Test : BioShock - PS3

BioShock - PS3
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Bioshock. Rien que ce nom me fout encore la chair de poule. De toute ma vie de gamer, j’ai rarement ressenti de telles choses à la fois : de l’émerveillement, du frisson, de la jubilation… Merde, ces développeurs sont des Dieux !
En fait, c’est en 2007 que notre histoire commence. Les développeurs d’Irrationnal Games sortent un de leurs plus beaux bébés : BioShock. Le jeu porte bien son nom, car le choc est instantané et le public est unanime : c’est bel et bien le jeu de l’année ! Mais malheureusement, la PlayStation 3 venant tout juste de sortir, le chef-d’œuvre ne sortit pas sur la console noire laquée en même temps que ses concurrents PC et Xbox 360. Ainsi, nous voilà des années plus tard, avec la version PS3 entre les mains. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fait carrément plaisir que l’on ait pensé à nous, les joueurs de PlayStation 3, en nous refourguant ce premier BioShock.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je n’arrête pas d’idéaliser ce jeu avec une passion certaine. La raison est assez simple : si la perfection n’existe pas, BioShock s’en rapproche de très près, un point c’est tout.

No Gods or Kings. Only Man.

Vous incarnez Jack, un homme ordinaire, dont on ne verra pas le visage, et qui pourtant s’avère être comme un des personnages majeurs. Bref. Pas de bol pour vous, alors que vous voyagez en avion au-dessus de l’Atlantique dans les années 60, votre avion a des petits soucis techniques et s’écrase en plein milieu de l’océan. Damned ! Heureusement pour vous (ou pas), vous ressortez miraculeusement à la surface, encerclé par les flammes, les débris d’avions. Le souffle difficile, le froid glacial de la nuit vous dévorant l’épiderme, vous cherchez désespérément une issue quelconque ! Soudain, vous apercevez un immense édifice duquel une lumière éblouissante tournoie et aveugle votre personne : un phare. C’est votre seule et unique chance de vous en sortir ! Péniblement, vous atteignez les premières marches, vous êtes trempé, et il n’y a personne. La porte du bâtiment est entrouverte et ne laisse envisager qu’un noir profond. Vous regardez derrière vous une dernière fois, respirez une dernière bouffée d’air frais, et vous vous engouffrez dans le chaos, inconscient du danger.
À l’intérieur, les lumières s’allument. L’endroit est superbe : il y a des statues, des tapis rouges, mais toujours personne. Vous descendez donc, curieux et pourtant terrifié. En bas vous attend une batisphère, une cabine aquatique vous permettant de voyager dans les océans. Une fois dedans, vous pénétrez dans l’eau et… c’est le choc !

Il a choisi l’impossible… Il a choisi Rapture.

C’est en effet à ce moment qu’est révélé le véritable cadre spatio-temporel de BioShock : Rapture. Créée par Andrew Ryan, un milliardaire aux rêves novateurs, cette ville utopique est située sous l’océan. Grande comme Manhattan, elle a pourtant été fondée pendant la seconde guerre mondiale, elle dispose donc d’une architecture et d’un look très art-deco, des années 40. Cette première vision de la cité est splendide : vous admirez bouche bée cette ville aquatique et la faune marine qui vit aux alentours, le tout orchestré par un violon sensationnel, menant la visite en émerveillement.
Malheureusement, l’utopie qui devait autrefois régner dans Rapture n’est plus. Une guerre civile a éclaté, les habitants sont devenus fous, la ville sombre dans la folie. Et votre entrée dans la ville est fulgurante : la lumière est éteinte, un meurtre se produit sous vos yeux, vous êtes attaqué par un fou furieux et surtout, sans défense ! L’ambiance se veut carrément flippante pour un jeu d’action, et surtout pour un début ! En fait, elle sera omniprésente. Ouais, carrément. Et l’on ne va pas s’en plaindre, car là réside la véritable force de BioShock : une athmosphère glauque, lourde, mystérieuse, et pourtant tellement savoureuse ! Happé dans cette bulle, vous allez parcourir Rapture, et faire la rencontre de personnes plus ou moins dégénérées, à la recherche d’une sortie vers la surface.
L’autre puissance du jeu réside dans son scénario, qui sans paraître, se veut incroyablement profond notamment si vous prenez la peine d’écouter attentivement les centaines de documents audios qui jonchent le sol de Rapture. Tout le déséquilibre de la cité y est expliqué, ainsi que son déroulement d’autrefois, le pourquoi de sa construction, ou la vie de certains de ses habitants. Très, très prenant, croyez-moi.

Il faut éliminer les parasites

Le truc, c’est qu’en plus de nous fournir une ambiance et un scénario géniaux, les développeurs ont aussi réussi le reste. Par exemple, le gameplay se veut très agréable. Sans révolutionner le genre non plus, Irrational Games a tout de même ajouté quelques choses qui se démarquent du lot : les plasmides ! C’est la grande originalité du jeu, qui mélange ces étranges pouvoirs et diverses armes à feu. L’EVE, la substance qui vous permet d’acquérir ces fameux plasmides, fut créée grâce à une limace de mer bien spécifique. Très vite, les scientifiques de Rapture ont découvert son incroyable particularité : elle permet de modifier l’ADN de quiconque s’en injecte dans les veines afin de le rendre plus fort et plus intelligent. Différents pouvoirs s’offrent alors à vous, comme l’incinération, le gel, la télékinésie, et même le fait de commander des insectes. Chaque pouvoir a ses particularités et peut être modifié afin qu’il vous convienne le mieux possible. Et à côté de cela se trouvent donc les flingues : revolver, fusil à pompe, mitraillette, lance-grenade… L’alliance entre les deux attaques est explosive !
Mais l’acquisition de tout cela n’est pas gratuite. Car même si Rapture est en ruine, les distributeurs eux, sont en parfait état ! Or, les armes et munitions demanderont Dollars, ce qui est assez simple à trouver (et aussi à dépenser, je confirme…) tandis que les plasmides exigeront ADAM. L’ADAM, c’est en quelques sortes la monnaie des plasmides : il est difficile d’en trouver, et les seules sources d’ADAM se situent dans les cadavres ayant consommé de l’EVE auparavant. Avant, les scientifiques de Rapture inventèrent les petites sœurs, de petites filles modifiées génétiquement. Ces dernières servent à récolter l’ADAM sur les cadavres de la ville, ce qui fait souvent d’elles des proies faciles pour tous les cinglés des environs avides de cette substance précieuse. Pas de bol pour eux, la petite sœur est protégée par le Big Daddy, un protecteur ultra-puissant dont le seul intérêt est de défendre la fillette.
Et vous, comme l’ADAM vous sera indispensable tout au long de l’aventure, vous serez forcément obligé de vous confronter avec ce genre d’individus qui, une fois provoqués, vous donneront des sueurs froides… Une fois le combat dantesque terminé en votre faveur, vous avez le choix entre tuer la petite sœur et par conséquent récupérer un max d’ADAM, ou bien de la sauver en la délivrant de son apparence horrifique et toucher moins de sousous, mais plus de… fierté. À noter que les fins seront différentes en fonction de vos choix. C’est à vous de choisir.

Petit Papillon

Malheureusement, l'oeuvre n’est pas exempte de défauts, comme sa réalisation graphique qui, loin d’être à la ramasse pour autant, ne se veut pas vraiment novatrice. De plus, le ragdoll est assez étrange, les ennemis mourants de façons saccadées. On pourra aussi reprocher une certaine difficulté (mais est-ce vraiment un défaut ?), assez rébarbative par moment mais vite oubliée grâce au système de vita-chambre qui permet de vous ressusciter dès votre barre de vie éteinte. Toutefois, ce système peut-être désactivé à tout moment. Avis à ceux qui aiment se faire mal…
Pour conclure sur deux bon points, BioShock dispose d’une bande-son tout bonnement extraordinaire. Renforçant on ne peut plus l’ambiance, certaines mélodies sont vraiment admirables. De même pour les bruitages et les voix françaises qui, pour une fois, ont le mérite d’être vraiment réussies. Enfin, sachez qu'il faudra environ huit heures pour venir à bout du jeu. C'est correct, surtout quand on sait qu'il y des modes de difficultés appréciables et des trophées plutôt ardus. Décidément, on n’aura pas fini de se prendre des claques.
Il était attendu, et quand il est arrivé, tout le monde l’a adoré. Il a même été élu jeu de l’année. Et voilà qu’il débarque sur PlayStation 3, toujours aussi sublime ! Bioshock surpasse de loin les autres jeux par sa profondeur, son scénario mature, son originalité. S’il y a bien un FPS à posséder, le voici ! Allez, foncez chez votre marchand de jeux-vidéo... je vous prie.
04 septembre 2010 à 15h57

Par

Points positifs

  • Une ambiance majestueuse
  • Une histoire très prenante
  • Un mélange plasmides/armes à feux jubilatoire
  • Une bande-son excellente
  • On ne se lasse pas de le recommencer
  • Disponible pour pas cher !

Points négatifs

  • Moteur graphique perfectible
  • Ragdoll saccadé
  • C'est tout. Bah oui, y'en a pas des masses des points négatifs...
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