Test : Batman Begins - PS2

Batman Begins - PS2

Batman Begins - PS2

Genre : Action/Aventure

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Après 7 ans de repos imploré par les fans, la license Batman revient dans les salles obscures, pour un résultat apparement convaincant jonglant habilement entre vraie aventure humaine et divertissement grand public. Le jeu arrive dans la foulée, et reprend une habitude propre aux titres Star Wars, à savoir : faire un jeu qui raconte le film.
Bref, si vous n'avez pas vu la 5ème aventure de Batman sur grand écran, ne vous jetez pas sur le jeu : des escapades du héros jusqu'aux dialogues clés, tout y est raconté, que ce soit sous la forme de scènes de jeu ou d'interludes vidéo. Le vice n'a pas été poussé jusqu'à rajouter des scènes inédites au film, comme Enter The Matrix avait eu l'excellente idée de le faire, mais la simple possibilité de revivre les éléments marquants de cette nouvelle aventure motiverait un mouton épileptique à continuer le matraquage de sa manette.

Gotham, mon Amour

Vous jouez Batman, le gentil. Il est fort, il est riche, il se cache pour ne pas réveler son identité, il est plein de doutes, ses parents sont morts, les filles qu'elles sont biens tombent à ses pieds, il a une cape terrible qui flotte dans le vent, il sait prendre des poses sexy quand on lui demande, et il ne fume pas. Batman, c'est le héros. Son nom sonne forcément un peu ringard, mais qu'importe. Batman, c'est un homme. Certes, rien qu'un homme, mais un homme à gadget. Une pleine trousse à maquillage. Oui, car Batman c'est un homme qui a un petit coté féminin. Ca permet d'accroître sa côte auprès du public. Bref, Batman il est baraque, et la nuit il va dézinguer du méchant.

Des méchants??

Oui, des méchants. Parfois armés en plus. Bref, Batman malgré son courage et sa bravoure, garde à l'esprit que sa force ne suffira pas. Car Batman est aussi un malin. Il n'a pas bourlingué partout dans le monde et fait des études de dingue pour rien. Il connait la force cinétique d'une balle, tout ça. Bref, Batman a maté tout plein de cassettes de héros des temps modernes : Sam Fisher, le Prince de Perse, etc. Des héros de chez Ubi Soft, le concurrent direct d'EA, qui produit ce jeu, mais bon depuis quelque temps les deux éditeurs se parlent très souvent au téléphone.
Bref, Batman a un mode furtif, se planque dans l'ombre, attire les ennemis, étudie les rondes, les attaque par derrière, grimpe aux murs, s'accroche à n'importe quoi, plane avec sa cape, crochète les portes "entrée interdite, trucs secrets juste derrière", et cetera. Bien sûr, Batman n'arrive pas à égaler ses modèles. Mais bon, Sam Fisher et Le Prince, c'est des personnages virtuels, alors que Batman il existe vraiment. C'est un vrai homme. Forcément, quand je vois le Prince faire des méga bons pour atteindre le toit de la Chapelle Sixtine, ça me fait doucement rigoler.

Destruction de l'intérieur...

Mais Batman, c'est un fin psychologue. Il observe l'environnement, il étudie les comportements ennemis, il potasse ses bouquins. Et il a comprit un truc : certes les méchants sont un peu cons, mais les méchants restent des hommes, avec des états d'âme, des doutes, des hésitations, et... des peurs. Voila Batman va faire chier les méchants, en triturant les tuyaux de canalisation pour les faire exploser dans la salle de garde. Là, les méchants ils vont flipper. Terrible. Et lorsque les méchants flippent, ils sont moins efficaces, et batman peut les dézinguer plus facilement.

Une ville vite explorée

Mais Gotham a bien changé. A chaque niveau, on dispose d'un minimum de liberté. Juste assez pour s'amuser, certes, mais pas de quoi jouer à l'apprenti chauve-souris. Le level design est bateau et il est très difficile de passer à coté d'un élément permettant d'augmenter la peur des méchants par exemple, ou d'une cache permettant d'en surprendre un en pleine pause clope (ou pause pipi, car Batman a plusieurs tours dans son sac). A coté, l'inventaire est sympa mais trop classique pour donner l'impression de renouveller un gameplay qui -s'il n'était pas ponctué de mini-jeux et d'interludes vidéos- sombrerait vite dans la répétition. Mais voila, lorsque le jeu raconte le film, c'est difficile de décrocher. Et Batman : Begins le fait assez bien, de raconter le film.
Petit à petit, les adaptations de films semblent apprendre de leurs erreurs. Ces sempiternels Beat Them All semblent s'étoffer. Batman Begins surprend, de par son approche un peu plus infiltration, son inventaire plus complet, et sa narration du voyage qu'entreprend Christian Bale en 16/9. Dommage que les combats soient si peu variés, les scripts si présents, et le découpage en niveaux encore trop voyant.
21 juin 2005 à 21h42

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Points positifs

  • Graphiquement sympathique
  • La narration du film, sympathique
  • Quelques bonnes idées
  • Du combat, de l'exploration, de la furtivité, des mini-jeux, du crochetage, de la batmobile, bref, un gameplay qui s'essaie à la variété...

Points négatifs

  • ... Dommage que les mini-jeux soient bof, que le hackage soit sans intérêt, et que l'exploration soit simpliste.
  • Un level design trop directif
  • Des combats répétitifs au possible
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