Test : Resistance 2 - PS3

Resistance 2 - PS3
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Planète Terre, 1951. Finalement, la seconde guerre mondiale n'a pas eu lieu, mais un virus s'est répandu sur l'Europe à une vitesse vertigineuse. Ce n'est que le premier stade d'une invasion totale de la planète par les Chimères, infecte peuple extra-terrestre transformant peu à peu tous les habitants de la Terre en soldats monstrueux. Nathan Hale, soldat américain, s'est battu seul pour faire reculer l'invasion Chimère, affrontant des hordes d'ennemis au physique répugnant et à la technologie avancée.
Développé par Insomniac Games afin d'accompagner les premiers bundle PS3 à sa sortie, Resistance premier du nom n'a pas laissé un souvenir impérissable aux joueurs, probablement d'une par car on en attendait plus du premier FPS de la nouvelle née de Sony, et puis pour sa qualité moyenne tout au long de l'aventure. Un jeu trop mou sur la longueur, dont les bonnes intentions ne suffisent pas à combler le manque de performance de la réalisation. Mais les petits gars d'Insomniac remettent le couvert pour nous propulser dans la continuité immédiate de l'histoire du premier opus. Nathan, luttant toujours tant bien que mal contre la maladie qui le changera définitivement en ennemi des humains, doit défendre le continent américain qui subit lui aussi les attaques Chimères. Les jeux vidéo ont ça de bien que même en temps de grève des scénaristes, on peut toujours produire.

Goood goood goood goood vibrations

Resistance a bien mûri. Le gameplay est plutôt rapide et intuitif. Contrairement à Killzone 2, dont le personnage était volontairement plus lourd, Nathan bouge vite, vise moins mais tire plus. C'est un peu plus hasardeux, et on se demande parfois pourquoi nous imposer de périlleuses scènes de saut quand on ne sait jamais vraiment où l'on va atterrir à la réception. Les graphismes du jeu ne sont pas exceptionnels, mais sympathiques. Et la progression se déroule sans embûche jusqu'au bout. Impossibilité totale de se paumer tant le chemin est linéaire à l'extrême. C'est limite si on a pas balisé le chemin avec des lumières violettes et des klaxons. Jusqu'ici, il faut se rendre à l'évidence que bien peu de choses le différencient de son prédécesseur. Serait-on encore une fois face à un jeu pas mal sans plus ? Il serait injuste de voir les choses ainsi, car plusieurs bonnes idées et réalisations permettent de penser que Resistance a passé la vitesse supérieure.

And God bless America

Mais voilà une bonne nouvelle : Resistance 2 s'est donné comme objectif le plaisir du joueur. Des plaisirs simples qu'on a trop tendance à oublier parfois. Prenons les décors. Ils ne brillent pas par une qualité incroyable de détails ou de textures, mais sont originaux, et ça fait plaisir. On explore les Etats-Unis des années 50, Cadillac et vieux Juke Box, cerné par de gros cocons dégueulasses faisant macérer les prochaines unités Chimères. Et puis on retrouve les sempiternelles constructions extra-terrestres en acier où il faudra s'infiltrer pour tout faire péter. Un peu plus loin, on arpentera la forêt en essayant de ne pas se faire chopper par des sortes d'ours mutants invisibles. La diversité est là, et contribue au plaisir général au fur et à mesure de l'aventure. Et autre surprise simple mais rafraîchissante : le gigantisme. Quel bonheur primaire que de pouvoir s'acharner à coup de fusils à pompe sur une sorte de dinosaure de plusieurs étages! Et puis on peut même monter sur son cadavre après pour regarder de plus près notre trophée de chasse. C'est trop petit ? On a aussi une sorte de Gozilla de la taille d'un building. Suffisant ? Les armes, à peu de détails près, sont similaires au premier épisode, ce qui tombe bien car elles étaient particulièrement originales d'un modèle à l'autre. Elles ont chacune une fonction bien singulière, et c'est avec plaisir qu'on retrouve les foreurs, lasers qui traversent les murs pour dégommer en toute quiétude les lignes adverses, ou encore un lance-lames qui découpera un peu tout ce qu'il rencontrera sur son passage. Tout un petit amas d'originalités et de nouveautés qui contribuent à donner de plus en plus d'intérêt au soft.

Sans contrefaçon je suis un bourrin

Resistance 2 ne brillera pas par ses énigmes ou ses casse-têtes qui ralentissent votre progression puisqu'il n'y en a pas. Il suffit d'aller tout droit. Le jeu donne le droit de clairement bourriner tout ce qui se dresse sur votre route. Vos ennemis ne sont pas complètement abrutis, mais défient parfois tout bonnement l'instinct de survie. Sorti du mode solo, il reste une bonne expérience, quoiqu'un petit peu courte puisqu'à peine 8 heures suffisent en regardant un peu le paysage pour en venir à bout. Mais c'est à ce moment là qu'on entre dans le multi. Il oppose les deux clans dans des combats épiques, où ils peuvent se coller dessus jusqu'à 60 personnes par map. Deathmatchs, Capture the Flag et un mode Escarmouche qui donne des objectifs aux équipes. Trois types de personnages sont incarnables, avec chacun des aptitudes particulières. On y trouve le soldat, chair à canon sur pattes et bourrin par excellence. Puis le medecin, qui s'occupera de soigner ses camarades à coup d'énergie récupérée sur ses ennemis. Enfin le commando, discret sniper réapprovisionnant ses compères en munitions quand le besoin s'en fait sentir. Ceux-ci gagnent en expérience en fonction de leurs résultats sur le terrain et vous pourrez ainsi faire évoluer votre petit soldat. Le multijoueur offre aussi une bonne surprise, à savoir la coopération. Jusque huit joueurs suivent une histoire parallèle à celle du mode solo. Vous êtes ainsi dans une autre escouade, les spectres, et suivrez d'autres scénarios originaux. Chacun devra alors faire jouer ses capacités pour mener à bien la mission, et il faut avouer que même si le fonctionnement de l'entraide n'est pas très poussé, le tout est suffisamment bien ficelé pour offrir de nouvelles heures sympathiques à ceux qui ont déjà retourné le mode solo
Bonne surprise que ce Resistance 2 au final. Des explosions, du gigantisme, des plaisirs simples de gamer parfois oubliés mais qui font toujours mouche dans nos vieux coeurs endurcis. Sans être le jeu de l'année, il offre une alternative agréable à ses concurrents et comblera probablement les attentes des fanas du genre. Une expérience à conseiller aux aficionados en manque de renouvellement.
31 mars 2009 à 11h33

Par

Points positifs

  • C'est grand, c'est gros, c'est fun
  • Simplicité et efficacité

Points négatifs

  • Un peu simpliste pour le coup
  • Réalisation parfois un peu bâclée

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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