Test : Uncharted 2 : Among Thieves - PS3

Uncharted 2 : Among Thieves - PS3
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Sortie cinéma de la semaine, Uncharted 2 : Among Thieves. Nathan Drake est de retour dans une aventure trépidante pleine d'explosions, de retournements de situations, de gags et d'effets spéciaux à l'américaine. Enigmes, pétarades, coups de théâtre, rien ne manque à cette superproduction hollywoodienne pour en mettre plein la tronche des spectateurs. Dans nos salles obscures depuis le 15 octobre.
Le premier épisode d'Uncharted nous avait laissé un souvenir sympathique, mais un petit peu mitigé. Une aventure agréable mais tellement perfectible qu'elle ne restera pas dans les mémoires collectives. Naughty Dog rectifie le tir cette année. Tiens d'ailleurs, cela me fait penser que si Uncharted 2 reste dans les mémoires collectives, par conséquent on se souviendra aussi du 1. Ce qui fout en l'air mon histoire de mémoire collective. Tant pis, ce qu'il faut retenir, c'est qu' Uncharted 2 : Among Thieves est bon, très bon, même dans des domaines où on ne l'attend pas. Nathan Drake, le chercheur de trésor qui ressemble le plus à Indiana Jones depuis Alan Quatermainn et les mines du roi Salomon, revient dans un jeu digne des plus gros blockbusters de l'industrie US.

Je transpire plus qu'une pute dans une église

Pour bien cerner Uncharted 2, commençons par en définir le principe. Il s'agit d'un jeu d'action/aventure à la 3ème personne. Dans la peau d'un chasseur de trésor plutôt beau gosse, taquin et incroyablement doué pour la grimpette, vous parcourez le monde dans des aventures toutes aussi trépidantes les unes que les autres. C'est un petit peu le pitch passe-partout d'Uncharted, une histoire simplissime mais des rebondissements toutes les 8 minutes, règle d'or de tout bon film d'action. Son point fort est certainement sa réalisation sans faille. Et par réalisation, n'entendez pas uniquement l'aspect technique mais aussi et surtout la mise en scène, le choix des plans, les musiques accompagnant l'action, etc... La mise en scène est pensée comme un bon film d'aventure, depuis le scénario qui, même s'il est aussi prévisible que le résultat d'un scrutin de Neuilly-sur-Seine, a le mérite d'offrir un bon prétexte à l'action, jusqu'au choix des plans de caméras. Vous vous réveillez au milieu d'un train, blessé au ventre et au bord du malaise. Le temps de comprendre où vous êtes, le train bascule dans le vide et vous vous accrochez à une barre de fer pendouillant faiblement au dessus d'un ravin dans une montagne enneigée. Le vent glacé souffle fort, claquant votre visage, et vous vous hissez à la force des bras, évitant de peu les débris qui tombent du haut de la machine. A mesure que vous progressez, la barre se tord et vous en sautez in-extremis sur une plaque métallique. La musique qui accompagne votre lutte est galvanisante et effrayante à la fois. Flashback, quelques jours auparavant, vous buvez une bière fraîche sous les cocotiers, sous un soleil accablant. Quel surprise, un ancien compagnon de chasse (au trésor hein, pas aux gonzesses) ressemblant à s'y méprendre à Sinclair vous aborde. Il a quelque chose à proposer, un plan génial. Et ainsi débute la galère.

Bonjour, un Drake complet sauce ketchup siouplé

Pour que la magie opère, il y a des atouts de partout. La réalisation est incroyable. Les graphismes qui peuplent l'écran font écarquiller les yeux toujours un peu plus, du début à la fin. Ce n'est pas tant la beauté d'un plan qui impressionne, c'est une beauté d'ensemble. La diversité des environnements dans lesquels on évolue nous en balance plein les mirettes, des villages colorés des montagnes du Tibet à la jungle de Bornéo en passant par les cimes enneigées vertigineuse de l'Himalaya. Nathan est beau et son animation le rend humain. Il ne court pas comme un dératé, monsieur trottine. On a souvent l'impression d'être presque étranger au déroulement de l'histoire, tant les plans de caméra in-game sont réalisés avec maestria. Le principe de jeu se limite à deux phases, la recherche et l'action. Dans la première, vous devrez vous frayer votre chemin dans un décor hostile. Nathan explore et cherche la faille dans l'environnement pour progresser. Les cascades les plus périlleuses se déroulent dans la plus grande simplicité la plupart du temps, ce qui est à la fois un atout et un désavantage. On ne tombe pas facilement d'une poutre sur laquelle on évolue, et les sauts ne sont jamais vraiment hasardeux, ce qui évite de se reprendre infiniment pour des erreurs d'inattention. On évite la frustration agaçante des phases d'exploration de cette manière, mais certains n'apprécieront peut-être pas le déroulement un peu trop calibré parfois des acrobaties. Et comme dans toute bonne aventure, vous serez confronté à des énigmes. Relativement simples dans leur ensemble, elles requièrent parfois la consultation de votre carnet de notes (on vous incite vivement à tourner les pages, il est désopilant), que vous ne manquerez pas d'étudier comme tout bon explorateur qui se respecte.

Tu retrouverais même pas ton cul avec une boussole. Et une carte.

L'autre partie du jeu, c'est l'action. Et là, c'est une autre paire de manches. Les combats sont très bien rythmés et offrent une diversité de techniques très agréables. Vous pouvez vous battre au corps à corps, de face comme un gros irlandais dans un bar, ou de dos comme un black ninja furtif et fourbe. Et puis il y a les affrontements armés. Le décor est votre ami : planquez vous, faites des galipettes pour éviter les grenades. Tirez à l'aveuglette par dessus le muret qui vous abrite le temps de récupérer de vos dégâts, tirez au flingue d'une main, pendu à une branche d'arbre de l'autre... Les possibilités sont multiples et rendent rapidement les phases d'action épiques. Ce qui est contrastant avec la simplicité et l'intuitivité des commandes. Les armes sont plutôt diversifiées, et vous pourrez en porter une seule à la fois, ainsi qu'une arme de poing, et quelques grenades. Rien ne manque, que des classiques, flingues, fusil à pompe, sniper, mitraillettes... Simplicité, efficacité. Ce qui est vraiment impressionnant, c'est la maîtrise avec laquelle les réalisateurs ont alterné les styles de jeux. Ils ont su ne faire que très peu appel aux "quick time events". Même lorsque vous sautez d'une jeep à une autre à toute vitesse sur une route de montagne, c'est vous qui contrôlez Nathan, vous ne vous contentez pas d'appuyer bêtement au bon moment sur le bouton indiqué, et c'est divinement immersif. On est surpris de ne jamais être lassé, de ne jamais en avoir trop ou pas assez. C'est un flux régulier constant d'action et d'exploration. Lorsque vous êtes paumé comme un Frédéric Mitterrand dans une maison de retraite, c'est au moment où l'agacement pointe le bout de son nez qu'un indice apparaît miraculeusement. L'action monte crescendo, et le rythme imposé par les Naughty Dog est diablement efficace. Dans Uncharted 2, on peut le dire, on ne s'emmerde jamais.

Nathan en emporte le vent

Il faut une petite dizaine d'heures pour terminer l'aventure en mode normal. On déconseillera d'ailleurs fortement de jouer avec ce niveau de difficulté, sous peine de voir arriver la fin à toute vitesse en se baladant dans l'histoire comme Laura Ingalls dans un champs de fleurs. Ce n'est pas le Pérou (plutôt le Tibet la plupart du temps), mais comment se plaindre après une aventure aussi époustouflante ? Vous pouvez rallonger un peu plus sa durée de vie en recommençant en hard, ou trouver les 100 trésors cachés tout au long de l'aventure, mais pour réellement continuer l'aventure, une seule solution s'offre à vous : le multijoueur. Et là aussi, Uncharted 2 excelle de manière parfaitement inattendue. La maniabilité des personnages et l'étendue des possibilités d'action rendent les combats très efficaces, jusqu'à 10 joueurs sur une map. Vous pourrez vous affronter en deathmatch, solo ou équipe, ou effectuer des capture the flag, où le flag est un trésor. Vous pourrez tester votre combativité dans une arène, avec ou sans acolyte, où une armée d'ennemis débouleront en flux continu. Et enfin, un mode mission en coopératif a été pensé pour ceux qui souhaitent plutôt avancer de manière scénarisée. Là aussi, Uncharted tire son épingle du jeu avec un multijoueur très bien pensé, surtout pour un jeu réfléchi en premier lieu en solo. Une chose est sûre, la PS3 se dote d'un atout redoutable face à la concurrence, avec peut-être le plus beau jeu Next Gen de sa catégorie. Et il est bien mieux que le dernier Indiana Jones, soit dit en passant.
Uncharted 2 : Among Thieves est un jeu vidéo comme on aimerait tellement en voir plus souvent. Esthétiquement magnifique, prenant, immersif, drôle, c'est un jeu qu'il faut avoir vécu. Tiens, j'aimerais bien voir une pub pour Uncharted 2 dans un magazine dans quelques mois, avec quelques extraits de presse différents, et au milieu : "Bien meilleur que le dernier Indiana Jones" GameHope.
20 octobre 2009 à 09h04

Par

Points positifs

  • Graphiquement époustouflant
  • Histoire sympathique à suivre
  • Multijoueur efficace
  • Immersif au possible

Points négatifs

  • Un petit peu court
  • Phases d'exploration parfois un peu trop scriptées

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