Petite explication, d’abord ! Elle est tout particulièrement destinée à mes détracteurs de l’année dernière, mon test de
Pro Evolution Soccer 3 ayant été LE scandale de 2003 sur HG, de nombreux lecteurs m’ont vilipendé : « Mauvais joueur, Fifaiste, Inculture footballistique » et j’en passe. J’avais trouvé que PES 3 n’avait pas énormément évolué par rapport à PES 2. Cette année l’évolution est claire, nette et sans bavure !
Commençons par l’emballage
Rien à dire. Tout simplement parfait ! PES ne s’est jamais autant rapproché de la réalité. Même s’il ressemble considérablement à son prédécesseur, quelques petits détails rapprochent le jeu de la perfection. Les chaussettes des joueurs se salissent, Rothen a son petit strap sur l’oreille, Pedretti a été retouché… Certains footballeurs possèdent certaines techniques qu'eux seuls peuvent réaliser. Del Piero a un tir spécial, tir de Figo sur penalty (mon préféré). On reconnaît donc immédiatement le style de jeu de chacun. Le nombre de stades a été revu à la hausse et on retrouve le Stade Louis II (alias le Monaco Stadium), le Parc des Princes (Lutecia Park) et le Vélodrome (Massilia Stadium). Ahhhh, le Vélodrome, criant de vérité ! L’arbitre est dorénavant présent sur le terrain et ajoute encore au réalisme. Les animations sont comme d’habitude parfaites et vous resterez muet de stupéfaction en voyant le joueur réprimander l’arbitre ! Les cut-scenes sont aussi au rendez-vous : vous pouvez marquez un but, quand soudain, les yeux de l’attaquant, auparavant brillants d’une lueur indescriptible, s’éteignent : hors-jeu…

Le gameplay
S’il n’a pas réellement changé dans le fond, la forme a subi un ravalement de façade conséquent. La vitesse du jeu a un poil augmenté par rapport à PES 3 mais en revanche le contrôle sur la balle est plus que TOTAL. Fini les balles en l’air que l’on ne pouvait pas mettre ou l’on voulait. Le système de touche a changé également : vous ne jouez plus avec le receveur mais avec le lanceur de la touche. Sympa. Deux types de feintes (rapides et lentes) font leur apparition dans ce troisième opus. Il vous suffira de laisser appuyée la touche L1 sur un laps de temps plus ou moins long. La gestion des coups francs a été améliorée. On a la possibilité de choisir le nombre de joueurs que l'on veut dans le mur et changer la position de ceux -ci. Un éditeur de mur, en quelque sorte. En outre, on peut aussi tirer des coups francs indirects ce qui est un plus car, même en jouant contre un pote, vous pourrez tromper sa vigilance et lui marquer un but surprenant mais splendide. L’IA est excellente, comme dans tous les autres volets de la série, rien à signaler de côté-là.

Les licences et les effectifs
Pour la première fois, vous retrouverez quelques 130 clubs avec leurs vraies tenues, fanion… Konami a acquis les licences de trois grands championnats européens : l'Espagne, l'Italie et les Pays-Bas. Pour les trois autres championnats présents (France, Allemagne et Angleterre), vous devrez passer par l’éditeur d’équipes, qui grande première, vous autorise à refaire les maillots, les fanions, les emblèmes et tout ce qui s’ensuit. Les petits chanceux qui ont un Xport pourront même télécharger un fichier option prêt à l’emploi sur le net. Je pense à celui de Pesfan qui est particulièrement réussi, une petite dédicace pour lui, donc !
Les défauts
Ils résident en quelques mots seulement : licences et bande sonore. Si le fait de devoir faire de l’édition pixel par pixel ne vous dérange pas, vous pourrez sans peine retrouver votre club préféré avec tout ce qu’il faut. Maintenant si vous êtes un éternel impatient : achetez un Xport ! Pour conclure, les commentaires de Christian Jean-Pierre et de Jean-Luc Arribart sont parmi les pires que je n’ai jamais entendus, un petit point noir pour un grand, oui très grand jeu de foot !