Civil war, c'est le plus grand cross-over
Marvel jamais conçu. Petite explication sur le principe de cross-over tout d'abord. Prenons 2 super héros
Marvel, mettons Spiderman d'un côté, et puis The Punisher de l'autre. Chacun évolue dans son propre univers, suit sa vie, dans sa petite ville à lui, tranquillement sans vraiment se soucier de l'autre. Peter Parker botte les fesses de Venom à Manhattan, tisse des toiles au dessus du Daily Bugle et se balance au dessus des buildings en sifflotant. Plus loin, Franck Castle, détraqué du crâne qui a juré de trouer la peau de n'importe quel détrousseur de grand-mère de New York, règle ses comptes avec la pègre. Il arrive que ces deux personnages se croisent au détour d'une ruelle sombre, et là débute le cross-over. C'est lorsque des personnages qui ne vivent pas en temps normal les mêmes aventures se rencontrent dans une seule et même BD. Bon, et bien Civil War, c'est le summum du cross-over.
Alors c'est l'histoire d'un mec...
Expliquons les tenants et les aboutissants de ce grand récit
Marvel avant d'attaquer le jeu. Le groupe de super-héros des New Warriors affonte quelques super-vilains, vers Stamford dans le Connecticut. Souci, la ville se retrouve prise dans une explosion qui vaudra la vie de 600 habitants. Dans un climat déjà propice à la phobie des super-pouvoirs, le gouvernement décide de faire passer une loi ayant pour but l'identification de tous les super-héros, afin de les recenser, leur faire suivre une formation et les faire travailler pour le gouvernement. Dès lors se forment naturellement 2 clans. Les pro-gouvernement, menés tambour battant par Iron Man, et les rebelles (secret avengers), guidés par un Captain America hastia siempre la révolùcion. Tous les personnages de l'univers
Marvel se rencontrent ici et se combattent, portant fièrement l'étendard de leurs convictions. Cette guerre aura pour conséquence la destruction partielle de New York par un combat titanesque entre troupes des héros du gouvernement et secret avengers, et accessoirement la mort de Captain America. Une histoire épique, un véritable peplum des temps modernes, qui marquera les fans de comics pendant longtemps. Ce n'est donc pas une mince affaire pour
Marvel Ultimate Alliance 2 que de choisir cette trame de fond pour sa nouvelle aventure. Terrain glissant pour les fans, mais prétexte ultime pour une grosse pétarade pleine d'effets spéciaux.
RPG : Rosse Pétarade Groupée
Tout d'abord, pour parler de
Marvel Ultimate Alliance 2, il faut revoir un petit peu la notion de RPG. On vous propose de manipuler une troupe de 4 héros, aux pouvoirs différents et aux caractéristiques évolutives. Clairement ici, le terme est un petit peu abusé. Alors oui, de temps en temps, on vous demande un peu votre avis. Vous aurez la plupart du temps le choix entre une réponse agressive, diplomatique ou de complaisance. Ces choix n'auront que très peu d'incidence dans le déroulement de l'histoire, si ce n'est parfois sur l'obtention de divers bonus. Petit souci aussi avec ces conversations, celles-ci ne bénéficient d'aucune traduction, ni audio, ni écrite. Ce qui est embêtant si l'on veut comprendre ce qu'il se passe et qu'on n'a pas un niveau minimum dans la langue de Shaq O'neil. Peut-être est-ce une bonne chose puisque passé les premières heures de jeu, les scénaristes (terme usurpé) prennent des libertés avec l'histoire originale au point de hérisser les poils de ceux qui ont eu la bande dessinée entre les mains. Le scénario ne sera donc pas vraiment ce qui vous motivera le plus à continuer l'aventure. En revanche, les amateurs d'explosions peuvent se réjouir car si dans le développement, on a sauté quelque peu la case RPG, le côté action est quant à lui bigrement présent. Ca pète dans tous les sens, et on retrouve le côté absolument bordélique du premier opus. L'équipe de développement a changé, mais il y avait certainement un petit mot sur le bureau "Penser à tout faire péter". La consigne a été respectée.
Quand Tony rencontre Stevie
Marvel Ultimate Alliance 2 bénéficie d'une réalisation honnête, malgré parfois de sérieux bugs de collision. Dans un affichage comportant des dizaines de personnages, des explosions et des attaques dans tous les sens, il se peut que soudain l'un de vos héros passe à travers les murs sans pour autant que cela fasse partie de son éventail de pouvoirs. Bugs parfois agaçants mais qui ne se répètent pas suffisamment pour gâcher l'aventure, vous vivrez vos péripéties la plupart du temps sans encombre. C'est aussi d'ailleurs un petit peu ce que l'on peut reprocher à Marvel, à savoir son côté simpliste en matière de bourrinage ultime. Les ennemis et les boss ont bien souvent le même point faible : le matraquage frénétique de face. Certains auront bien quelques résistances particulières, ou des générateurs à détruire avant de pouvoir les toucher, mais bien souvent, il suffira de les allumer en toute simplicité. De ce côté là par contre, c'est plutôt un festival. Les capacités des personnages évoluent très simplement, et les équipements sont maintenant les mêmes pour tout le monde. Vous pouvez changer d'équipe quand bon vous semble, et tous les héros possèdent une attaque combinée ultime, la fusion. Par exemple, Johnny Storm, dit la torche, enflammera une gigantesque tornade provoquée par Tornade des X-Men. Spiderman balancera Wolverine au bout d'une toile autour de lui pour faire du dégât massif autour de lui, une jolie technique ménage par le vide. Ces attaques s'ajoutent aux capacités spéciales propres à chacun des protagonistes. Bien composer votre équipe sera vital pour la suite de l'aventure, puisque les pouvoirs se complètent bien souvent. Il est toujours intéressant d'avoir au moins un personnage attaquant de loin, de préférence en volant, et un autre "bourrin" spécialiste du combat rapproché. Néanmoins, certains personnages sont clairement plus faibles ou moins facilement exploitables que d'autres. Un bon point tout de même que de pouvoir choisir plus de 22 personnages différents. Avec un choix pareil, nul doute que vous trouverez celui qui colle le plus à votre possible.
Bobo à Christiane : "A 4 c'est immonde, déjà qu'à 2 c'est dégueulasse."
L'intérêt de
Marvel Ultimate Alliance 2 tient tout de même beaucoup dans son mode multi. En effet, jusqu'à 4 personnes peuvent rejoindre la partie simultanément, rendant les combats de plus en plus titanesques. Chacun y va de ses petites attaques, on se concerte pour les bonus et les fusions, on se consulte sur le moyen d'avancer, et bien sûr on se reporte la faute de l'échec d'une mission. L'écran est bien souvent bercé dans le chaos, mais qu'importe, le plaisir est là. La convivialité du jeu à plusieurs en simultané, voilà quelque chose qui est bien trop souvent oublié. On ne comptera hélas pas les 20 heures de jeu promises, mais tout de même une bonne douzaine. Mais le jeu offre cependant une bonne replay value justement grâce à la possibilité de le recommencer avec d'autres personnes. Au final, un bon petit soft, qui s'il ne tient pas toutes ses promesses, offre toutefois un bon moment de détente. Si vous cherchez le RPG, passez votre chemin. Si vous avez un poster de Spiderman au dessus de votre lit, un mug Captain America et une couette Thor, ne vous arrachez pas les cheveux face aux libertés scénaristiques que ce sont accordés les développeurs. Si vous êtes par contre à la recherche d'une petite aventure sympathique à plusieurs (vidéoludiquement parlant cela va de soi), alors
Marvel Ultimate Alliance 2 vous tend les bras.