Pain fait partie de ces jeux dont le concept est suffisamment étonnant pour qu'on se demande tout de même comment il a réussi à germer dans la tête de ses développeurs. De l'ineffable propension qu'ont les créateurs de jeux à trouver n'importe quel prétexte débile pour accoucher d'un soft dont le but premier est de se faire mal. Très mal. C'est le principe de Pain, où vous prendrez place dans une catapulte et après avoir judicieusement ajusté votre tir, essaierez de détruire le plus possible d'éléments du décor sans omettre de vous fracasser le plus de membres possibles.
J'ai mal. J'ai beau être matinal, j'ai mal.
Sorti il y a maintenant près d'un an et demi sur le Playstation Network, Pain était à ses débuts relativement extrêmement diablement tristement pauvre. Depuis, il s'est accumulé une somme impressionnante d'add-on, pas toujours bien utiles il faut le reconnaître, ce qui en a fait un jeu un peu plus complet. Il est aujourd'hui disponible en version boite pour 25 euros, alors que le total de tout son contenu en téléchargement avoisine les 40. Une bonne affaire donc, pour peu que l'on soit passé à côté de ce soft déjanté. Pain propose un choix de 15 missiles humains, parmi lesquels des personnages délirants : un père noël ivrogne, une infirmière plantureuse sortie d'un boulard, un catcheur mexicain... Le choix du personnage est absolument dispensable puisqu'il ne changera rien à la profondeur du jeu. Rien de chez rien.
Sometimes. EeeEEeeeverybody hurts.
Plusieurs modes de jeux sont disponibles, tels les fléchettes Pain, le lancer de clown, le bowling... En solo, il faut bien avouer qu'on atteint rapidement les limites du jeu. On se jète un peu partout dans le peu de décors (pourtant très bien fouillés) en essayant de débloquer des bonus. C'est drôle un temps, mais vite lourd. Le jeu prend son ampleur dans son mode multi, où si les règles sont les mêmes, elles ne prennent pas le même virage. Pain est drôle en compétition et promet de nombreuses heures de délires avec ses potes ou sur PSN. Ce concept débile prend tout son sens en multi, où il propose une alternative vraiment sympathique à tout ce qui est proposé habituellement dans votre ludothèque PS3. Se jeter sur les murs, c'est bête mais ça fait rire, surtout à plusieurs. Adopter la meilleure pose pendant le trajet de votre crâne au décor, tenter de battre le score précèdent en attrapant une caisse d'explosifs en plein saut pour la balancer judicieusement dans un ninja planqué du décor... La science du mercurochrome n'est pas bien difficile à maîtriser, mais c'est entre potes qu'elle prend toute son ampleur.
