Test : Gradius V - PS2

Gradius V - PS2

Gradius V - PS2

Genre : Shoot'em up

Partager
Je sais, je suis grave à la bourre. Le cinquième volet de Gradius est dans les bacs depuis belle lurette mais le test arrive seulement maintenant dans les colonnes du meilleur site de jeux vidéo au monde (celui-ci, bande de moules). En guise de châtiment, j'accepte d'être battu à coups de double-dong et fessé par une dominatrix en latex. En fait, je l'EXIGE.
Dans le milieu trés fermé du shoot-em-up horizontal, Gradius est une institution. Bien des hardcore gamers se sont affutés les réflexes sur la saga, motivés par un défi toujours plus élevé et une difficulté à la hauteur des joueurs les plus aguerris.

Armes de destruction vachement massives

Après une introduction qui fait un peu pitié en regard des autres titres de Konami, on entre dans le vif du sujet. Le Vic-Viper, chasseur inter-stellaire mythique, est disponible en quatre configurations dès le départ, qu'il est possible de changer après avoir bouffé un crédit. Si toutes ont en commun l'augmentation de vitesse, le tir basique, le trés léthal laser et le champ de force qui encaisse plusieurs tirs adverses avant de s'effacer, elles diffèrent en trois points. Le premier est la nature des missiles ; certains filent vers l'avant, d'autres vers l'arrière, certains sont à tête chercheuse, d'autres non. Le deuxième point est l'orientation du tir double, en arrière ou en diagonale. Le troisième, le plus important, est la façon dont sont gérés les modules d'appoint (jusqu'à quatre) dont peut s'entourer le Vic-Viper. Pour s'équiper, il faut récolter les capsules jaunes que le dernier vaisseau de chaque salve ennemi ou que certains vaisseaux dorés lâchent. Utiliser une seule capsule permet d'augmenter un peu sa vitesse à chaque fois, en utliser deux procure des missiles, trois donne le tir double, quatre le laser, cinq un module d'appoint (qui défouraillera tir basique, tir double ou laser), six le champ de force. Autant dire que la clé de la réussite est de gérer correctement son barda, car avec missiles guidés et quatre modules faisant gicler les lasers à la cadence d'un Peter North surexcité, le Vic-Viper se dote d'une puissance de feu à faire passer le porte-avion Charles De Gaule pour un canot pneumatique. Ce ne sera pas de trop, vu l'opposition mise en présence.

Qu'est ce qui est long, dur, et qui donne des ampoules ?

Cet épisode ne déroge pas à la règle, qui dit qu'on ne finit pas un Gradius sans y laisser des litres de sueur et trasnformer une ou deux manette en puzzle. Diaboliquement difficile, Gradius exige un sang froid et une dextérité à toute épreuve, même en difficulté trés facile. Venir à bout du jeu exigera entraînement et parfaite connaissance des sept niveaux. Les boss pullulent. Il y a même un passage particulièrement éprouvant ou pas moins de quatre maousses engins se succèdent pour tenter de vous envoyer ad patres. Terriblement fourbes et retors, ils possèdent en général mille-et-un moyens de vous mettre en pièces. Heureusement, un crédit supplémentaire s'ajoute à chaque heure de jeu et au bout de 17 heures, les crédits infinis sont débloqués. Salvateur pour la santé mentale. Malgré tout, petits bras, profanes du shoot-em-up, n'envisagez même pas d'approcher Gradius V. Ce serait comme tenter de battre le record olympique du lancer de marteau alors qu'on est pas préparé.

Du neuf avec du vieux

Si Gradius V est un shoot à l'ancienne, sa réalisation, elle, est tout à fait ancrée dans notre époque. Mise en scène dynamique et fastueuse, décors intégralement en 3D, le plumage de ce titre flatte la rétine autant que son ramage. Les hordes extra-terrestres (oui, les méchants de l'histoire sont des extra-terrestres. Avec la perspicacité qui vous caractérise, je parie que vous l'aviez deviné) explosent dans un festival pyrotechnique aussi coloré qu'un feu d'artifice du 14 juillet à Saint-Locdu. Contrairement à R-Type Final, toutes ces extravagances visuelles ne provoquent à aucun moment de ralentissements nuisibles à l'action. Quand à l'ambiance sonore, elle est irréprochable. Le compositeur a fait du bon boulot, à mille lieues des partitions tralalaboumboum technoïdes tomatissimesques, même si on regrette que la musique ne prenne une dimension épique que trop rarement.
Gradius V élève le plaisir à hauteur stratosphérique, pour peu qu'on lui accorde une attention soutenue. Il ne récèlera ses trésors qu'après plusieurs heures d'apprentissage.
Pour 30 euros, il n'y a aucune raison de pas se laisser tenter. Pour ma part, j'entends des bruits de talons hauts s'approcher. Ce doit être maîtresse qui arrive, je dois vous laisser.
07 février 2005 à 07h16

Par

Points positifs

  • Un plaisir simple, presque bio
  • Petit prix, maxi jeu
  • Réalisation parfaite

Points négatifs

  • Très (trop) difficile
  • Durée de vie pas infinie
Revenir en haut