Test : Burnout 2 : Point of Impact - PS2

Burnout 2 : Point of Impact - PS2
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Burnout, sorti l'année dernière reçut des avis partagés : d'un côté on avait les fans prêts à payer de leur vie pour défendre leur jeu favori, et d'un autre les joueurs qui se sont sentis lésés à cause d'une trop faible durée de vie et d'une trop grande simplicité. Pour ce second opus, les choses sont un peu différentes, vous allez voir...
Il y a un an sortait le premier Burnout : explosif jeu d'arcade, il surprit agréablement les joueurs PS2 de l'époque avec un retour des courses complètement déjantées du genre de l'antique Outrun de Sega. En effet, vous deviez accumuler les risques (rouler à contre-sens, frôler les voitures, faire de gros dérapages) afin de gagner du turbo et vous aider à atteindre la première place. Cependant, si vous vous heurtiez à un véhicule, cela donnait lieu à un gros accident vous faisant bien évidemment perdre beaucoup de temps. Ce principe assez spécial, combiné à un jeu à la fois difficile, court et aliasé à mort, a bien évidemment eu pas mal de détracteurs (ceux qui n'y connaissent rien, jeunes et naïfs, voulant se la péter parce qu'ils jugent un jeu sur les licences qu'il propose : ici zéro, donc c'est un jeu de merde. Arf, ne ricanez pas, j'ai vu ça sur un site dont je tairai le nom).

Plus un lifting qu'un nouveau jeu

Avec cette suite, Criterion n'a pas voulu prendre de gros risques: ils se sont contentés de gommer les principaux défauts du premier volet, sans vraiment tenter d'en faire beaucoup plus, malheureusement. Enfin, on a quand même l'arrivée de deux nouveaux modes. Le premier, le mode Poursuite, n'a vraiment rien de bien prenant : vous prenez le contrôle d'une voiture de police et votre but sera d'arrêter les chauffards. Comment faire ? En leur rentrant dedans autant que faire se peut, pardi ! Donc comme vous pouvez le voir, c'est du pompage direct sur l'imposant Need For Speed, mais simplifié et bâclé à mort, bref : à oublier.
Le second mode, par contre, est plus intéressant. Nommé Crash Mode (originalité, quand tu nous tiens), vous serez propulsé dans les plus grosses zones à risque des différents circuits et vous devrez foncer dans le tas pour provoquer le plus gros accident possible impliquant le maximum de véhicules.
"Ah c'est du joli !
- Mais de quoi, m'man ?
- Toute cette violence ! Ca ne m'étonne pas qu'on voie des Ben Laden et des Saddam Hussein à chaque coin de rue de nos jours !
- De quoi tu parles ?
- Ca suffit ! Monte ranger ta chambre !"
Arf, désolé, Jivé vient de se faire coincer...

Quand il y a des défauts, on corrige !

Il y a aussi plein de petits changements mineurs, mais qui améliorent globablement le tout. Ainsi, les accidents ont été revus et corrigés. Désormais, la fameuse séquence en Motion Blur n'est enclenchée seulement pour les gros accidents et elle n'est répétée qu'une fois, contre trois auparavant, afin d'éviter de casser le rythme complètement fou des courses. Dans le même ordre d'idées, cogner contre un mur n'est plus considéré comme un crash et ne vous fait perdre que de la vitesse. Le défaut de l'antialiasing a été corrigé et rend le jeu beaucoup plus beau et on arrive mieux à voir les véhicules à l'horizon. Des conditions climatiques comme la pluie ou la neige ont été ajoutées. Enfin, la difficulté globale a été largement revue à la baisse, notamment grâce à des concurrents moins habiles et moins aggressifs. Le tout est en plus accompagné d'une durée de vie beaucoup plus longue. Dernier détail : les circuits sont tous situés dans la même ville, mais dans des endroits différents (comme l'aéroport et le périph'), alors qu'avant, les courses se déroulaient partout sur le globe.

Ah mais j'oubliais !

Arf, encore un mode de jeu, que j'ai honteusement omis d'évoquer et pourtant essentiel puisque vous devrez passer par là avant le début des hostilités. Il s'agit bien sûr du... du... Ah ? Qu'est-ce que vous dites Madame Edmonde ? Non, ce n'est pas de la côte de porc ! Et vous Roger ? Non, parlez plus fort ! Eh non désolé, ce n'est pas le boucher (ah mais c'est quoi toute cette obsession alimentaire !). "Le mode école de pilotage !" Et c'est la bonne répooooonse ! On applaudit bien fort le petit Kevin (11 ans) qui vient de remporter notre jambon cru gracieusement offert par les magasins Carrefour. Bon bref, dans ce mode, vous devrez donc faire un tas d'épreuves pas difficiles, juste pour vous mettre dans le bain. Grâce à elle, vous apprendrez les rudiments du pilotage ainsi que les différentes façons pour obtenir du turbo. Sympa mais sans plus.

Côté réalisation

La réalisation de la nouvelle production de Criterion a donc été revue à la hausse : textures plus fines, nettement moins d'aliasing, meilleurs reflets sur les voitures et aussi décors plus détaillés et plus ouverts (enfin je me comprends : pas ouverts, mais je veux dire que les décors portent loin, qu'ils sont plus détaillés, quoi). Cependant, tout ceci a un prix parce que l'animation dépasse rarement les 15 images par seconde... Aha aha (rire en deux temps, significatif des blagues bidons), je déconnais. Sans rire (rofl), l'animation reste toujours collée à 60 images par seconde. Un frame-rate en béton ! Tudieu de mildiou, comme dirait mon grand-père. Mais cette réalisation reste trop colorée et malheureusement trop simpliste : les véhicules, surtout, ne sont presque pas texturés. Dommage... On reste donc avec un look old school plus proche de Midtown Madness sur PC que d'un Need For Speed sur PS2. Mais gardez en tête qu'il ne s'agit que d'un défaut mineur et qu'il ne nuit en rien au jeu.

Les défauts, justement

Il reste toutefois un petit tas de défauts nuisant plus ou moins à Burnout 2 : Point of Impact. Le premier, purement subjectif, est la sensation de vitesse. D'après mes calculs, on flirterait constamment avec le 500 km/h ! Un peu trop rapide mais surtout ignoblement irréaliste. Mais c'est subjectif dans la mesure où sans cela, les sensations seraient vraiment déteriorées. Bon, passons maintenant aux vrais défauts, si vous le voulez bien.
Le premier, c'est l'IA. Elle est vraiment nulle parce que vos adversaires ralentiront quand vous aurez un pépin et accélèreront quand vous êtes sur-entraînés et vachement chanceux. Faites un sans-faute puis un accident au dernier virage d'une course de 10 minutes, et poum ! Dernier ! Rageant. Mais on n'atteint pas les horreurs de Freekstyle, quand même !
Second défaut : le trafic. Aussi idiot que celui du premier Burnout, il ne vous étonnera que par le grand nombre de bagnoles impliquées. En effet, les voitures resteront toujours clouées sur un rail, impossible de les faire devier du moindre centimètre et d'un tour à l'autre, le même véhicule réapparaîtra au même endroit ! Un défaut qui aurait pu au moins être masqué, à défaut d'être gommé, par exemple en décalant les dates d'apparition des véhicules d'une trentaine de seconde d'une course à l'autre. Par conséquent, on finit par connaître par coeur l'emplacement des voitures à un instant donné, à force de percuter ce putain de camion traversant la route à ce putain de carrefour !

Conclusion, quand tu nous tiens...

Burnout 2 relève le niveau du premier épisode, mais vendu à 60 €, il parviendra seulement à conquérir le coeur des joueurs voulant posséder tous les bons jeux de caisses sur PS2. Burnout 2 : Point of Impact paraît désormais trop simpliste et rapidement lassant, pour ceux qui ont déjà le premier volet. En cette fin 2002, de nombreux bons jeux de bagnoles sont sortis, comme NFS, Colin Mc Rae Rally 3, WRC 2, ... et il n'est finalement à destiner qu'à ceux qui n'ont pas pu mettre la main sur le premier volet, et encore, à condition de l'avoir essayé chez un pote, parce que le principe ne plaira pas à tout le monde.
Un jeu de course finalement assez décevant par rapport au premier volet car encore trop ressemblant et qui a assez mal vieilli par rapport à une concurrence toujours plus efficace et menaçante sur PS2.
25 décembre 2002 à 23h00

Par

Points positifs

  • Mieux rodé que le premier Burnout
  • Meilleure durée de vie
  • Bonne réalisation globale

Points négatifs

  • L'IA triche !
  • Trop simpliste et donc lassant
  • Le trafic est toujours le même

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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