il y a deux poids, deux mesures, dans la modélisation. En effet, tous les grands joueurs sont impeccables mais les autres… Il faut voir comment l’équipe de Marseille est arrangée, les joueurs ne ressemblent pas à leurs homologues réels. Au niveau de l’ambiance sonore, la foule ne met pas le feu, malheureusement… Les commentaires sont toujours aussi nuls, avec un Cyril Linette, plus à l’aise que dans l’édition précédente mais ils sont littéralement plombés par la faute de Stéphane Guivarc’h assez inexpérimenté et donc, peu performant ! Donc pas de grand bond en avant de ce coté-la… On ne voit toujours pas d’arbitre sur le terrain (Collina sur la pochette, c’est quoi ce binz !) et les bancs des remplaçants sont toujours aussi vides et glauques…Mais le pire reste à venir !

La jouabilité… Aïe !
Il faut le dire tout de suite, aucune amélioration n’a été apportée au gameplay et c’est ce qui m’a frappé le plus quand j’ai lancé le jeu ! Tout ce qui a été ajouté, c’est la possibilité de faire des passements de jambes avec L1. Sinon, toutes les commandes restent scrupuleusement identiques à celles de
Pro Evolution Soccer 2. C’était pourtant ce que l’on attendait le plus dans ce jeu. La différence entre la jouabilité de l’épisode 1 et de l’épisode 2 se faisait réellement sentir. Tandis que la… c’est la grosse grosse désillusion. Le joueur qui a payé 60 € pour ça risque de se trouver plutôt frustré devant son jeu. Les équipes ne sont pas à jour niveau stats, les effectifs sont ceux de la saison dernière. Mido n’est pas à l’OM, Ronnie est encore au PSG alors que Beckham est au Real… tout comme Makélélé qui figure maintenant dans l’effectif de Chelsea ! En un mot (ou en deux plutôt) : Ca craint ! Pas de vrais maillots ni de vrais fanions, les passionnées de customisation seront aux anges mais les autres…. Un autre élément est venu m’intriguer dans ce test : quelques jours avant la rédaction de ce test, j’ai pu m’essayer à
FIFA 2004 et là… un vrai bijou, les gars de chez EA ont revu tout le jeu, ils ont du souci à se faire chez Konami. Non seulement il est beaucoup plus fun, mais le jeu est à jour au niveau des effectifs et une qualité graphique exceptionnelle vient couronner le tout.