J’ai inventé un nouveau proverbe, ou disons que j’en ai modifié un très connu : on ne change pas une équipe qui perd. Après un premier
Dead To Rights pas trop mauvais,
WideScreen Games prend le flambeau pour pondre un deuxième opus qui se doit d’apporter des nouveautés plus ou moins utiles pompées directement chez
Max Payne. Le mot originalité est sûrement inconnu du développeur, car vous allez vite vous rendre compte que DTR2 n’a pas la qualité attendue et qu’il est même plus nul que le premier volet.
Dans Ta Race 2
On incarne donc Jack Slate, le flic pas content accompagné de son chien Shadow dans une histoire super originale : le gros méchant est un russe, il a tué le meilleur pote de Jack et a kidnappé son ex. Wow, du jamais vu, un scénario en papier mâché ! Le chien Shadow n’a plus l’utilité du premier DTR. Rappelez-vous, il pouvait tuer les ennemis, chercher des armes et les rapporter et même aider à résoudre certaines énigmes. Aujourd’hui, le clébard n’est utile que trop rarement et lorsque je l’appelle, c’est un couinement qui me répond, donc pas de chien. S’il n’était pas là, ce serait pareil. On lance la partie et la crise de rire commence. Les graphismes sont à chier, les séquences de tirs sont molles, et le bullet-time est tellement ennuyeux que je ne m’en suis que trop peu servi. On débarque dans une boîte de strip-tease, les ennemis surgissent de partout, ils tombent comme des mouches dans des animations qui laissent à désirer et se ressemblent tous comme deux gouttes d’eau, c’est dire l’amusement procuré lorsqu’on joue. Si vous cherchez à classer ce jeu, c’est de l’action pure et dure, sans aucune finesse.

La vache, je me suis endormi !
On m’avait prévenu et j’ai fait la sourde oreille. Maintenant, lorsque je me lance dans une partie de DTR2, je programme mon réveil car je m’endors ! C’est mou, il n’y a pas d’ambiance, c’est insupportable. Les décors sont destructibles, vous le constaterez tout au long des huit niveaux qui vous attendent dans le soft. Il n’y a plus de minis-jeux, la jouabilité est à chier, c’est répétitif et ce ne sont pas les quatre arènes du mode bonus qui changeront quelque chose. Détail réaliste au plus haut point, Jack meurt au bout de quelques coups de poing mais encaisse très bien les balles. Si vous êtes suicidaires et patients, vous pourrez jouer en Expert ou en Difficile, ça rend le jeu encore plus inutile. Vous pouvez aussi désarmer vos ennemis grâce aux 28 attaques meurtrières. Vous serez vite à court de munitions car on passe son temps à canarder les ennemis et les munitions qu’ils laissent disparaissent au bout de quelques secondes. Les armes sont variées, il y a des pistolets, des fusils à pompe, des mitraillettes, des cocktails Molotov et même des extincteurs. Les boss ne sont pas très durs à abattre, et bien sûr ils sont accompagnés de gardes qui reviennent à l’infini. Pour finir le massacre, parlons de la caméra et son placement pas toujours judicieux, on passe son temps à la recentrer avec le stick directionnel, et ce n’est pas la goutte d’eau qui fait déborder le vase car cela fait belle lurette qu’il a débordé, ce satané vase…
