Néanmoins, la tâche est loin d’être aisée puisque là où EA affiche fièrement son expérience et ses licences à gogo, le petit français qui aimerait bien une revanche sur les playgrounds, n’ont que leur regard neuf comme argument. Y sont-ils parvenus, pour nous faire oublier les dunks ravageurs et les gamebreakers fracassants. On profite de la sortie tardive de la version PS2 pour faire le point.
Dans la rue, c’est l’inconnu
Tout le monde connaît bien l’excès de licences exclusives dont raffole EA et qui empêche ses petits camarades de nous proposer un contenu en rapport avec l’actualité de ces messieurs en short. Jouer avec Tony Parker ou le Shaq, c’est tout de même un peu plus sympathique que se taper des farfelus connus uniquement des développeurs qui ont réalisé leurs trognes. C’est pourtant le menu qui nous est proposé. On ne critiquera pas l’éditeur français pendant des heures puisque cette situation n’est pas vraiment de son fait.
Par contre, pour renforcer certainement le côté underground des playgrounds américains, vous aurez monsieur DJ fou ! Le bonhomme viendra égayer vos parties en mettant du rythme. Il a une certaine tendance à la bougeotte, le coquin ! D’ailleurs, il se balade en permanence de droite à gauche et sans le moindre respect pour l’arène sur laquelle vous évoluez. Ces agissements sur le cours deviennent assez rapidement non seulement d’un ennui mortel mais aussi finissent par nuire au gameplay. Non pas que le rigolo de service fasse en sorte de vous gêner, aucunement, c’est plus son côté inutile que l’on souligne.
Le gris, c’est sale (K. Lagerfeld inside)
Qui de mieux que l’un de nos plus grands couturiers pour commenter de son accent si reconnaissable un jeu qui a pour mission de nous faire revivre les joies de la rue et de ces codes vestimentaires. Car une grosse partie du jeu est axée sur la frime et les fringues streetware. Le problème comme dirait ce bon vieux Karl, c’est que la réalisation est vraiment minimaliste voir très laide. Vous aurez un large éventail de gris et de couleurs fadasses. De plus, les joueurs ne sont pas très bien modélisés. Un jeu moche donc !
L’animation ne souffre d’aucun défaut en revanche. C’est fluide et l’animation du public est par ailleurs d’excellente facture. Tout ceci pour notre plaisir car les dunks et autre joyeuseté locale est parfaitement représentée. La laideur des couleurs et de la modélisation étant d’autant plus ennuyeux car les idées étaient présentes !
Côté musique, il faut aimer le rap. Toutefois, après quelques parties, la BO semble un peu juste et vous aurez fatalement l’impression d’entendre toujours la même rengaine. Les commentaires sont aussi lassant avec l’autre asticot qui vient faire ces blagues foireuses. Comme pour l’animation, le public a par contre été gâté par la réalisation de ces interventions sonores.
Tu passes ou je t’explose
Même si le jeu peut se jouer avec différentes configurations comme le très classique cinq contre cinq, l’essentiel du jeu est tout de même très axé sur le un contre un. La raison vient de la philosophie même de cette pratique. Le but est de montrer sa force (c’est toujours mieux que se battre) et donc d’offrir à la vue de tous la supériorité de sa virilité sur le machin qui se place entre vous et le panier.
Donc entre les moves I-Ball, les dunks, les provocations de tout genre, votre but sera d’humilier votre adversaire jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et s’allonge au sol alors que vous le passer pour aller mettre un dunk ravageur. D’ailleurs plus vous serez impitoyable avec vos adversaires et plus votre jauge de puissance augmentera. Un peu à la manière du titre d’EA, une fois cette jauge remplie vous serez beaucoup plus forts. Deux choix se présenteront à vous soit tout simplement d’augmenter facilement vos stats afin de faire des tirs à trois points comme si vous étiez à la fête foraine ou bien d’utiliser votre mouvement personnel que vous aurez au préalable paramétré dans les options. Donc entre frime, humiliation et gros dunks, le jeu s’annonce plutôt bien surtout que la prise en main est assez facile surtout si vous connaissez déjà le genre.