Dans l’industrie du jeu vidéo, personne ne peut dire que les arnaques ne font pas légion (sauf peut être le directeur de
Davilex), et ma foi, après des dates de sorties approximatives, des nouveautés peu florissantes, et un mode online payable par abonnement, tout semblait être en œuvre pour que l’évolution de
Winning Eleven 8 (notre pes4 national) provoque un amas de cris de protestations… Mais qu’en est-il réellement ? Les développeurs ont-ils tourné les pouces pendant un semestre, nous rendant une pale copie de leur jeu initial ? Read and see !
Aah ! Nan Thierry, pas ça !! C’est inaudible !!
Apres une sublime introduction relatant les exploits techniques de nos millionnaires en short, tout être humain normalement constitué se doit de ressentir un choc brutal aussi auditif que visuel ! Les menus ont étés revus à la baisse, c’est figé et super moche, bouerk ! Pour la musique c’est pire ! Comme si le compositeur des jeux
Namco avait fait une descente chez
Konami à coup d’amplis et de platines… Les rythmes se prélassent sur une fausse techno digne d’un subtil mélange entre
Sega Rally 1er du nom et
USA Racing, si bien qu’après 3 passages en boucle on n’a plus aucune notion de la musicalité au point que le rap de Francis Lalane devient apaisant… Et ce problème de fond sonore se retrouve dans tous les menus, on sent vraiment que cela a été fait dans les derniers moments du développement. Alors que les musiques étaient très écoutables sur
Winning Eleven 8,
Konami, avec ce titre, sombre dans des néfastes profondeurs inaudibles, mauvais point de départ donc. Mais n’ayez que faire, il est si bon d’opter pour la bonne vieille fonction « mute » de la télécommande. Quand aux matchs, les commentaires en japonais sont absolument sublimes, et changent considérablement du duo préféré du troisième age j’ai nommé Jean Luc Aribart et Christian Jean-Pierre (connus pour leur rythme d’enfer et leurs incohérences dialectiques camouflées), sélectionnable dans cette version, comme leurs homologues européen.
Mais quelle vision du jeu Thierry !
Heureusement, une fois le premier match lancé, tout s’efface au premier contact avec le ballon, comme par magie. Le jeu devient plus lent, plus posé, au point que certaines phases prêtent réellement la confusion avec une vraie retransmission télévisée. Contrairement à
PES4, l’ordinateur ne fonce pas sur vous en se livrant totalement, si vous faites tourner le ballon, il en profitera pour replacer sa défense en vous attendant, sauf si la fin du match est proche, un vrai régal. Le physique de la balle, lui aussi, a été remanié, désormais vos Zidane pixellisés auront beaucoup plus de mal à contrôler le cuir, augmentant malheureusement la frustration des joueurs débutant. Et c’est bien le changement le plus important de ce nouvel opus : le jeu est beaucoup plus dur que son prédécesseur. Les défenses sont impénétrables par des dribles et il faut être particulièrement adroit pour réussir a passer 2 joueurs de suite (comparé à
PES4 ou après une petite prise en main, on pouvait dribler toute la défense avec une facilitée enfantine…). Pour le marquage, il n’a jamais autant bien porté son nom : l’IA développe un tel niveau que lors d’une tentative d’un une-deux, le joueur tentant de se démarquer sera alors marqué à la culotte, rendant une ouverture vaine. Il est donc clair que l’orientation principale du gameplay se pose sur la construction du jeu, beaucoup plus lente est précise que celle de la version antérieure. Bien sur, du coté des nouveautés gestuelles,
Konami a misé encore une fois sur la qualité plutôt que la quantité. Les frappes sont beaucoup plus puissantes et les joueurs comme Adriano ou Roberto Carlos lâchent littéralement des missiles, mais bien entendu, PES oblige, on peut rater l’immanquable comme marquer des buts d’anthologie, superbe aubaine en somme. On peut aussi noter l’apparition du célèbre flip-flap (ou elastico, ou virgule, m’enfin le truc bizarre) de Ronaldinho, réalisable par une très faible flopée de joueurs dont je vous laisse le soin de découvrir l’identité. Outre cet hommage à Ronnie, les animations des frappes ont étés remaniés vers le réalisme, ainsi que les contrôles orientés, et certaines animations des portiers, malheureusement toujours aussi peu ou trop réactifs quand à la situation. Du côté de l’arbitrage,
Konami a visiblement retenu les erreurs du passé, en effet les hommes en noir ont une attitude irréprochable, malgré le fait que les fautes sont beaucoup plus fréquentes. La gestion de l’avantage ne comporte plus aucun bug et il arrive même que l’arbitre distribue un jaune à un joueur fautif lors d’une action arrivée à son terme dont l’avantage avait été prononcé (bravo à ceux qui ont compris) ! Il n’y a donc aucun doute sur le fait que le gameplay de ce nouvel opus dépasse allègrement celui des précédents épisodes.
Olala Thierry, mais vous ne changerez jamais !
Et nous voila du coté des graphismes ! Inutile d’y aller par quatre chemins, le moteur du jeu n’a pas subi une moindre évolution, il est donc semblable à celui de pes4/we8. La seule grosse nouveauté est la disparition des énormes et récurrentes chutes de frame-rate lors de phases confuses dans la surface de réparation, même si tout œil affûté peut en déceler lors de l’entrée des joueurs sur la pelouse. Les matchs sont désormais plus animés et comble du délice, certains chants européens sont désormais de la partie ! On est encore loin de l’ambiance d’un
Fifa, certes, mais on s’en rapproche à pas d’octogénaires. Comme d’habitude,
Konami a profité de cet opus pour effectuer une mise à jour dans son jeu des équipements de son équipementier allemand favori (qui a dit business ?), ainsi tous les nouveaux crampons Adidas sont présents. Et, toujours dans le mode Edit, on peut noter l’apparition de maillots à modifier absolument semblables aux réels, bref, comme quoi Seabass et ses potes écoutent vraiment les joueurs. Malgré ces quelques efforts, les mises à jours ne sont pas totalement complètes car les puristes ne retrouvons pas tous les derniers transferts du Mercato. Ainsi, pas de Semak au PSG ni de Morientes à Liverpool, à ce stade c’est à se demander si KCET ne le fait pas exprès, histoire de rallonger la durée de vie du soft en forçant les plus accros d’entre nous à tout mettre à jour par le biais de nuits blanches interminables. Le seul point sombre réside néanmoins dans les temps de chargement très conséquents… Mais heureusement
Konami a eu quelques idées novatrices permettant de réduire ce problème, comme par exemple le fait d’avoir le menu des changement d’équipe dans l’écran de pause, afin d’éviter un retour au menu principal synonyme de perte de cheveux avancé.
Bien sur, en ce qui concerne les modes de jeux, c’est du pareil au même : Ligue Master, Coupes, Championnats et tout le tralala. Et même si quelques minimes changements ont étés apportés (les modifications du maillot et des numéros de votre équipe en Ligue Master sont désormais possibles à tout moment de la saison), rien ne bouleversera vos habitudes PES4iennes. Et j’entends déjà crier les puristes « Et le Online ? » ! Malheureusement, ce mode n’est destiné qu’aux résidants nippons, et aussi incroyable que ça puisse paraître je n’en fait pas partie (si si), donc impossible pour l’instant d’établir un constat de l’arrivée de ce mode sur PS2, mais d’après les dires, le mode est de bon aloi, il ne reste qu’à patienter pour PES 5 !