Test : Battlefield : Bad Company 2 - PS3

Battlefield : Bad Company 2 - PS3

Battlefield : Bad Company 2 - PS3

Genre : FFPS (Funny First Person Shooter)

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DICE nous avait présenté, en 2008, sa fameuse "Bad Company", première itération solo ET multijoueur de la franchise BattleField, bien connue des drogués du FPS online. Le jeu fut flatté par la critique, notamment pour ses décors destructibles. Il est donc naturel qu'EA reforme le crew des tarés pour croquer, une fois de plus, dans le cake juteux et Ô combien lucratif du FPS.
Tout le monde s'accordera sur le fait que de nos jours, être original et par extension plus plaisant, dans le domaine du FPS, n'est pas une mince affaire. Surtout quand le père Activision règne d'une main de fer sur le genre, pour des raisons qui m'échappent encore ! Mais pendant que le tyran se gargarise de lui-même et peine à s'exprimer face aux envies des gamers, faute probable au goitre d'autosatisfaction trop énorme pour sa propre santé, d'autres continuent leur chemin. C'est le cas de DICE, qui nous pond la suite des aventures de nos tarés préférés.

Mais peut-être ne connaissez-vous pas la Bad Company ?

Pour faire bref, c'est l'escouade suicide. On y envoie tous les soldats un peu trop bornés ou ayant commis une grosse connerie, comme c'est le cas du personnage incarné par le joueur, Preston Marlowe.
Ce crew hétéroclite est également composé de :
- Samuel "Sarge" Redford, le daron, patron, boss, numero uno, godfather, en gros le mec qui possède le dernier semblant d'autorité sur les 3 autres salopards. Bien entendu il est noir et fume le cigare, car un cliché est toujours plus drôle.
- Terrence Sweetwater, le technicien. Le seul qui semble avoir un minimum de culture du groupe, mais fatalement celui qui lance le plus de débats à la con tout au long du jeu. Bien entendu il porte des lunettes, car un cliché est toujours plus drôle.
- George Haggard, le bourrin. Celui qui rentre dans le lard, le moins subtil du groupe. Quand on cherche un pro pour une mission d'infiltration, c'est le premier dossier qui finit à la poubelle. Bien entendu il est originaire du Texas et porte la moustache, car un cliché est toujours plus drôle !
La campagne solo, ou "Story mode" pour les intimes, narre donc les pérégrinations de ces quatre connards qui se foutent de tout et se tapent des barres en aérant la cafetière de l'ennemi. Bien évidemment, ils vont devoir faire face à une menace planétaire, et bien évidement elle ne pourra être éliminée que par des gens assez fous pour foncer droit dans la gueule du monstre. Mais là où BF:BC2 se démarque, c'est par sa légèreté et son humour bien gras. Oubliez les militaires trop sérieux, le patriotisme ou autres valeurs dégoulinantes de miel, ici on extermine tout le monde dans la bonne humeur, sur fond de bourrinisme à l'ancienne. Exemple au hasard du manque de sérieux de l'ambiance : de la musique pop russe des années 90 ou du rap latino, voire musique traditionnelle sud-américaine, émanant d'une radio au pif, vous accompagneront de temps en temps. Bien que cela joue un rôle important dans le ridicule des affrontements, ce sont surtout les grands débats débiles qui sont à se tordre de rire. Ils parleront de tout et de rien, de la vie après la mort, pourquoi on dit "fity cents" et pas "fifty cents", ou encore de quelle est la meilleure scène du film Predator quand vous serez dans la jungle, et j'en passe... il y en a tellement.
La campagne solo est une gigantesque barre de rire saupoudrée d'action bien virile qui tache bien le marcel. Bien que le jeu soit orienté multi, comme le veut la tradition, la campagne solo vaut vraiment le détour. On finit par s'attacher à ces personnages et le plaisir de jeu est bien là. Du grand n'importe quoi, du bourrinage total décontracté, débile et assumé. A faire !

Un générique qu'il est magnifique



Pour ce qui est du multi, bien plus sérieux, on peut compter sur l'expérience de DICE en la matière. Le jeu ne propose que quatre classes différentes, ce qui peut sembler peu au premier coup d'œil. On peut penser que la diversité de jeu va en prendre un coup, mais non. Pour faire simple, chaque classe est un véritable couteau suisse, et en maitriser toutes les subtilités demandera un minimum d'investissement !
Recon, Medic, Assault ou Engineer, qu'importe votre choix, si vous aimez la profession, vous allez en avoir pour votre argent ! Le meilleur exemple pour illustrer mon propos sera le mien, celui que je connais le mieux (duuuh), à savoir ma passion pour le Recon.

Notez que, contrairement à la tradition, ils ne répondent pas au doux nom de "Snipers". Alors qu'ils ont un calibre de précision et sont cosplayés en fougères. Ces amis de la nature sont appelés "Recon" pour la simple et unique raison que leur boulot, c'est la reconnaissance. C'est très con, mais ça méritait d'être précisé. Ordinairement, avec ce genre de tosma, on serait tenté de se trouver un buisson confortable et d'aligner les lapins qui trainent sur la map. Dans BF:BC2, un jeu qui met l'accent sur le travail d'équipe, le Recon sert de "pointeur" à sa team.
Pour ce faire, il est équipé de grenades sensorielles et d'un scope du même acabit. Les premières ne feront aucun dégât, mais resteront active ! Lorsqu'un ennemi rentre dans son périmètre, il est indiqué non seulement sur la mini-map, mais il aura aussi un triangle rouge au-dessus du crâne. Ce qui, croyez-moi, réduit considérablement la durée de vie du joueur en question ! Le scope spécial est prévu pour fonctionner dans la même optique (hohoho). Il suffira d'avoir un ennemi dans son viseur pour une seconde et il sera indiqué pour toute la team, de la même façon qu'avec un pamplemousse sensoriel.

A MON COMMANDEMENT...

Evidemment, il faudra aussi tuer, car on est principalement là pour ça ! Joueurs avides de tueries et de carnage que nous sommes. Le fusil de précision fera tomber sa cible en deux balles, une si c'est un headshot. Ce qui n'a pas manqué de créer le débat pour/contre le one-shot kill. Croyez-moi, les gens qui débattent sur ce genre de choses ont trop de temps libre ! Et je vais vous expliquer pourquoi. Un petit court de maths s'impose :

Un kill ou frag, chacun son école, fait gagner 50 Xp. Jusque-là tout va bien.
Lorsque l'on pose "la marque de la Muerte" sur ennemi et qu'un collègue le bute = 20 Xp.
Si l'on blesse un ennemi et qu'un pote le fini = 30 Xp.

Imaginez donc le scénario suivant : vous repérez un ennemi, le temps de viser et de lui tirer dessus, vous lui mettrez automatiquement la guirlande de Noël sur la tête. Imaginons que vous êtes bon, vous l'avez touché, à ce moment-là on se rappelle qu'un fusil de précision tue en deux balles dans ce jeu ! L'ennemi pris de stupeur et de panique, va déambuler, en pleurant, sur toute la map avec les trois quarts de sa vie en moins et le triangle de la mort au-dessus de la tête. Logiquement, un de vos potes va passer par là et le finir d'une rafale. Maths time !
Marque de la muerte 20 + Kill Assist 30 = 50 Xp... la vie est bien faite non ? Il peut arriver, et ce assez souvent finalement, qu'un sbire adverse fasse une pause clope et s'arrête de bouger. Dans ce cas, c'est headshot gratos et 60 Xp. Vous l'aurez compris, ce jeu est bien pensé.

Alors, bien sûr, il y a des gens qui n'aiment pas jouer en team, et préfèrent se la donner "commando". Le mode "Hardcore" est fait pour eux. Dans ce mode, la map n'existe plus, la killcam subit le même sort et votre fusil de précision tue en un coup, enfin pas tous mais j'y reviendrai. Evidemment, la dimension stratégique et le team-work en prennent un bon coup sur la gueule aussi. Mais c'est un excellent défouloir, en plus d'un stand de tir au plaisir gigantesque. Excellent pour varier les plaisirs.
Si vous suivez un peu, vous devriez être en train de penser un truc du genre "mais alors le super tosma décrit plus haut, il sert à quoi dans ce mode-là ?... Réponse simple comme toujours : à rien.
Les fameux points d'Xp ne sont pas juste là pour faire grossir son e-pénis en affichant un grade de Colonel, heureusement non ! Ils servent aussi à déverrouiller du tosma ! Les fameux ananas sensoriels, la scope décrit plus haut également, du C4, un bombardement aérien et une blinde d'armes ! Principalement des fusils de précision... (duuuuh) mais pas que. Certaines armes sont communes à toutes les classes, vous aurez donc droit à un shotgun ou un fusil mitrailleur si l'envie vous en prend ! Vous pourrez également débloquer des fusils de précision moins puissants, mais semi-automatiques et dont la lunette s'active instantanément. Rien de plus désagréable pour un sniper que de tomber nez à nez avec un trooper armé jusqu'aux dents, surtout quand il faudra une bonne seconde pour activer la scope ! Les fusils de précision semi-automatiques sont là pour ça, du sniping plus viril.

Y'a pas à dire, t'as la classe

Et c'est la force de ce mode multi. La versatilité des classes et donc, la variété de jeu énorme. Pour reprendre mon exemple, il est m'est arrivé d'aérer des têtes placées sur mes fesses en haut d'un bâtiment, pour ensuite foncer dans le tas vingt minutes plus tard, shotgun blazin', dans la même partie. Entre chaque respawn, le choix de votre matos en fonction de ce qu'il se passe sur le battlefield fait la différence.
Vous avez l'avantage ? Sniper et scope pour marquer tous les sbires en panique dans leur propre base.
C'est votre tour de garde sur un point de contrôle ? Shotgun et ananas sensoriel pour éviter les surprises.
Un tank vous emmerde vous et votre team ? On prend du C4, le plante avec amour et délicatesse sur le métal de son adversaire et après un peu de recul... BIG ASS, TITIEESSSS !!!! Cliquez ici !

Je n'épiloguerai pas plus longtemps sur les mérites de ce mode multijoueur, vous en avez compris, je l'espère, l'essence. Un dernier détail du jeu est intéressant à noter cependant : le moteur graphique !
En règle générale, je m'applique à ne pas parler graphisme. Parce qu'on s'en tape grave dans un jeu vidéo !! Mais cette fois-ci, le moteur est spécial ! En plus d'avoir un superbe nom en rapport avec mes kiffs : "FrostBite" littéralement "gelure" (merci à la langue anglaise pour son dialecte plus imagé et agréable sur ce coup), il fait effectivement des miracles. Ce moteur permet la destruction totale ! On peut littéralement tout péter dans ce jeu.
Evidemment, on va péter "utile" cette fois-ci, et on se limitera à cela. Si vous vous attendiez à quelque chose comme la démo technique de Red Faction sur PC il y a bien longtemps, on n’y est pas ! Si si, souvenez-vous, on pouvait carrément creuser des tunnels sous ses pieds ! Ici on parle de destruction de tout ce qui se trouve sur le sol, ce dernier ainsi que quelques éléments du décor dont tout le monde se fout étant... invincibles ! Bien au-delà du gadget ou encore de l'apport hyperprotéiné que cela procure à l'action déjà bien musclée, la destruction est un véritable outil supplémentaire. Si un arbre vous gêne la vue, explosez-le. Si un sniper vous prend la tête au dernier étage d'une maison, faite voler la baraque ! Quelque chose gêne votre tank sur son chemin ? Ruinez-le !!
Croyez-le ou non, mais au bout de vingt minutes de combat, la map ne ressemble plus... à... rien ! Si vous êtes arrivé jusqu'ici dans ce test, vous devez déjà être au courant de la variété de jeu énorme qu'apporte la versatilité des classes. Vous pouvez donc y ajouter le terrain. Celui-ci évolue, change, se façonne à la guise des joueurs... les parties se suivent mais ne se ressemblent pas !

On a été une vilaine compagnie, vilaine vilaine...

Ce test s'éternise, je finirai donc là-dessus. Battlefield : Bad Company 2 offre un excellent deal, il n'y a pas vraiment d'éléments sur lequel cracher dans ce jeu. Quel est le problème alors ? Vous ! Qu'est-ce que vous recherchez ?
Vous aimez les FPS j'imagine, vous n'auriez pas lu cette page de bla bla interminable dans le cas contraire j'imagine. Mais est-ce que vous aimez le FPS de manière compétitive ? Si c'est le cas, foncez, ce jeu est un bon investissement. Vous aurez probablement besoin de potes ou de vous en faire sur place pour profiter pleinement de l'expérience multi, en dehors de ça c'est du bonheur. Même pour un keus comme moi qui n'y accorde pas vraiment d'importance !
Si vous cherchez un FPS pour vous détendre, un petit mode solo sympatoche et à l'étagère, le story mode est excellent, mais je ne payerais pas soixante-dix dollars pour ça ! FPS + Campagne = court. L'équation que tout le monde connait maintenant. Si vous avez du blé à ne plus savoir qu'en foutre, faites vous plaisir, dans le cas contraire attendez Duke Nukem : Forever !
La franchise Battlefield est essentiellement une série multijoueur, gardez ça en tête. Le choix vous appartient, si vous aimez le FPS online et que ce que vous avez lu dans cet article vous a plu (indépendamment de mon piètre talent de rédacteur hahaha), aucune raison de ne pas vous faire plaisir.
Car VOUS êtes la cible de ce jeu.
17 janvier 2011 à 11h25

Par

Points positifs

  • Un multijoueur à la fraise
  • TeamWork jouissif
  • Bordel et destruction 2.0
  • Campagne solo hilarante...

Points négatifs

  • ... mais trop courte
  • Jeu ciblé pour amateurs de FPS multi
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