Le premier changement saute aux yeux dès les premières secondes de jeu, l'environnement 2D/3D de la PlayStation laisse la place à un monde entièrement en cell shading. Chose qui donne une orientation résolument plus cartoon que ses prédécesseurs. Ce changement ne fait nullement disparaître l'ambiance de la série qui avait fait sa force dans les deux opus précédents, ce mélange entre heroic-fantasy et far-west en ravira plus d'un !
Des personnages originaux
Dans un monde semi-désertique appelé "la mer de sable", des aventuriers errent à la recherche de trésors inestimables, rêvant de fortune et de quêtes. En effet, d'après d'anciennes légendes, des objets magiques seraient dispersés dans le monde. Un jour, un de ces objets se manifeste ce qui attire évidemment les "drifter" (sortes de chasseurs de trésors).
Le scénario, capital dans tout RPG digne de ce nom, vous fera la quête de quatre drifters tous différents. On a d'abord Clive, le vieux roublard, leader du groupe, qui n'hésite pas à se sacrifier pour aider les autres. Gallows, un shaman indien héritier d'une illustre famille de prêtres. Virgina, une jeune fille qui se prend pour une justicière mais qui n'a pas froid aux yeux, la casse-cou du groupe en quelque sorte. Et enfin dans le rôle du jeune aventurier solitaire, Jet qui, fidèle à son rôle, accepte mal la compagnie et n'est pas très gai (mais non pas pédé, bande de pervers !!).
Un scénario classique mais captivant
Le jeu se partage en deux phases : dans un premier temps, on dirige les personnages séparément, puis à un moment crucial du scénario, l'équipe va enfin se former. Ce partage permet de s'attacher autant aux quatre personnages et donne plus de profondeur au scénario. Finis les faiblards que l'on laisse toujours en dehors de l'équipe ! Une fois au complet, on réalise diverses missions qui s'enchaînent parfaitement d'un point de vue scénaristique avec une difficulté variable et progressive.
A la différence d'autres titres du genre, il est possible de refuser le combat aléatoire en pressant rapidement rond à l'approche de l'affrontement, ce qui fait un bien fou au gameplay. En effet, on ne traverse plus de plaine en 3 heures à cause d'un combat tous les deux pas, ici un peu de réflexes et on s'en sort très bien !
Plusieurs phases de jeu
Comme dans les autres RPG du genre,
Wild Arms 3 se décompose en phases de jeu. Il y a d'abord la collecte d'information (ou de livres) auprès des populations puis la phase de recherche, d'exploration dans des donjons ou autre (certainement celle qui est la plus mise en avant dans ce volet de la série), puis une phase de combat pur et bourrin. Les combats sont assez classiques, on dispose ainsi de quatre actions possibles : attaquer, défendre, utiliser un objet ou un pouvoir. Une formule classique certes mais très efficace appuyée par une réalisation impeccable lors des combats comme dans tout le jeu en général.
Au final
Le jeu est très emballant, mais son principal défaut reste la gestion des caméras assez hasardeuse par moments. Le manque d'originalité dans le genre est assez décevant, mais cela ravira les fans du genre qui, il faut le dire n'avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent depuis FFX !