C’est fou comme les mentalités changent, et, en conséquence, les jeux aussi. Ainsi, avant, les survival horror étaient sûrement tabous car, les jeux vidéo se devaient de juste divertir. Mais, les petits de l’époque ont grandi, et leur passion aussi. Et donc, depuis Alone in the Dark 1, on trouve pas mal de jeux d’horreur sur console. Chacun a droit à sa chance, et Capcom s’est dit : « ben, pourquoi pas ? », et nous, on répond : « parce qu’il y a Silent Hill, RE et Project Zero ». Mais bon, têtus comme ils sont, ils ont décidé de faire frémir nos PS2, une fois de plus (de trop).
Le scénario
L’histoire vous place dans la peau d’une jouvencelle petite anglaise, Alyssa Hamilton. Cette adolescente de quinze ans découvre alors qu’elle est une descendante directe d’une famille de personnes en rapport avec le Mal. Plus particulièrement les filles qui, dès qu’elles en ont les capacités, doivent chasser les forces démoniaques. Bonjour le scénario qui pue un petit peu…
En fait, l’héroïne a pour but concret de réduire à néant six psychopathes, dans six époques différentes, afin de libérer de leurs envoûtements quelques pauvres personnes prises aux pièges d’esprits démoniaques. Bonjour les voyages dans le temps…Les méchants pas beaux
Un petit paragraphe pour développer les monstres et autres satanismes présents dans le jeu. Enfin, « développer, c’est beaucoup dire », car il y a très peu de monstres. C’est ainsi qu’on ne retrouve pas de zombies, de monstres assoiffés de sang, de vampires, ou encore de putridités rampantes. Non, ici vous vous battrez juste contre des hommes mentalement dérangés : des psychopathes. Vous aurez l’occasion de vous frottez à SledgeHammer, dont la spécialité est d’assener des coups de massue dans le crâne de filles, Corroder « le nettoyeur », qui dissout ses victimes en les baignant dans une bonne baignoire…d’acide, ou encore Scissorman qui, comme son nom l’indique, possède des sécateurs géants aux bras, pour raser ses victimes. Qui dit ennemis dit armes. Et là, je vous réponds : « keudal » (ND Tomate : Yo ! C’est le djeunz-style !). En effet, aucune arme n’est à notre disposition. En fait, il se pratique un jouissif mais néanmoins flippant cache-cache, où la mort vous guette à chaque porte…
Il est capital de noter la violence vraiment choquante de certaines scènes, et là, je pèse mes mots. Quand on voit une fille de douze ans se faire fracasser le crâne par SledgeHammer, et son corps inerte et avide de cervelle projeté sur le mur, ça choque vraiment…des fois, ils y sont allés trop fort, tout de même.Technique
Maintenant, parlons de la technique. Les graphismes, pour commencer, sont sympathiques. Même s’ils n’atteignent pas Silent Hill, loin de là, ils sont honnêtes. La petite est assez bien modélisée, les monstres présentent un bon niveau de détail, mais les décors sont souvent trop vides et ressemblants. La maniabilité est assez facile. Car, d’un côté, les énigmes seraient résolues par ma cousine de cinq ans, et puis Alyssa se manie bien, mais d’un autre côté, les monstres surgissent parfois de nulle part, et question réaction, c’est parfois dur…Les musiques, elles, collent assez bien à l’action, qui je le rappelle, n’est qu’un (simple) cache-cache mortel. Pour la durée de vie, et c’est là où le bât blesse, elle est trop infime pour les mordus du genre. Cinq actes, ça fait pas beaucoup tout de même. Les pros s’en tireront en moins de dix heures…